S’initier au chant diphonique avec Johanni Curtet

Saviez-vous que tout le monde est capable de sortir plusieurs sons avec une seule voix ? Un khöömiich (diphoneur ou diphoneuse mongol) peut, à lui ou elle seul, émettre un bourdon vocal et réaliser simultanément une mélodie d’harmoniques entourée de diverses résonances. Cette acrobatie de la voix semble virtuose, mais elle est accessible à tous si on nous en donne les clés. N’importe qui peut être initié à ce chant diphonique ou l’art du khöömii.

Pour toute personne s’intéressant à la voix, cette pratique mongole, si elle est assidue, peut apporter sur le long terme : une augmentation des capacités respiratoires, une écoute des fréquences les plus subtiles, avec la redécouverte de certaines fréquences une amélioration de l’audition, plus de justesse, de la confiance en soi, enfin un grand plaisir vibratoire. Alors, pourquoi s’en priver ?

Cette nouveauté intégrée à l’offre éclectique de stages de formation vocale proposée par le Centre culturel de rencontre sera reconduite du 26 au 29 juillet 2023 et encadrée par le musicien et ethnomusicologue Johanni Curtet. 

Johanni Curtet entouré de ses stagiaires – Abbaye de Sylvanès – août 2022

Pour aborder la technique du khöömii dans sa globalité, Johanni Curtet apporte au cours du stage des éléments théoriques propres à sa démarche ethnomusicologique (avec enregistrements et images à l’appui), des exercices de musculation des lèvres, de la langue, une gestion particulière du souffle, un contrôle du son avec et sans diphonie, un enrichissement du timbre vocal, la recherche d’un timbre guttural, ainsi qu’un travail de l’écoute et de la pensée musicale dans une perspective mongole. Avec cette méthode, chacun peut repartir avec un bagage lui permettant de développer l’art du khöömii sérieusement chez soi, en restant au plus près de la pratique traditionnelle et de la réalité autochtone.

Les inscriptions pour ce stage seront ouvertes à partir du 20 février 2023. 

 

Une formation pour artistes de chœur

Le Centre culturel de Rencontre de l’Abbaye de Sylvanès et son directeur Michel Wolkowitsky accordent une attention toute particulière à la transmission de l’art vocal et à l’insertion professionnelle des jeunes artistes. Depuis janvier, un appel à candidature de formation professionnelle pour artistes de chœur a été lancé en collaboration avec le compositeur Christopher Gibert (directeur de chœur) et l’Orchestre Baroque « Les Passions », en partenariat avec le Centre d’Art Vocal Occitanie / Les éléments.

 

ORGANISATION DE LA FORMATION
Elle se déroule à l’abbaye de Sylvanès sur trois sessions d’une semaine réparties du printemps à l’été  : la première en avril, la deuxième en juin et la troisième en août.

Cette formation intensive est encadrée par le compositeur et chef de chœur Christopher Gibert, en résidence à l’abbaye pour 3 années (2022-2024). Chaque semaine de formation proposera une thématique esthétique et variera les effectifs musicaux dans le but d’expérimenter au mieux différents dispositifs artistiques.

• Semaine 1  : « Travail a cappella » du mardi 25 au samedi 29 avril inclus
Programme Europe chorale XIXe et XXe siècles
L’objectif de cette session est de former l’oreille fine des participants au travail en chœur

• Semaine 2 : « Grand orgue et choeur »du mardi 6 au samedi 10 juin inclus
Travail avec instrument : Chanter avec l’orgue
« Création contemporaine » du 46e Festival

• Semaine 3 : « Chœur et Orchestre » du lundi 7 au dimanche 13 août inclus
Travail avec orchestre baroque (rapport soliste de chœur et grand chœur)
À travers l’étude d’une œuvre majeure du répertoire baroque français, la Missa Assumpta Est Maria et Litanies à la vierge de M.A Charpentier avec l’orchestre baroque Les Passions, direction : Jean-Marc Andrieu.

PUBLIC ET PRÉ-REQUIS
Pré requis  : Lecteur confirmé • Expérience en tant que chanteur appréciée • Formation lyrique (3e cycle, DEM ou plus) ou expérience artistique significative • Avoir moins de 35 ans •

Public  : • Ouvert aux intermittents, compatible avec les formations professionnelles • Ouverts aux artistes chanteurs souhaitant approfondir le travail de choeur de chambre professionnel

Effectif max : 16 personnes –  min 8 personnes

COMMENT SOUMETTRE SA CANDIDATURE ? 
Pour candidater, il suffit d’envoyer  CV, lettre de motivation, enregistrement audio / vidéo  à  : direction@sylvanes.com  et stages@sylvanes.com avec pour objet de mail « Candidature formation pour artistes de chœur 2023 »
Date limite de candidature : 28 février 2023
Étape 1 : Présélection sur dossier
Étape 2 : Auditions à Toulouse en mars

 

COÛT DE LA FORMATION
Coût pédagogique de la formation (pour 3 sessions soit 90h) : 2000 €
Possibilité d’hébergement et de restauration à l’abbaye (nous contacter)
NB : L’Abbaye de Sylvanès est certifiée QUALIOPI au titre des Actions de Formation. Cette certification permet aux bénéficiaires de solliciter des financements au titre de la formation professionnelle continue via les opérateurs de compétences, l’État, les régions, la Caisse des dépôts et consignations, Pôle emploi ou l’Agefiph.

 

TÉLÉCHARGER LA FICHE DESCRIPTIVE de la FORMATION 

En savoir plus sur  Christopher Gibert : lire l’article de blog Rencontre avec Christopher Gibert 
et https://www.animanostra.fr/christophergibert

 

Une ère nouvelle pour l’abbaye !

Le projet d’aménagement de l’abbaye avance doucement mais sûrement. Lors du dernier comité de pilotage qui a eu lieu le 28 septembre dernier, le projet se dessine et se précise peu à peu…

Un projet architectural porté par les valeurs cisterciennes

A Sylvanès, l’architecture et la spiritualité se sont conjuguées de la plus belle manière pour formaliser un commun, porté par les valeurs cisterciennes.
Les architectes du cabinet parisien Antoine-Dufour ont ressenti ces valeurs, à la fois dans les propos partagés par les acteurs qui animent aujourd’hui le lieu, mais aussi dans ce que le lieu lui-même communique : ses formes, sa composition, ses matières, son épaisseur historique, culturelle et spirituelle.

Ainsi, ils ont abordé le projet dans cet esprit en l’appuyant sur sept intentions. Chacune vise à inscrire des résonances avec le lieu et son histoire ; à consolider aussi le sens de l’abbaye dans son rapport à l’architecture cistercienne, au sacré et à la musique.

1- Maintenir une présence authentique et humble entre l’abbaye et le pré – La valeur du silence
Dans son rapport au site et à l’histoire des lieux, le projet tente de maintenir une forme d’authenticité et d’humilité, basée sur la mesure et l’expression claire, simple et brute des formes et des matériaux.

2- Cohabitation et polyphonie – Reformer un cloître ouvert

3- Entre ouverture et fermeture – une limite poreuse et rythmique entre l’abbaye et le pré
L’aile créée constitue le premier plan de l’abbaye pour les visiteurs. Le projet poursuit à la fois l’objectif de reconstituer un clos et un rapport clair entre intérieur et extérieur, mais aussi de maintenir une ouverture et une porosité sur le cœur de l’abbaye afin de confirmer ses valeurs d’accueil et de dialogue.

4- La présence des éléments – ressentir les premiers temps de l’abbaye
Le projet cherche en premier lieu à retrouver la présence et le son de l’eau, en permettant aux visiteurs de s’approcher du Cabot, l’entendre et le voir.
– La pierre et le bois constitue 80% des matériaux constructifs du projet.
– Le sol est maintenu à 90% en herbe dans le pré et dans le cloître.

5- Mesure et proportions – vers une quête d’équilibres et de correspondances
L’architecture cistercienne est un art de composition et de mesure. Le projet par son installation et ses proportions procède d’ajustements géométriques basés sur le carré et les proportions d’or.

6- Confort et harmonie – se sentir bien à Sylvanès
L’un des principaux idéaux spirituels concernent probablement le bonheur et le bien-être. L’architecture comme la musique en sont des vecteurs fondamentaux.

7- Sobriété et pérennité – durer sans laisser de traces
Les matériaux mis en œuvre sont majoritairement issus de filières courtes, locales, sont peu transformés, de telle sorte à limiter les transports, activer l’économie locale et s’assurer d’un vieillissement optimal et mélioratif de l’édifice par sa patine.

 

Un ambitieux projet, un enjeu collectif

Cet ambitieux projet de territoire est porté par la Communauté de Communes Monts, Rance et Rougiers qui assure la maîtrise d’ouvrage en collaboration étroite avec la petite commune de Sylvanès, propriétaire des lieux, les conseils et le soutien des services de la DRAC et des Monuments historiques d’Occitanie au Ministère de la Culture, le Département de l’Aveyron, du Conseil Régional Occitanie-Sud de France, de l’Europe et du Parc Naturel régional des grands Causses.

Le budget prévisionnel de l’opération s’élève au total à 4 550 000 € HT.

Il est également prévu que l’Association de l’Abbaye de Sylvanès apporte sa participation à hauteur de 350 000 € HT pour financer tout ce qui concerne la muséographie, scénographie, signalétique, équipements scéniques et mobilier.

Côté calendrier des actions, après la phase d’études qui s’est déroulée en 2023 et l’appel d’offres auprès des entreprises, la préparation des travaux est en cours. Les terrassements débuteront le 4 novembre  2024 puis s’ensuivra une longue période de travaux avec une fin de chantier, si tout va bien, au printemps 2026, avec une inauguration espérée pour les 50 ans de l’aventure Sylvanès et le 49ème Festival été 2026 ! 

Plan de masse, © Cabinet Antoine Dufour

Un appel aux dons des particuliers, fondations et entreprises 

Pour que nous apportions notre part aux côtés des pouvoirs publics à cet ambitieux projet, nous avons créé le Fonds Abbaye de Sylvanès au sein du Fonds de Dotation Transatlantique. Le Fonds de l’Abbaye de Sylvanès a pour vocation de financer les investissements à long terme qui façonneront l’Abbaye de Sylvanès de demain grâce au soutien des particuliers, des fondations et des entreprises. Le Fonds vous offre l’opportunité de vous associer durablement à l’histoire de l’Abbaye de Sylvanès, de nous aider à apporter notre pierre à l’édifice et de bénéficier de réductions d’impôts.

EN SAVOIR PLUS SUR LA CAMPAGNE D’APPEL AUX DONS 

 

C’est une nouvelle page de l’histoire de l’abbaye qui se prépare, alors construisons ensemble l’avenir qui vient  ! 

 

Clap de fin de saison avec le film musical !

Pour marquer la fin de la saison artistique du Centre culturel de rencontre de l’abbaye, le directeur artistique Michel Wolkowitsky avait concocté une très belle sélection de films musicaux lors des rencontres organisées au Cinéma le Temple de Camarès du 10 au 13 novembre. Cette 14 e édition a retrouvé un public local de cinéphiles et mélomanes avec une fréquentation doublée par rapport à l’édition précédente.

Cette rencontre du film musical s’est ouverte avec légèreté sur la magnifique musique de George Gershwin et la grâce de Gene Kelly dans « Un Américain à Paris » de Vincente Minelli, chef d’œuvre du musical hollywoodien au palmarès  juste incroyable  : pas moins de six oscars dont celui du meilleur film!

Ce fut aussi pour quelques nostalgiques du couple mythique John Travolta & Olivia Newton-John l’occasion de revoir « Grease » la comédie la plus célèbre des 70’s touchante de naïveté mais au dynamisme très communicatif  !

« Billy Elliot », non pas le film mais la comédie musicale live fut une belle surprise de la programmation. L’histoire qui transporte le public dans le quotidien d’un fils de mineur se rêvant danseur étoile est un spectacle émouvant porté par la musique captivante d’Elton John et une troupe d’enfants danseurs exceptionnelle.

Trois biopics retraçant des vies d’artistes hors du commun étaient aussi à l’affiche.
Le sombre et à la fois lumineux « Shine » qui retrace l’histoire vraie et poignante du célèbre pianiste australien David Helfgott, enfant prodige qui a passé plus d’une décennie dans des institutions psychiatriques. Cette histoire poignante, véritable concert d’émotions a révélé l’acteur Geoffrey Rush, bouleversant de vérité dans son incarnation de David adulte.
Quant au film  « Rachmaninov » de Pavel Lounguine,  il s’inspire de l’itinéraire tumultueux et baigné de mélancolie du légendaire pianiste compositeur Serguei Rachmaninov, de son enfance dans la Russie du début du 20e siècle à ses derniers jours en Californie. Une vie mouvementée faite d’exils, de passions et de tourments !

Mais sans conteste, c’est le film « Respect » qui a eu le plus de succès auprès du public ; ce premier film de Liesl Tommy suit l’ascension de la carrière de la Reine de la soul, Aretha Franklin, de ses débuts d’enfant de chœur dans l’église de son père à sa renommée internationale. Un très beau film porté par une Jennifer Hudson à la voix puissante et émouvante, au sommet de son art.

Des histoires de résilience et d’espoir, il en était aussi bien sûr question dans le merveilleux film « Un Violon sur le Toit » de Norman Jewison qui dépasse le style alerte de la comédie musicale pour atteindre la pure tragédie. Tout au long du film , on se régale de la bande originale de John Williams dont le légendaire « Ah si j’étais riche ! » et du violon d’Isaac Stern. « Le miracle de ce film c’est la vie. Elle palpite partout, à chaque instant et à fleur d’écran. Elle vous emporte. Elle vous transporte. Elle vous étourdit »  écrivait Michel Lengliney dans le Télérama du 19 décembre 1971. Un vrai chef d’œuvre et le public, venu nombreux à la séance n’a pas regretté le déplacement !

Enfin, cette 14e rencontre s’est achevée en beauté avec un spectacle hors-norme filmé au Stade de France à Paris : l’opéra « Turandot », dernier chef-d’œuvre de Puccini sublimé par la mise en scène du maître du cinéma fantastique chinois Zhang Yimou et servi par par une distribution internationale, des costumes, une scénographie et des chorégraphies exceptionnels. Un opéra spectacle grandiose !

Un merci particulier à la Communauté de communes Monts, Rance et Rougier pour son soutien et rendez-vous l’année prochaine pour une 15e édition de ces rencontres du film musical  !

 

 

Un nouveau chœur d’enfants pour La Belle et le Loup !

Si vous suivez de près l’actualité de l’Abbaye de Sylvanès, vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu parler de La Belle et le Loup ! Inédite, cette œuvre musicale composée pour le jeune public par Cécile Veyrat sur un texte de Marie-Chloé Pujol-Mohatta a été créée en mai 2022 à Onet-le-Château avec un chœur de 45 élèves puis en juin à Paloma, SMAC Nîmes Métropole avec d’autres enfants. Fort du succès partagé par les participants, les publics et les partenaires, le projet est reconduit en 2022/23 en Aveyron et aussi dans le Gard avec de nouveaux élèves qui auront la chance d’expérimenter le processus de création artistique de A à Z !

Représentation à Paloma, SMAC Nîmes Métropole, 10 juin 2022 © Stéphane Mathieu

Librement inspiré du conte traditionnel La Belle et la Bête, La Belle et le Loup est un « opéra pop » construit sous la forme d’une fable écologique qui vient questionner notre rapport à la nature, aux animaux et plus largement au vivant. Les allégories de l’Homme (La Belle) et de la Nature (Le Loup) invitent les spectateurs (les Humains) à reconsidérer leur rapport au monde. L’œuvre est caractérisée par une musique actuelle aux accents d’opéra où les sonorités classiques – piano, violoncelle, flûte traversière – se mêlent à d’autres plus contemporaines – saxophone, synthétiseur, vibraphone.

La reconduction d’un partenariat avec le Département de l’Aveyron permet la mise en place d’actions de médiation pour les scolaires… et ce sont 65 élèves de Cm1/Cm2 de l’école Blanchard (Saint-Affrique) qui s’apprêtent à plonger dans cette grande aventure péda et musicale aux côtés de Cécile Veyrat – compositrice de l’œuvre musicale et interprète de la Belle. C’est elle qui assurera la formation des choristes en herbe tout au long de l’année scolaire.

Une quarantaine d’heures d’ateliers de chant sont prévues dans les classes pour former le « chœur de la forêt » qui montera sur scène aux côtés des 10 chanteurs et instrumentistes professionnels. A la fois témoin et acteur de l’intrigue, celui-ci est véritablement impliqué dans le spectacle par l’intermédiaire de nombreux dialogues chantés avec les protagonistes de l’histoire.

Représentation à Paloma, SMAC Nîmes Métropole, 10 juin 2022 © Stéphane Mathieu

Ne ratez pas l’aboutissement de ce travail qui sera présenté le mardi 20 juin 2023 à la Salle des Fêtes de Saint-Affrique !

Dans le Gard, les représentations auront lieu les 15 et 16 mai à Nîmes.

La Belle et le Loup s’inscrit dans la continuité des projets artistiques et pédagogiques portés par l’Abbaye de Sylvanès qui permettent la formation et l’implication d’un chœur d’enfants dans des productions musicales. Initié par l’Abbaye de Sylvanès, le projet est co-produit avec Les Oreilles en Eventail (30) en partenariat avec le Département de l’Aveyron dans le cadre de ses itinéraires d’éducation artistique et culturelle 2022/23. Il reçoit le soutien de l’Education Nationale, de la DRAC Occitanie et de la Ville de Saint-Affrique.

Quand chant rime avec occitan !

Pascal Caumont encadrera du 26 au 28 octobre prochains un stage de chants occitans à l’abbaye.
Les participants pourront profiter à la fois du cadre apaisant de l’abbaye, de la merveilleuse sonorité de l’église et du répertoire choisi alternant entre répertoires anciens ou récents ! C’est aussi une belle occasion de bénéficier d’une pédagogie originale sans partition et axée sur la mémoire corporelle ! Le cantaire Pascal Caumont a accepté de répondre à quelques questions au sujet de ce stage :

A qui s’adresse ce stage de fin octobre ?
Il s’adresse à toute personne résident en Occitanie mais aussi bien au-delà ! notre pratique vocale est très inclusive. Il s’agit seulement d’avoir un minimum de pratique du chant, mais absolument pas d’arriver en étant déjà spécialisé ou après avoir fait des années de chant traditionnel. Nous utilisons une technique accessible à chacun, et dans laquelle les personnes expérimentées peuvent aussi évoluer et progresser. En somme c’est ouvert à toute personne motivée qui a envie de progresser ou de découvrir.

Quel est le répertoire abordé au cours de ces 3 jours ?
Pour ce stage nous partagerons ensemble plusieurs styles de chants d’Occitanie : des chants festifs, des chants narratifs, des polyphonies sacrées, des chants pour la danse…

Quelle méthode privilégies-tu ?
Surtout la transmission orale des différentes voix; les textes sont donnés, dès le départ, mais pas les partitions, afin de créer les conditions d’une réalisation immédiate d’un son collectif vibrant, coloré, fusionnel. Un son qui « fait du bien », sans forçage vocal ou sonore, mais qui permet aux voix de se déployer, d’ouvrir leur spectre sonore.

Sylvanès : un cadre idéal de transmission pour toi ?
Oui vraiment. Les maîtres bâtisseurs possédaient la connaissance et la maîtrise de l’architecture en rapport avec le son, c’est réellement impressionnant dans le cas de Sylvanès. Et c’est une grande joie que de chanter dans l’abbatiale, j’en profite pour remercier les équipes qui font vivre ce lieu, cet endroit qui est un magnifique réceptacle pour les personnes motivées par le chant aujourd’hui !

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES ET FORMULAIRE D’INSCRIPTION

INTERVIEW DE PASCAL CAUMONT SUR RADIO OCCITANIA

Un émouvant concert de clôture

« Nous vivons un moment très difficile. Mais nous voulons continuer à chanter pour la paix » déclarait dimanche 28 août, à l’issue du concert de clôture du Festival, Yulia Khutoretskaya, les yeux embués de larmes. La jeune chef de chœur russe et son ensemble Khutoretskaya Vocal Consort se produisaient avec deux solistes ukrainiens et aux côtés du chœur d’hommes basques Anaiki. Pendant près de deux heures, ils ont partagé la scène avec une belle complicité et un équilibre parfait livrant de magnifiques et émouvants chants, issus du répertoire sacré et traditionnel de Russie, d’Ukraine et du Pays basque.

Cette rencontre polyphonique inédite, empreinte d’une intense émotion, restera un moment fort de cette édition :  le témoin d’un respect mutuel entre ces différentes cultures musicales mais aussi d’une fidèle et fraternelle amitié entre Jean-Marie Guezala, les chanteurs russes, ukrainiens et Michel Wolkowitsky.

Pour notre directeur artistique « les artistes ne doivent être les otages de la guerre »… Le public du festival ne s’y est pas trompé et les 600 personnes présentes dans l’abbatiale pour cet ultime rendez-vous musical de l’été ont offert aux trente artistes réunis sur scène une longue standing ovation !

Encore une fois, le Festival de l’Abbaye de Sylvanès a offert des espaces de liberté, d’émotions partagées et a permis, à travers la musique, de nourrir les esprits et d’apaiser les cœurs !

Vivement l’année prochaine pour une nouvelle édition !

Revisitez l’épopée cistercienne avec le « Moinopoly » !

Pour la fin des vacances d’été et l’après-saison, un nouveau support de visite est disponible à l’abbaye de Sylvanès. Que vous soyez en famille ou entre amis, pour les petits et grands enfants, de 7 à 77 ans, nous vous proposons de prendre le temps de découvrir l’histoire de l’ordre de Cîteaux par le biais d’un jeu de société, très librement inspiré du Monopoly.


Ce « Moinopoly », comme nous l’appelons, met les joueurs dans la peau de moines cisterciens qui cherchent à étendre leur influence sur la société à la suite de la mort de Bernard de Clairvaux, le cistercien le plus influent du XIIe siècle. Le but est donc, dans un premier temps, d’acquérir une ou plusieurs abbayes cisterciennes présentes sur le plateau de jeu, puis de les faire prospérer tout en s’adaptant aux coups du sort qui vont s’inviter en cours de partie, par le biais de cartes « fléaux » et « miracles ». Parmi ces cartes se trouve l’évènement « Révolution » qui marque la fin de la partie, au moment de la nationalisation des biens du clergé, en 1791. Le joueur qui, à ce moment, aura le plus de « points d’influence », la monnaie du jeu, gagne la partie.

De manière amusante, ce jeu permet d’en apprendre un peu plus sur tout ce qui fait la particularité de l’ordre cistercien, en restant très accessible. C’est dans cette optique que nos deux stagiaires en médiation culturelle, Blandine et Chloé, l’ont conçu.

En espérant vous voir nombreux pour essayer cette première édition !

Blandine et Chloé, stagiaires en médiation culturelle et conceptrices du « Moinopoly »

 

Sylvanès célèbre la nature !

L’abbaye de Sylvanès a accueilli, les 17, 18 et 19 juin derniers, la onzième édition de l’événement Forêt en Fête. L’objectif : découvrir ou redécouvrir, en famille, les merveilles de la biodiversité de nos forêts.

Les festivités ont commencé le vendredi soir, au cinéma de Camarès, par la diffusion du film “Le Chêne” en présence du réalisateur Laurent Charbonnier. Un passionnant récit tout en poésie de la vie animale autour d’un arbre centenaire, et qui n’a pas manqué d’émouvoir les 80 spectateurs réunis.

Le week-end s’est poursuivi dans les alentours de Sylvanès par des balades et randonnées forestières, accompagnées par des guides naturalistes ayant à cœur de valoriser le patrimoine naturel local. De quoi s’être dégourdi les jambes tout en admirant les richesses de la nature !

Le dimanche, des ateliers et activités créatifs et participatifs ont occupé petits et grands. Un public nombreux est venu assister aux animations familiales proposées par les associations Millefeuilles et Kermit, ainsi que la MFR de Saint-Sernin-sur-Rance. Elles ont permis d’observer les insectes et autres reptiles qui peuplent nos régions, et de comprendre comment fonctionne tout cet écosystème fascinant.

Inédit cette année, l’animation « grimpe d’arbres » encadrée par Rémi Josserand a remporté un grand succès !
Le public a également pu profiter des multiples stands d’artistes et d’artisans présents sous le cloître, des expositions photos et de la “bibliothèque forestière” de la Bibliothèque intercommunale de Camarès, mise à la disposition des enfants et des parents !

Ce week-end de célébration de la nature n’aurait pas pu se finir sans un spectacle burlesque hilarant de la Cie Mungo, sur le thème du réchauffement climatique. Un moment plein de légèreté et de pédagogie pour initier les enfants et leurs parents aux transformations positives.

Spectacle burlesque de Isabelle Bach de la Cie Mungo

A défaut du feu du solstice d’été auquel il a fallu renoncer pour cause de sécheresse, le groupe Brick à Drac a enflammé le parvis de l’église avec sa musique aux influences folk, rock et celtiques alors qu’Aurélie et son équipe du Lieu-dit ont régalé les papilles du public !

Bilan très positif pour cette édition qui a réuni près de 400 personnes sur le week-end : un avant-goût de la saison à venir, qui se poursuit à Sylvanès dès le 14 juillet avec le 45e Festival de musiques sacrées, musiques du monde !

 

Chloé Paveau

Des pieds et mains pour la Forêt !

Mardi 14 juin, l’abbaye de Sylvanès et sa prairie se sont transformées en salle de classe à ciel ouvert à l’occasion d’une journée pédagogique et ludique spécialement dédiée à l’écosystème forestier. Tous les ans depuis 2016, différentes classes des environs se retrouvent au mois de juin à l’occasion d’une rencontre inter-écoles co-organisée par le Centre Culturel de Rencontre de l’abbaye de Sylvanès et l’association d’éducation à l’environnement Millefeuilles, intitulée « Des Pieds et des Mains pour la forêt ».

Tout au long de la journée, les équipes de médiation de l’abbaye et de professionnels de l’environnement de Millefeuilles ont pu proposer de nombreuses activités mêlant science, jeu et culture afin de sensibiliser des enfants de maternelle et d’élémentaire à la richesse de l’écosystème forestier qui les entoure. Toucher, sentir et observer : tels étaient les maîtres mots de cette journée riche en découvertes, qui visait à susciter la curiosité des enfants sur leur environnement pour mieux les inviter à le préserver.

Les plus jeunes auront ainsi pu tour à tour découvrir par des jeux visuels différents insectes qui peuplent la nature, suivre un parcours sensoriel et conté à travers la prairie de l’abbaye, jouer à des jeux en bois artisanaux ou  encore écouter à l’ombre des arbres des lectures d’albums jeunesse autour de la nature.

Les plus grands, quant à eux, n’auront pas hésité à enfiler leurs bottes en caoutchouc pour découvrir la vie des invertébrés aquatiques, avant de partir à la chasse aux insectes à travers la prairie ! Des jeux en bois plus complexes leur ont également permis de faire une pause ludique tandis qu’une intervention d’un guide et médiateur de l’abbaye les a replongés au temps des moines cisterciens pour comprendre leur relation à la nature.

L’alternance entre certaines activités plus calmes et d’autres plus actives auront permis aux enfants d’apprendre en s’amusant et en expérimentant, tout en étant les principaux protagonistes de chacune des aventures proposées. Au terme d’une journée bien remplie, les élèves tout comme les enseignants sont repartis avec un grand sourire et de nouveaux savoirs !

Blandine Bousquet