Michel & André : 50 ans d’amitié

C’est en novembre 1970 que j’ai intégré la chorale du couvent des Dominicains de Toulouse dirigée par André Gouzes, jeune frère de 27 ans fraîchement rentré de sa coopération au Québec. Cette rencontre allait marquer le début d’une belle et fidèle amitié qui a été la force de notre folle aventure à Sylvanès. Malgré les épreuves, les tensions et les difficultés de ces derniers temps, elle ne s’est jamais affaiblie.
C’est grâce à André que j’ai découvert l’abbaye en avril 1972, invité à passer quelques jours de vacances à Brusque. Par une après-midi pluvieuse nous sommes entrés dans l’abbatiale de cette abbaye, fermée, abandonnée, en partie ruinée. Après avoir chanté dans ce merveilleux écrin acoustique, nous avons été pris tous les deux par un délire prémonitoire où nous avons rêvé ce que nous pourrions faire de ce lieu en déshérence, s’il nous était confié : le restaurer, l’animer, le faire revivre et le faire rayonner par la liturgie, les arts et la culture, en faire un lieu de rencontre, de musique, d’amitié.


Rien ne nous laissait penser que trois ans plus tard, en 1975, nous investirions les lieux à l’invitation d’Émile Castan, maire du village.

La suite vous la connaissez !

J’avais espéré célébrer cette belle amitié, lors de la rencontre qui était prévue pour la Toussaint autour la personnalité et de l’œuvre liturgique d’André qui a trouvé à Sylvanès un terreau fertile d’inspiration et de pratique pour sa création musicale pendant plus de 40 ans. Malheureusement annulée pour raison de confinement, cette rencontre sera reportée à la saison prochaine.

Michel Wolkowitsky 

André Gouzes et Michel Wolkowitsky, juin 2020