Un séjour au cœur de Sylvanès

Trois jours loin des salles de classes dans une abbaye du moyen âge : une vingtaine d’élèves ont plongé dans l’histoire, la nature et la musique au travers d’ateliers pédagogiques aussi riches qu’immersifs. Professeurs et collégiens racontent cette belle expérience.

Du 19 au 21 mai dernier, les élèves de 5e de la cité scolaire André Chamson du Vigan ont posé leurs bagages à l’abbaye de Sylvanès. Trois jours durant lesquels ils ont pu, avec plaisir, curiosité et implication, participer à une visite du site et deux ateliers sur le thème de l’environnement et de la musique. Ces activités construites sous un angle à la fois ludique et participatif, ont permis une découverte transversale du site et favorisé l’acquisition de savoirs, de savoir être et de savoirs faire.

Fanette Bianchi, professeure documentaliste, y voit une véritable opportunité pour ses élèves : « Plus les ateliers mettent les élèves en action, plus c’est intéressant, car pour arriver à stimuler les élèves, c’est bien qu’ils manipulent et qu’ils expérimentent ». Elle souligne également que le lieu est propice à cet apprentissage : « L’abbaye est un cadre assez serein, confortable pour l’encadrement. On se sent chez nous et ont le vit bien ».

Ce séjour ne se résume pas seulement aux activités, il s’inscrit dans une démarche pédagogique ancrée. Régis Bayle, professeur d’histoire, est un habitué. Il est porteur de ce projet depuis plusieurs années. Pour lui, l’immersion dans un patrimoine médiéval, avec des activités qui plaisent aux jeunes, fait toute la différence.

Du côté des élèves, c’est unanime : ils ont aimé le séjour ! La visite de l’abbaye sous la forme d’un jeu de piste, où il fallait chercher des indices et répondre à des devinettes sur l’histoire et l’architecture du lieu a été très apprécié, de même que l’atelier d’éducation à l’environnement sur les espèces mal-aimées. Au-delà des apprentissages, Joanne dit avoir ressenti la passion et l’implication des intervenants dans leur travail. Certains, comme Mathis, ont apprécié une expérience de groupe qui soude : « On était tous ensemble, on s’est amusés et on a appris ». Et tous s’accordent sur le fait qu’ils aimeraient revenir à l’abbaye pour revivre cette expérience !

L’accueil de groupes scolaires se poursuivra au mois de juin avec plusieurs projets de sensibilisation au patrimoine, à l’environnement, aux arts et à la culture, notamment avec la grande journée interdisciplinaire « Des pieds et des mains pour la forêt » qui rassemblera plus de cent élèves le 13 juin dans le parc des anciens Thermes de Sylvanès.

EN SAVOIR PLUS SUR LES ACTIONS CULTURELLES AUPRÈS DES SCOLAIRES

Fabien Bringuier : l’humain au cœur du vivant

Fabien Bringuier est animateur et accompagnateur au sein de l’association d’éducation à l’environnement Millefeuilles. Créée en 2004, dans le département de l’Hérault, Millefeuilles a pour mission de sensibiliser un large public à la richesse et à la fragilité de la nature en développant des projets de vulgarisation et de valorisation de l’environnement. Récemment, à l’abbaye, Fabien a animé des ateliers autour des espèces mal-aimées pour des élèves de 5e du collège André Chamson du Vigan (Gard).

Un engagement pour la pédagogie et la nature
La démarche éducative de Fabien Bringuier allie pédagogie et passion dans le but de contribuer à l’évolution des mentalités, de susciter une prise de conscience dès le plus le jeune âge et de tendre vers une harmonisation de l’humain avec le vivant.
Auprès des écoles, des collèges, des familles, des curieux et même des plus sceptiques, il multiplie les actions de médiation et de formation sous forme d’ateliers ludiques où il adapte son contenu au public qui l’entoure. Ce qui l’anime : apprendre à mieux connaître pour mieux cohabiter. « Pour apprendre à dépasser ses peurs face à ces espèces, il faut les connaître et comprendre leur rôle dans l’écosystème. Encourager chacun à adopter un regard plus respectueux et plus curieux envers la nature contribue à la préservation de la biodiversité et à la construction d’un avenir durable ».
Au-delà de tout cela, Fabien Bringuier espère transmettre une manière plus consciente de se représenter le vivant.

Un atelier interactif pour valoriser les espèces mal-aimées
Les élèves commencent par lister les espèces qu’ils craignent ou qui les dégoûtent, généralement les araignées, frelons, serpents, scorpions, crapauds et autres scolopendres ! Ils votent pour l’espèce qu’ils redoutent le plus et explorent une exposition de vingt panneaux où chacun représente une espèce en détails. Par petits groupes, ils en choisissent une et la présentent aux autres sous forme d’exposé : où vit-elle, de quoi se nourrit-elle, quels sont les risques réels pour l’humain etc. Ces moments d’échanges permettent aux apprenants de dédramatiser les peurs – souvent démesurées – vis-à-vis de ces bestioles mais aussi d’éviter le recours à des gestes cruels, voire irréversibles envers elles.  Fabien propose ensuite quelques simulations de situations concrètes, comme « vous ouvrez votre garage et vous trouvez nez à nez avec un serpent » ou « lors d’un déjeuner de famille, votre oncle se fait piquer par un frelon » pour évaluer et éventuellement corriger les comportements.
Ces ateliers se concluent par un quiz collectif qui consolide les apprentissages dans la bonne humeur et la plupart du temps, les élèves repartent avec moins d’appréhensions.

Cet atelier sera également proposé aux familles lors de la 14e édition de « Forêt en Fête » qui se tiendra du 13 au 15 juin en partenariat avec l’abbaye de Sylvanès. Ce rendez-vous festif mêlant arts vivants, cinéma, balades naturalistes, grimpes d’arbres, conférence et débats promet de chaleureux moments de rencontres et de détente au rythme de la forêt sur le magnifique site arboré des anciens Bains de Sylvanès.

 

Chorale à l’école : Hervé Suhubiette de retour dans les classes !

Du 31 mars au 4 avril 2025, les salles de classe des écoles de Camarès, Fayet, Cénomes, Belmont-sur-Rance, Saint-Sever, Saint-Sernin et Montlaur ont résonné de chants, de rires et d’une énergie pétillante. Pour la deuxième année consécutive, Hervé Suhubiette, auteur-compositeur, interprète et pédagogue reconnu, est revenu à la rencontre de 155 élèves répartis sur neuf classes dans le cadre du projet Chorale à l’École, une initiative artistique portée par l’Abbaye de Sylvanès. Ces écoles ont de nouveau accueilli avec enthousiasme ce musicien passionné, qui allie habilement pratique musicale et pédagogie joyeuse. Dès son arrivée, les enfants n’ont pas caché leur joie de le retrouver, entonnant en chœur « Y’a d’la joie » de Charles Trenet, comme un clin d’œil chaleureux à son retour.

Chaque atelier de deux heures, sous la direction d’Hervé, a offert aux élèves un moment unique de découverte musicale. À travers chansons, jeux rythmiques, initiations au jazz vocal et gestes corporels, l’artiste a su insuffler une dynamique incroyable dans les classes. « C’est super agréable d’être dans les classes, explique Hervé. Je compose souvent seul devant mon piano ou mon ordinateur, alors aller à la rencontre des enfants me permet de retrouver leur fraîcheur, leur envie de jouer. Ça me nourrit aussi. »

Aux côtés de Virginie Barral, musicienne intervenant également dans le cadre du projet chorale à l’école, Hervé apporte une sensibilité musicale différente et complémentaire. « On a chacun notre approche, et c’est justement cette diversité qui est bénéfique pour les enfants » ajoute-t-il. Le choix des chansons transmises repose sur leur facilité et surtout leur capacité de mémorisation ludique. Des titres courts, vivants, rythmés, pensés pour captiver l’attention et favoriser l’expression corporelle. « Il fallait apprendre des choses en une séance, faire le plus de choses possibles mais ne pas passer deux heures sur une seule chanson, cela serait dommage ! J’ai donc essayé d’apporter des chansons légères afin que les enfants éprouvent du plaisir à chanter et moi aussi …et leur permettre aussi de faire des choses différentes »

Parmi les coups de cœur des élèves, « Lune, belle lune » a conquis les plus jeunes. « J’aime cette chanson parce qu’elle est bien et courte. Chanter avec mes camarades donne de l’énergie, c’est rigolo et on s’amuse bien », confie Kenzo, élève de CM1 à Fayet, un large sourire aux lèvres.

Au fil des années, depuis sa mise en place dans les classes, le projet Chorale à l’école est devenu un véritable tremplin, une immersion des enfants dans la culture musicale de tous horizons, la chanson française comme les musiques du monde. Pour Céline Laguionie, enseignante à Montlaur, présente depuis le lancement du projet, les bénéfices sont indéniables : « C’est une chance pour les enfants d’être accompagnés par des professionnels. Le projet est riche, porteur, et surtout très stimulant pour eux. » Un avis partagé par Perle Condamines, enseignante remplaçante à Fayet, qui découvrait l’initiative pour la première fois : « Les enfants sont actifs, les chansons sont adaptées, les ateliers très fédérateurs. Et puis, chanter… ça fait du bien. J’ai pris autant de plaisir qu’eux ! »

Du côté des élèves, premiers bénéficiaires du projet, les ateliers avec le compositeur sont des moments exceptionnels. « Les ateliers avec Hervé sont intéressants, c’est bien de rencontrer un artiste et on apprend de belles chansons, c’est gentil qu’il vienne nous voir… » murmure Laurie, élève en classe de CM1 à Montlaur qui rencontre Hervé pour la deuxième fois.

Rendez-vous le 24 juin 2025  (14h) à la restitution publique du projet chorale à l’école à Sylvanès pour entendre les jeunes chanter en chœur dans l’exceptionnelle acoustique de l’abbatiale.

Le projet est mené en partenariat avec la Communauté de Communes Monts Rance et Rougier, le Conservatoire à Rayonnement Départemental de l’Aveyron, le Conseil Départemental de l’Aveyron et le soutien de l’Éducation nationale.

Un atelier choral sous la direction de Daniel Bargier

Depuis l’Ile de la Réunion où il réside, le chef de chœur Daniel Bargier nous présente l’atelier-choral production qu’il encadrera du 28 juillet au 2 août 2025 à l’abbaye de Sylvanès aux côtés du pianiste Philippe Reymond.

 

Du 28 juillet au 2 août, tu encadres à Sylvanès un atelier choral pour voix de femmes : peux tu nous parler du choix du répertoire ? 
L’an passé, pour l’anniversaire de Gabriel Fauré, dans le cadre de l’Académie de Sylvanès, a été donnée la Messe des pêcheurs de Villerville pour voix de femmes. Ça m’a donné envie d’explorer ce répertoire écrit par des hommes pour des voix féminines et de proposer un travail sur cette musique, écrite en France, dans la première partie du 20e siècle.

 

Parmi ce programme musical exclusivement français, quelle en sera l’œuvre maîtresse ?
Sans aucun doute la Messe en l’honneur de Sainte Anne de Joseph Guy-Ropartz, compositeur breton injustement méconnu et que j’affectionne particulièrement. Mais les Litanies à la Vierge noire de Francis Poulenc vont nous demander également beaucoup d’attention.

 

As-tu une œuvre coup de cœur, une pépite que tu as vraiment cœur à partager avec tes stagiaires ?
Oui, bien sûr : La Messe brève d’André Caplet, dont nous ne travaillerons que des extraits (c’est une pièce « a cappella » très délicate, mais très touchante). Comme les œuvres de Maurice Duruflé, dont nous chanterons un motet, elle prend sa source dans le chant grégorien. Quoi de plus adapté au lieu et à l’acoustique de l’abbaye ?

Quel est le niveau demandé ou pré-requis pour participer à cet atelier ?
Vu l’exigence du programme proposé, dont une partie est sans accompagnement instrumental, cet atelier s’adresse à des choristes confirmées ayant une bonne oreille et une voix maîtrisée. De plus, il est indispensable d’arriver au stage partitions sues : le travail des partitions se fait « à la maison ». La répétition est le moment du travail collectif sur les partitions.

 

Comment vont se dérouler les journées de travail ? Et le concert de fin de stage ?
Elles débuteront par du travail vocal et surtout d’écoute collective, afin d’homogénéiser le son du groupe et de ménager les voix. Puis viendra le travail d’interprétation des partitions préparées : expression, phrasés, couleurs vocales, transitions entre les pièces « a cappella » et le répertoire avec piano.
À ce propos, nous aurons le privilège d’être accompagnés par l’excellent soliste Philippe Reymond au piano et je m’en réjouis !
Et puis, en guise de concert de fin de stage, nous nous produirons le samedi 2 août à 17 h dans le cadre du 48e Festival  Musiques sacrées – Musiques du Monde, ça sera sûrement un grand moment !

Sylvanès est un lieu auquel tu es très attaché, quel est ton premier souvenir dans ce lieu ou celui qui t’a le plus marqué ?
Assurément le premier concert auquel j’ai participé : c’était au milieu des années 80,  Un requiem allemand de Johannes Brahms, préparé à Saint-Céré par Michel Piquemal, et que nous étions venus donner le 15 août dans l’abbatiale. J’étais bouleversé…
… et bien loin d’imaginer que, quelques années plus tard (1990), Michel Wolkowitsky demanderait à Michel Piquemal de créer l’Académie du Festival de Sylvanès et me solliciterait pour l’assister. Au programme, le sublime Requiem de Verdi avec, entre autres, Béatrice Uria-Monzon, Gabriel Bacquier…). Et ça fait 35 ans que ça dure !

EN SAVOIR PLUS SUR LE STAGE ET SE PRÉ-INSCRIRE

Le projet d’aménagement de l’abbaye : pose de la première pierre

Le mercredi 5 mars 2025 a marqué une étape clé dans l’histoire de l’Abbaye de Sylvanès : la cérémonie officielle de la pose de la première pierre du projet d’aménagement. Un événement symbolique qui concrétise un projet ambitieux destiné à préserver et moderniser ce joyau cistercien.

Une cérémonie symbolique et fédératrice

La pose de la première pierre s’est déroulée le 5 mars à 15 h, en présence des élus locaux et des partenaires institutionnels et financiers, les adhérents de l’Association de l’Abbaye de Sylvanès. Cet événement solennel a été également l’occasion de rappeler l’histoire du site et son importance pour le territoire.

« C’est un honneur et une joie réelle d’accueillir les partenaires qui nous accompagnent dans ce projet. Aujourd’hui marque une étape nouvelle dans la renaissance de cette abbaye. C’est une page d’histoire en gestation depuis 8 ans qui est en train de s’écrire. Cette ambition de restauration et d’équipement répond aux exigences d’un Centre culturel de rencontre et d’un Grand Site Occitanie.  La construction d’un bâtiment d’accueil s’inspirant des valeurs cisterciennes de discrétion et de sobriété permettra un meilleur accueil des publics«  a souligné Michel Wolkowitsky, maire de Sylvanès et directeur général de l’abbaye.

Pour Monique Aliès, Présidente de la communauté de communes Monts Rance et Rougier, ce projet est un atout majeur pour notre territoire : « Je me réjouis que ce projet réunisse de nombreux entrepreneurs de notre territoire. Cette restructuration est un atout majeur d’attractivité culturelle, touristique, éducative et doit être perçue comme une opportunité de développement de l’économie locale« . 

« Un projet qui permet de respecter l’esprit de l’abbaye et de se hisser à la hauteur de la qualité du site » ajoute Claire Chauffour-Rouillard, préfète de l’Aveyron qui se réjouit de « cette initiative collective et ambitieuse ». 

Ce projet de réaménagement sur plusieurs axes majeurs permettra à renforcer le rayonnement culturel et touristique de l’abbaye comme l’a souligné Claudie Faucon-Méjean, vice-présidentede la Région Occitanie en charge de la culture :  » Sylvanès, c’est bien plus qu’une abbaye : c’est un lieu où s’opère une fusion de la musique, de l’art, de la spiritualité, du patrimoine, de la culture et de la nature, un lieu où l’on apprend à travers un projet culturel à mieux se connaître, à partager des moments et à vivre ensemble. »    

 

Un nouveau bâtiment en harmonie avec son environnement qui comprend : 

  • La création d’un bâtiment d’accueil et administratif, pour offrir un meilleur service aux visiteurs et centraliser les activités liées à la gestion du site.
  • L’aménagement paysager des extérieurs, pour améliorer l’accessibilité et valoriser le cadre naturel exceptionnel de l’abbaye.

Ce projet de 900 m² a été pensé pour s’intégrer discrètement au paysage, l’édifice adoptera une silhouette sobre et peu élevée avec une large ouverture offrant une vue privilégiée sur le cloître de l’abbaye. « Avec ce bâtiment de 900 m2, nous recomposons un immense cloître, un espace clos ouvert sur le Cabot », explique l’architecte Pierre Dufour.

L’entrée principale donnera accès à une salle polyvalente, des bureaux, une librairie-boutique ainsi qu’un espace cafétéria. Entre ses deux pignons en « béton cyclopéen » – un mélange de pierre de Crassous et de béton – les façades seront largement vitrées et soutenues par une imposante charpente en bois massif. À l’intérieur, l’épicéa massif dominera, tandis que l’extérieur sera habillé de chêne brut. Non traité, ce dernier se patinera naturellement avec le temps, jusqu’à adopter une teinte rappelant celle des pierres de l’abbaye. « Nous avons choisi de rendre visibles les éléments que l’on dissimule habituellement », précise Romain Orth du Cabinet Antoine-Dufour.

Il faut également noter que 90 % des matériaux utilisés sont naturels et proviennent de filières courtes afin de réduire l’empreinte carbone liée au transport et de dynamiser l’économie locale. Un ancrage territorial que souligne également Arnaud Viala, président du Conseil départemental : « Ce n’est pas une construction banale, mais un projet enraciné dans son territoire, porté par ses matériaux et ses savoir-faire. »

« Pour nous, c’est une première de nous approvisionner en matériaux à seulement 10 km du chantier », se réjouit l’architecte Pierre Dufour.

À l’issue de la cérémonie, Monique Aliès et Michel Wolkowitski ont salué une avancée significative pour la valorisation du site et de son héritage.

Pour rappel, les travaux de terrassements ont débuté le 18 novembre 2024 et ont marqué le lancement d’un long chantier jusqu’au printemps 2026, avec une inauguration espérée du futur bâtiment pour le 49e Festival !

 

Un ambitieux projet, un enjeu collectif

Cet ambitieux projet de territoire est porté par la Communauté de Communes Monts, Rance et Rougiers qui assure la maîtrise d’ouvrage en collaboration étroite avec la petite commune de Sylvanès, propriétaire des lieux, les conseils et le soutien des services de la DRAC et des Monuments historiques d’Occitanie au Ministère de la Culture, le Département de l’Aveyron, du Conseil Régional Occitanie-Sud de France, de l’Europe et du Parc Naturel régional des grands Causses.

Projet réaménagement Abbaye de Sylvanès ©Cabinet Antoine Dufour

Un appel aux dons des particuliers, fondations et entreprises 

Pour que nous apportions notre part aux côtés des pouvoirs publics à cet ambitieux projet, nous avons créé le Fonds Abbaye de Sylvanès au sein du Fonds de Dotation Transatlantique. Le Fonds de l’Abbaye de Sylvanès a pour vocation de financer les investissements à long terme qui façonneront l’Abbaye de Sylvanès de demain grâce au soutien des particuliers, des fondations et des entreprises. Le Fonds vous offre l’opportunité de vous associer durablement à l’histoire de l’Abbaye de Sylvanès, de nous aider à apporter notre pierre à l’édifice et de bénéficier de réductions d’impôts.

EN SAVOIR PLUS SUR LA CAMPAGNE D’APPEL AUX DONS 

C’est une nouvelle page de l’histoire de l’abbaye qui se prépare, alors construisons ensemble l’avenir qui vient  ! 

EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET ARCHITECTURAL

Une étape randonnée à l’abbaye de Sylvanès !

Nichée au cœur de l’Aveyron, l’Abbaye cistercienne de Sylvanès, véritable joyau du XIIe siècle, séduit par son architecture épurée et son atmosphère apaisante. Non loin de là, l’Église Russe Orthodoxe, entièrement en bois, surprend par son allure atypique au milieu du paysage sud-aveyronnais.

Pour les amateurs de randonnée et de découvertes, un circuit d’environ 10 km au départ de l’Abbaye offre une immersion totale dans la forêt de Pessales. Entre sentiers boisés, reliefs vallonnés et panoramas à couper le souffle, cette balade est idéale pour allier sport, patrimoine et émerveillement.

Une étape découverte pour les randonneurs

Pour une expérience mémorable, l’Abbaye de Sylvanès propose aux randonneurs en quête d’une parenthèse authentique et ressourçante, une étape à l’abbaye de Sylvanès pour se restaurer, comprenant :

  • Un repas du soir convivial,
  • Une nuit en dortoir dans un cadre apaisant,
  • Un petit-déjeuner pour bien démarrer la journée,
  • Une visite guidée immersive de l’abbaye

Tarifs et conditions

Cette prestation est disponible pour les groupes pour 44€ par personne
Les tarifs s’entendent pour un minimum de 15 personnes. Les factures seront établies en fonction du nombre de personnes annoncées la veille de la visite. Afin de faciliter les services comptables, 2 règlements distincts sont demandés, pour chacune des prestations proposées.

Détail des tarifs :

  • Visite de l’Abbaye : 5€ / personne
  • Dîner + nuit + petit-déjeuner : 39€ / personne

Le petit bonus : une gratuité pour 20 payants

Un menu gourmand dans un cadre exceptionnel

Dans le magnifique scriptorium de l’Abbaye, dans un décor enchanteur, vous partagerez un délicieux déjeuner dans une ambiance conviviale.

Le menu, unique pour le groupe, doit être communiqué au plus tard 15 jours avant votre venue. Nous consulter pour avoir un devis sur le choix du menu.

Le petit plus : Un verre de bienvenue, le vin et le café sont inclus dans le tarif.

Au plaisir de vous retrouver à Sylvanès très prochainement ! 

Télécharger la feuille-étape randonneurs

Pour en savoir plus sur ce circuit de randonnée Abbaye de Sylvanès – Église russe orthodoxe

Renseignements au +33(0)5 65 98 20 20 ou par mail : abbaye@sylvanes.com

16e Rencontre entre Musique et Cinéma

Voilà déjà 16 ans que, pour marquer la fin de sa saison culturelle, le Centre culturel de rencontre choisit de mettre en lumière la musique dans le 7e art.
Comédies musicales d’hier et d’aujourdhui, films musicaux en tous genres, adaptations d’opéra, c’est près de 120 œuvres cinématographiques qui ont été projetées ces dernières années au Cinéma le Temple de Camarès rassemblant près de 4000 spectateurs.

Ces rencontres du film musical permettent au public cinéphile ou au simple amateur de découvrir ou redécouvrir sur grand écran les films musicaux les plus singuliers et les plus représentatifs du genre ! Et les ressources semblent inépuisables, comme en atteste la sélection concoctée cette année encore par le directeur de l’abbaye Michel Wolkowitski.

Sur trois jours, du 9 au 11 novembre 2024, près de 200 personnes ont investi la salle du Cinéma le Temple à Camarès.

C’est le fiévreux « Coco Chanel & Igor Stravinsky » de Jan Kounen qui a ouvert les festivités ! Dans ce film de 2009, le réalisateur français illustre avec délicatesse et sensualité la liaison orageuse et passionnée entre les deux génies, incarnés par Anne Mouglalis et Mads Mikkelsen, totalement habités par leurs rôles.

Autre film français évoquant la destinée d’un incroyable artiste : le magnifique film « Django » qui a remporté la meilleure jauge public de ces rencontres  ! Les spectateurs sont venus découvrir cet épisode méconnu de la vie du plus célèbre guitariste jazz de l’histoire de la Musique. Plus qu’un biopic, ce film d’ Étienne Comar dont l’action se déroule en 1943 est l’histoire d’une prise de conscience avec des scènes musicales complètement galvanisantes et un Reda Kateb stupéfiant de justesse.

Autre film biographique au programme et qui a séduit le public : le beau et poignant « Il Boemo » de Petr Václav. Le réalisateur tchèque y dresse le portrait élégant et savoureux de Josef Myslivecek, un compositeur de génie oublié, que le jeune Mozart admirait. Un grand film musical avec une bande originale exceptionnelle, des scènes d’opéras grandioses, le tout dans de flamboyants décors, costumes et paysages restituant à merveille la Venise du XVIIIe siècle.

Des histoires poignantes de rêves brisés, d’amour malheureux, de passion, d’ambition, de désir, de sacrifice : il en était aussi question dans l’étincelant film chinois « Perhaps Love » de Peter Ho-Sun Chan, une réalisation haute en couleurs, avec violons, chansons et costumes chamarrés racontant une sublime histoire d’amour sur trois décennies. Beaucoup d’émotions aussi dans le public à l’issue de la projection de la grandiose adaptation du chef-d’œuvre de Victor Hugo et de la comédie musicale éponyme : « Les Misérables » de Tom Hooper avec sa musique magnifique et ses images spectaculaires !

Le film « Sparkle » de Salim Akil où la jeune chanteuse Jordin Sparks partage la vedette avec Whitney Houston complétait cette sélection. Ce remake d’un film culte pour la communauté afro-américaine est surtout un hommage puissant à la musique soul et à l’héritage de la Motown : un drame à grand spectacle à l’énergie et l’enthousiasme communicatif qui a remporté l’adhésion du public.

Le public familial n’a pas boudé non plus son plaisir pour découvrir ou redécouvrir « Mary Poppins » de Robert Stevenson. Ce grand classique musical de 1964 qui raconte les péripéties d’une nounou pas comme les autres sous les traits de la pétillante Julie Andrews demeure un véritable hymne à la bonne humeur ! Soixante ans après sa sortie, il conserve toute sa splendeur et son pouvoir de toucher les cœurs.

Un merci particulier à la Communauté de communes Monts, Rance et Rougier pour son soutien et rendez-vous l’année prochaine pour une 17e édition de ces rencontres du film musical !

Un nouveau projet théâtral inspiré à Sylvanès

Après le succès de la représentation du spectacle « Vacarmes » en janvier 2024, centré sur la vie des agriculteurs, la collaboration avec Thomas Pouget, à la tête de la compagnie de théâtre lozérienne « La Joie Errante » et le CCR de l’Abbaye de Sylvanès s’est plus que consolidée. Ensemble, ils entreprennent un nouveau projet théâtral centré sur la vie des villages, explorant le thème Identité(s) Ruralité(s).

François Pérache et Thomas Pouget à Sylvanès © Abbaye de Sylvanès

En janvier et avril 2024, l’abbaye a accueilli Thomas Pouget pour deux résidences d’une semaine. Durant ses deux séjours, le comédien a recueilli les témoignages de nombreux habitants de la commune, notamment un prêtre, un employé de la MSA, un directeur d’institution, un maire, une employée d’institution culturelle, ainsi que des habitants de longue date, des « néo-ruraux », des retraités et des paysans…

Du 3 au 8 novembre derniers, une nouvelle semaine de résidence a été organisée à Sylvanès. Thomas Pouget et l’auteur – comédien François Pérache ont entamé la phase de conception et d’écriture de la future pièce. Sur la base des témoignages recueillis et de leurs réflexions, ils ont esquissé la trame, les enjeux et les personnages de cette nouvelle création provisoirement intitulée « Ici, on travaille à vivre bien ». Une pièce qui explorera la dualité du lien et de l’attachement …

Elle racontera le retour (forcé) au pays d’un jeune couple de néo-ruraux qui va découvrir les difficultés et les joies de la vie villageoise mais aussi une richesse humaine et une qualité de vie insoupçonnées. C’est paradoxalement leur arrivée qui va renforcer les liens, un peu endormis, des habitants du village : bousculés par leur présence, leurs demandes, leur attitudes, leurs enthousiasmes et leurs maladresses, les habitants vont réapprendre à faire « cause commune »…

On ne va pas en dévoiler davantage parce qu’il faudra venir découvrir sans faute le spectacle, hommage vibrant à une ruralité vivante, ancrée dans son passé et tournée vers l’avenir.

 

En terme de calendrier pour ce projet, la création de cette pièce « Ici, on travaille à vivre bien » se poursuivra sur la période 2025-2027 à l’occasion d’autres périodes de résidence d’écriture et de collecte jusqu’à l’aboutissement et sa représentation en 2027.

Elle réunit, outre le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès, de nombreux partenaires dont La Scène Nationale d’Aubusson, La Scène Nationale de Foix, Le Théâtre d’Aurillac, scène conventionnée d’intérêt national, Le département de la Lozère et La communauté de communes des Terres d’Apcher Margeride Aubrac.

Paris, Berlin, Broadway : l’aventure continue !

Depuis son lancement en septembre 2022 sur une idée originale de Michel Wolkowitsky et un scénario d’Axel Mattei, le projet de spectacle musical « Paris, Berlin, Broadway » continue de prendre forme cet automne à l’abbaye de Sylvanès. C’est l’histoire fascinante d’un cabaret réunissant six artistes pour mettre en scène trois villes, trois périodes, trois phases autour de Paris des années 1925-1930, le Berlin des années 1930-1940 et le Broadway des années 1950-1960. 

Cet automne, les artistes se sont réunis pour deux résidences à l’abbaye, leur permettant de peaufiner le projet et d’explorer les mises en scène qui donneront vie à ce futur théâtre musical. Après de nombreuses heures de répétitions, ils sont désormais prêts à partager avec le public des ébauches prometteuses comme le précise Michel Wolkowitsky qui co-signe la mise en scène de ce spectacle avec Axel Mattei : « Nous suivrons le montage de la revue de la première à la dernière répétition, offrant ainsi au public une expérience unique, bien au-delà d’un simple spectacle musical. Ils partageront avec nous les doutes, les crises et les joies qui jalonnent les répétitions, jusqu’à un final explosif qui conclura l’intrigue ». 

Le spectacle, digne d’un polar, se déroule dans les coulisses d’un théâtre genevois au début des années 70… Il promet d’immerger le public dans ces trois époques par le chant, la danse, la mise en scène et un magnifique répertoire qui va de Satie à John Kander, de Schönberg à Franz Lehar avec une grande présence de Kurt Weill, un clin d’œil à Verdi et un salut respectueux à Georges Gershwin… Des choix musicaux savamment établis par Michel Wolkowitsky en collaboration avec Axel Mattei. A noter la participation également à ce projet de l’artiste pluridisciplinaire Olivia-Manissa Panatte pour tout le travail des chorégraphies du spectacle.

Nous retrouverons sur scène les trois charmantes chanteuses : Emilie Boudeau (Jacqueline, la chanteuse française), Sophie Hanne (Hannah, la chanteuse allemande), Delphine Mégret, (Lisbeth, la chanteuse américaine). Dans le rôle de Viktor, le directeur et metteur en scène, nous reconnaîtrons Michel Wolkowitsky. A leurs côtés, Yves Dupuis incarnera Sacha, le pianiste chef d’orchestre.

Cette équipe talentueuse nous promet une aventure créative originale.

Rendez-vous en octobre 2025 pour découvrir ce nouveau bijou concocté à Sylvanès et produit par le Centre culturel de rencontre !

Le retour de « La Belle et le Loup »

Dans la continuité des projets artistiques, pédagogiques et musicaux portés par l’Abbaye de Sylvanès, celui de « La Belle et le Loup » refait son come-back après une année de pause. Cette aventure pédagogique va à nouveau permettre la formation et l’implication d’un chœur de jeunes dans une production musicale de grande qualité.
Pour cette année scolaire 2024-2025, le projet repart donc de plus belle, toujours orchestré par la chanteuse et compositrice Cécile Veyrat, avec trois classes de l’école et du collège St Michel de Belmont-sur-Rance, soit au total 70 élèves.

Une série de 9 ateliers de chant sont prévus dans les classes de novembre 2024 à mars 2025. Sous la direction de la chanteuse, les élèves travailleront la polyphonie à deux voix et la mise en scène (signée Silva Ricard). Dans ce spectacle, ils formeront le « chœur de la forêt » qui montera sur scène aux côtés des dix chanteurs et instrumentistes professionnels. A la fois témoin et acteur de l’intrigue, celui-ci est véritablement impliqué dans le spectacle par l’intermédiaire de nombreux dialogues chantés avec les protagonistes de l’histoire.

Les deux derniers ateliers réuniront tous les élèves le jeudi 27 mars et le lundi 7 avril 2025. Ils travailleront en tutti afin de découvrir et d’harmoniser leurs voix.

A l’issue de ces ateliers, deux représentations (une scolaire et une tous publics) seront programmées à la salle des fêtes de Saint-Affrique le mercredi 30 avril 2025.

Sur un texte de Marie-Chloé Pujol-Mohatta, librement inspiré du conte traditionnel « La Belle et la Bête »,  La Belle et le Loup est un « opéra pop » construit sous la forme d’une fable écologique qui vient questionner notre rapport à la nature, aux animaux et plus largement au vivant. Les allégories de l’Homme (La Belle) et de la Nature (Le Loup) invitent les spectateurs (les Humains) à reconsidérer leur rapport au monde. L’œuvre, composée par Cécile Veyrat est caractérisée par une musique actuelle aux accents d’opéra où les sonorités classiques (piano, violoncelle, flûte traversière) se mêlent à d’autres plus contemporaines (saxophone, synthétiseur, vibraphone) dans une ambiance fantastique, poétique et colorée !

« La Belle et le Loup » s’inscrit dans la continuité des projets artistiques et pédagogiques initiés et portés par le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès. Il est co-produit avec Les Oreilles en Eventail (30) et reçoit le soutien de la Ville de Saint-Affrique.