« Media vita in morte sumus » : Purcell, Mendelssohn, Brahms, Roth
11 août 2022-21h00
Ensemble ÉOS XXI et Adelfi - Dir. : Sammy El Ghadab
11 août 2022-21h00
Ensemble ÉOS XXI et Adelfi - Dir. : Sammy El Ghadab
ENSEMBLE VOCAL EOS XXI
Charlotte BOZZI, soprano
Anne-Laure HULIN, soprano
Marie-Cécile HÉBERT, mezzo-soprano
Lauriane LE PREV, contralto
Abel ZAMORA, ténor
Jérôme WUKOWITS, ténor
Levi GERKE, baryton
Jean-Baptiste BESSIÈRE, basse
ADELFI
Juliette RENARD, flûte
Liz FRÉON, harpe
Direction musicale : Sammy El GHADAB
L’ensemble EOS XXI est fondé en 2021 par le jeune chef de choeur et d’orchestre franco-britannique Sammy El Ghadab. Il réunit alors un groupe fidèle de 8 chanteurs solistes professionnels motivés par une approche chambriste. L’ensemble est né pendant la crise du COVID-19 et la construction de ce projet pendant cette crise sanitaire était une vraie nécessité. Après cette année de quasi néant artistique, où de nombreux projets n’ont cessé d’être reportés voir annulés, les artistes ont vécu cette période comme la fin d’une ère. Désireux de participer à la renaissance de la musique vivante et du contact avec le public, ils se placent sous l’égide d’Eos, déesse de l’aube.
Ils cherchent ensemble à explorer le répertoire choral mais projettent aussi de faire revivre les pièces méconnues de l’après-guerre et particulièrement le corpus des créations radiophoniques.
Media vita in morte sumus : Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort.
Cette supplication que Henry Purcell utilise comme deuxième antienne de Music for the Funeral of Queen Mary trouve son origine dans un manuscrit du XIe siècle et est composée en dehors du rite romain. Cette phrase universelle, commentaire de l’immédiateté et la brutalité de la mort, est avant tout un constat sobre et inévitable de la condition humaine.
Henry Purcell dans Hear my Prayer reprend une phrase du Psaume 102 “Écoute ma prière, Seigneur, et laisse mes pleurs venir à Toi”. Cette supplication est un appel de l’humble vers l’éternel, un cri de détresse qu’Henry Purcell habille de lignes chromatiques torturées. La pureté de la voix seule qui entonne la courte prière reste lancinante tandis qu’apparaissent les différentes voix jusqu’au cri de douleur culminant.
On retrouve les mêmes lignes contrapuntiques tourmentées dans Music for the Funeral of Queen Mary du même compositeur pour les obsèques de la Reine Mary II d’Angleterre en 1695. On peut entendre dans la dernière des trois antiennes les mots “Thou knowest Lord the secrets of our Hearts” (Tu connais ô Seigneur les secrets de nos coeurs) un motet homorythmique en mode majeur, qui contraste avec les deux précédents contrapuntiques dans la tonalité funèbre de do mineur. Cette prière d’espoir invite au repos auprès du Seigneur, tandis que la mort n’est finalement que le prix à payer pour y parvenir. Dans le Nunc Dimittis de Mendelssohn, on retrouve dans la même tonalité que la dernière antienne de la pièce de Purcell, une sorte d’apaisement. Enfin, après ces notes d’espoir, on retrouve le Hear my Prayer de Purcell mais que le compositeur suédois Jan Sandström va quelque peu modifier à la suite du point culminant.
Au programme également : le Salve Regina de Francis Poulenc, Ubi Caritas de Maurice Duruflé — Warum ist das Licht gegeben de J. Brahms et enfin le Magnificat d’Arvo Pärt.
de l'abbaye
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AVEYRON OCCITANIE