Sylvanès : de Jérusalem à Buenos Aires !

Ce dimanche 22 août, La Tempête a apporté un vent de fraîcheur sur son répertoire de chants sacrés et a emporté avec elle le public jusque sur le parvis de l’abbatiale de Sylvanès, où le concert s’est conclu sous les applaudissements et les regards pleins d’émotion des spectateurs.

Les chanteurs de la compagnie sous la direction de Simon-Pierre Bestion, accompagnés d’instrumentistes équipés d’instruments à vent au son chaleureux et de percussions, ont formé un ensemble vocale dynamique, se mouvant dans l’espace de l’abbatiale, se scindant parfois en petits groupes pour occuper des parties distinctes de l’église et jouant ainsi avec son acoustique. Le public s’est alors trouvé au milieu d’une scène inédite dessinée par les artistes et leurs nombreux déplacements.

Milena Jeliazkova et Georges Camil Abdallah, tous deux solistes en chants traditionnels, sont revenus, après s’être représentés l’avant-veille avec l’ensemble Balkanes, se joindre à la production. Les dix-huit artistes ont interprété des chants venus d’époques diverses, étalées du XIIe siècle à nos jours, dans des langues qui l’étaient tout autant, mettant en avant l’interculturalité de la ville sainte ici mise à l’honneur : Jérusalem.

Le gospel, joué en guise de bis, est venu rappeler la grande variété des genres qui gravitent autour de la musique sacrée. Un concert hors des sentiers battus qui nous prouve que cette musique a encore de beaux jours devant elle.

 

C’est un beau voyage vers l’Amérique du Sud et le tango nuevo qui nous a été proposé par le quatuor Caliente ce dimanche soir. Les quatre musiciens virtuoses – Michel Berrier au violon, Eric Chalan à la contrebasse, Lysandre Donoso au bandonéon, Cédric Lorel au piano – nous ont emmené par delà l’océan en installant une ambiance sensuelle et en nous emportant dans une vague de nostalgie, émotion caractéristique du tango.

Ces artistes passionnés ont bénéficié, afin d’ajouter encore davantage de charme à ce tableau artistique, de la présence des danseurs Céline Ruiz et Jérémy Braitbart, formant un couple de tanguero à l’élégance rare.

Les multiples rappels ont étiré le concert sur près de deux heures, le public ne semblait d’ailleurs pas vouloir partir, comme hypnotisé par la beauté de la prestation. Un plaisir pour les oreilles comme pour les yeux !

Guillaume Sisiak