Revisitez l’épopée cistercienne avec le « Moinopoly » !

Pour la fin des vacances d’été et l’après-saison, un nouveau support de visite est disponible à l’abbaye de Sylvanès. Que vous soyez en famille ou entre amis, pour les petits et grands enfants, de 7 à 77 ans, nous vous proposons de prendre le temps de découvrir l’histoire de l’ordre de Cîteaux par le biais d’un jeu de société, très librement inspiré du Monopoly.


Ce « Moinopoly », comme nous l’appelons, met les joueurs dans la peau de moines cisterciens qui cherchent à étendre leur influence sur la société à la suite de la mort de Bernard de Clairvaux, le cistercien le plus influent du XIIe siècle. Le but est donc, dans un premier temps, d’acquérir une ou plusieurs abbayes cisterciennes présentes sur le plateau de jeu, puis de les faire prospérer tout en s’adaptant aux coups du sort qui vont s’inviter en cours de partie, par le biais de cartes « fléaux » et « miracles ». Parmi ces cartes se trouve l’évènement « Révolution » qui marque la fin de la partie, au moment de la nationalisation des biens du clergé, en 1791. Le joueur qui, à ce moment, aura le plus de « points d’influence », la monnaie du jeu, gagne la partie.

De manière amusante, ce jeu permet d’en apprendre un peu plus sur tout ce qui fait la particularité de l’ordre cistercien, en restant très accessible. C’est dans cette optique que nos deux stagiaires en médiation culturelle, Blandine et Chloé, l’ont conçu.

En espérant vous voir nombreux pour essayer cette première édition !

Blandine et Chloé, stagiaires en médiation culturelle et conceptrices du « Moinopoly »

 

Sylvanès célèbre la nature !

L’abbaye de Sylvanès a accueilli, les 17, 18 et 19 juin derniers, la onzième édition de l’événement Forêt en Fête. L’objectif : découvrir ou redécouvrir, en famille, les merveilles de la biodiversité de nos forêts.

Les festivités ont commencé le vendredi soir, au cinéma de Camarès, par la diffusion du film “Le Chêne” en présence du réalisateur Laurent Charbonnier. Un passionnant récit tout en poésie de la vie animale autour d’un arbre centenaire, et qui n’a pas manqué d’émouvoir les 80 spectateurs réunis.

Le week-end s’est poursuivi dans les alentours de Sylvanès par des balades et randonnées forestières, accompagnées par des guides naturalistes ayant à cœur de valoriser le patrimoine naturel local. De quoi s’être dégourdi les jambes tout en admirant les richesses de la nature !

Le dimanche, des ateliers et activités créatifs et participatifs ont occupé petits et grands. Un public nombreux est venu assister aux animations familiales proposées par les associations Millefeuilles et Kermit, ainsi que la MFR de Saint-Sernin-sur-Rance. Elles ont permis d’observer les insectes et autres reptiles qui peuplent nos régions, et de comprendre comment fonctionne tout cet écosystème fascinant.

Inédit cette année, l’animation « grimpe d’arbres » encadrée par Rémi Josserand a remporté un grand succès !
Le public a également pu profiter des multiples stands d’artistes et d’artisans présents sous le cloître, des expositions photos et de la “bibliothèque forestière” de la Bibliothèque intercommunale de Camarès, mise à la disposition des enfants et des parents !

Ce week-end de célébration de la nature n’aurait pas pu se finir sans un spectacle burlesque hilarant de la Cie Mungo, sur le thème du réchauffement climatique. Un moment plein de légèreté et de pédagogie pour initier les enfants et leurs parents aux transformations positives.

Spectacle burlesque de Isabelle Bach de la Cie Mungo

A défaut du feu du solstice d’été auquel il a fallu renoncer pour cause de sécheresse, le groupe Brick à Drac a enflammé le parvis de l’église avec sa musique aux influences folk, rock et celtiques alors qu’Aurélie et son équipe du Lieu-dit ont régalé les papilles du public !

Bilan très positif pour cette édition qui a réuni près de 400 personnes sur le week-end : un avant-goût de la saison à venir, qui se poursuit à Sylvanès dès le 14 juillet avec le 45e Festival de musiques sacrées, musiques du monde !

 

Chloé Paveau

Des pieds et mains pour la Forêt !

Mardi 14 juin, l’abbaye de Sylvanès et sa prairie se sont transformées en salle de classe à ciel ouvert à l’occasion d’une journée pédagogique et ludique spécialement dédiée à l’écosystème forestier. Tous les ans depuis 2016, différentes classes des environs se retrouvent au mois de juin à l’occasion d’une rencontre inter-écoles co-organisée par le Centre Culturel de Rencontre de l’abbaye de Sylvanès et l’association d’éducation à l’environnement Millefeuilles, intitulée « Des Pieds et des Mains pour la forêt ».

Tout au long de la journée, les équipes de médiation de l’abbaye et de professionnels de l’environnement de Millefeuilles ont pu proposer de nombreuses activités mêlant science, jeu et culture afin de sensibiliser des enfants de maternelle et d’élémentaire à la richesse de l’écosystème forestier qui les entoure. Toucher, sentir et observer : tels étaient les maîtres mots de cette journée riche en découvertes, qui visait à susciter la curiosité des enfants sur leur environnement pour mieux les inviter à le préserver.

Les plus jeunes auront ainsi pu tour à tour découvrir par des jeux visuels différents insectes qui peuplent la nature, suivre un parcours sensoriel et conté à travers la prairie de l’abbaye, jouer à des jeux en bois artisanaux ou  encore écouter à l’ombre des arbres des lectures d’albums jeunesse autour de la nature.

Les plus grands, quant à eux, n’auront pas hésité à enfiler leurs bottes en caoutchouc pour découvrir la vie des invertébrés aquatiques, avant de partir à la chasse aux insectes à travers la prairie ! Des jeux en bois plus complexes leur ont également permis de faire une pause ludique tandis qu’une intervention d’un guide et médiateur de l’abbaye les a replongés au temps des moines cisterciens pour comprendre leur relation à la nature.

L’alternance entre certaines activités plus calmes et d’autres plus actives auront permis aux enfants d’apprendre en s’amusant et en expérimentant, tout en étant les principaux protagonistes de chacune des aventures proposées. Au terme d’une journée bien remplie, les élèves tout comme les enseignants sont repartis avec un grand sourire et de nouveaux savoirs !

Blandine Bousquet 

Beau succès de l’opéra pop « La Belle et le Loup »

Le rideau se ferme tandis que la note finale résonne encore dans la salle de spectacle. Un tonnerre d’applaudissements remplace alors les derniers échos et les lumières se rallument sur une foule d’auditeurs enchantés. C’est l’aboutissement de toute une année scolaire de travail : Mardi 10 mai, 45 élèves de l’école Cardaillac et du collège Jean Moulin de Rodez sont montés sur les planches du théâtre La Baleine d’Onet-Le-Château, pour deux représentations (une scolaire et une tous publics) aux côtés de dix musiciens et chanteurs professionnels.

La Belle et le Loup, conte poétique co-produit par l’Abbaye de Sylvanès et les Oreilles en Eventail, revisite librement la Belle et la Bête sur un texte de Marie-Chloé Pujol-Mohatta et la musique de Cécile Veyrat. Jouant sur des sonorités tant contemporaines que classiques, la performance permet de dévoiler le talent de ces jeunes apprentis chanteurs, rehaussé par la mise en scène de Silva Ricard et la prestation admirable de toute l’équipe artistique. Sous la direction énergique de Cécile Filloux, le chœur d’enfants, à la fois témoin et acteur de l’intrigue, se mêle habilement aux accents d’opéra des artistes pour devenir part intégrante du récit.

A leur côté, Cécile Veyrat et Michel Wolkowitsky campent une Belle et un Loup aux voix puissantes et au destin semé d’embuches.
Au fil du spectacle, sous les mots de la louve conteuse (magnifiquement incarnée par Aimée de La Salle) et dans le cadre envoûtant d’une forêt d’ombres et de lumières, la légende prend des airs de fable écologique. Elle nous invite à nous questionner sur notre manière d’habiter la terre et, renversant les codes du conte originel, nous propose un ultime retournement au cours duquel c’est la Belle, en harmonie avec la forêt, qui devient louve.

La musique mêlée à l’histoire sobre et poétique composent un ensemble enchanteur porté par de formidables instrumentistes (Veronika Soboljevski, Stéphane Dano, Yves Dupuis, Bernard Jean) et d’autres solistes chanteurs, tous excellents dans leurs rôles, comme taillé sur mesure pour le Père (Stéphane Roux) et les deux truculentes et odieuses soeurs de Belle interprétées par Delphine Mégret et Domitille Maillet.

Un opéra pop entraînant qui n’a pas manqué de charmer un public venu nombreux à la Baleine ce soir là ! Cette expérience artistique et pédagogique réussie aura permis à des jeunes de 9 à 15 ans de se produire pour la première fois sur la scène d’un théâtre … et, dans peu de temps (le 10 juin), elle se renouvellera à Nîmes (SMAC Paloma), cette fois-ci avec plus d’une centaine d’enfants du Gard mobilisés !

 

Blandine Bousquet & Chloé Paveau

 

 

Commande de l’Abbaye de Sylvanès, « La Belle et le Loup » est un projet d’éducation artistique et culturelle développé en partenariat avec Aveyron Culture – Mission Départementale, le Département de l’Aveyron, le Département du Gard, la Région Occitanie, la DRAC Occitanie, le soutien de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Aveyron  et du Gard, et de la Ville d’Onet-le-Château.

Avec le soutien de la Sacem et de Aesio Mutuelle

Visionner le reportage de France 3  (journal télévisé Quercy Rouergue  du 10/05)

Ateliers de déchiffrage : Stabat Mater de Dvořák

Vous êtes choriste aveyronnais ? Vous aimez Dvořák?

L’Abbaye de Sylvanès vous donne l’occasion unique de chanter auprès de prestigieux solistes et sous la direction d’un grand chef de chœur dans le cadre de son 45 e Festival Musiques Sacrées -Musiques du Monde et d’interpréter un chef d’œuvre absolu de la musique sacrée.

Le Centre culturel de rencontre organise en effet un atelier choral-production autour du Stabat Mater de Dvořák dirigé par Bernard Tétu du 18 au 24 juillet 2022 à l’abbaye.

Afin de préparer cette magnifique œuvre, Aveyron Culture, dans le cadre de ses dispositifs de soutien aux pratiques vocales amateurs, a le projet de mettre en place des séances d’aide au déchiffrage de la partition du Stabat Mater.
Ces séances pourraient avoir lieu les week-ends des 14-15 mai et 18-19 juin (un week-end à Rodez, et un week-end à Millau), et seraient animées par Florence Vettes, cheffe de chœur assistante de Bernard Tétu.

Stabat Mater de Dvořák  dans sa version originale pour solistes, chœur et piano
Première page sacrée du compositeur (il composera par la suite Requiem, Te Deum, Oratorio), ce Stabat est le poignant portrait de la douleur d’un père qui vient en tout juste deux ans de voir disparaître trois de ses enfants. Dvořák façonne sa partition comme un hymne personnel à la Vierge réconfortante et où il fait alterner ferveur de l’exercice et intimité. Les parties vocales occupent une place de choix et sont accompagnées par un piano à l’expression tout en nuances dans un poignant chemin de supplice.

Écoutez un extrait la version pour chœur, solistes et piano du Chœur de chambre Accentus  – Laurence Equilbey – Brigitte Engerer (naïve, 2008) – 

Le coût serait de 20 € pour les 4 journées de déchiffrage avec Florence Vettes, et 300 € pour la semaine de stage en juillet à Sylvanès (+ adhésion à l’association Abbaye de Sylvanès et hébergement sur place le cas échéant). En savoir plus sur l’Atelier-choral production de juillet.

Ces ateliers de déchiffrage pourront se concrétiser à partir d’une dizaine d’inscrits. Alors si ce projet vous intéresse, n’hésitez pas à en parler autour de vous  !

Pour vous pré-inscrire ou pour plus de renseignements concernant ce projet de stage de déchiffrage merci de contacter Léo Lagarrigue/ Aveyron Culture au 05 65 73 80 82, – l.lagarrigue@aveyron-culture.com

 

C’est reparti pour l’Ecole de l’Oralité !

Pour la seconde année consécutive, l’École de l’Oralité s’installe au collège Saint Michel de Belmont. Initié par le Centre culturel de rencontre et animé par trois artistes pédagogues reconnus, ce projet d’éducation artistique et culturelle propose une exploration de l’Occitanie en tant que terre d’accueil et de rencontres, en lien avec la thématique du dialogue des cultures si chère à l’Abbaye de Sylvanès.

 

Lors des premières interventions qui se sont déroulées en classe les 14, 15 et 16 février 2022, 40 élèves de 6e ont expérimenté tour à tour les trois disciplines artistiques qu’ils continueront à approfondir jusqu’au mois de juin :

Avec Emmanuel Bardon, directeur artistique et chanteur, les élèves ont commencé à apprendre deux chants séfarades et une chanson grecque. D’autres répertoires musicaux, issus de multiples influences, sont à venir.

Avec Ismaïl Mesbahi, percussionniste, les élèves ont pu s’exercer à la darbouka, au daf et aux karkabous, trois instruments traditionnels utilisés principalement au Maghreb et au Moyen Orient. Par la suite, ils fabriqueront une sorte de tambour en terre cuite appelée taârija, si possible en terre locale, bien sûr !

Avec Virginie Barjonnet, danseuse et chorégraphe, les élèves ont expérimenté divers rythmes et mouvements, accompagnés par les percussions jouées par leurs camarades. Par son approche originale, Virginie invite les élèves à utiliser leur corps dans l’espace avec leur personnalité, sans leur imposer de résultat final.

L’aboutissement de ce projet est une création artistique collective, qui sera présentée à l’Abbaye de Sylvanès le vendredi 17 juin 2022. Emmanuel Bardon insiste cependant sur le fait que dans ce type de projet, le plus important n’est pas la création en elle-même, mais le chemin qu’élèves et artistes parcourent ensemble, permettant d’apprendre à mieux se connaître et respecter au-delà des divers préjugés, stéréotypes et clivages.

En chaque enfant sommeille une graine de créativité artistique. Emmanuel, Virginie et Ismaïl sont là pour les arroser et leur permettre de grandir !

 

Merci à l’équipe enseignante du collège Saint Michel de Belmont-sur-Rance pour sa confiance et aux élèves pour leur spontanéité, leur énergie et leur joie !

En savoir plus sur l’École de l’Oralité 

Premier colloque André Gouzes

Plusieurs fois reporté pour cause de crise sanitaire, le colloque « Autour de l’oeuvre d’André Gouzes » a pu finalement se tenir à Sylvanès pour la Toussaint du 29 octobre au 1er novembre.

Michel Wolkowitsky voulait marquer de la sorte 50 ans d’amitié avec notre frère André depuis leur rencontre en 1970 au couvent de Toulouse et s’associer quelques grands témoins pour évoquer les sources théologiques et musicales de la Liturgie chorale du peuple de Dieu : le frère Henry Donneaud qui, le premier, a exploré la genèse de la Liturgie Tolosane à partir des archives de la Province dominicaine ; le violoncelliste Marcel Bardon, présent dès les premières « Musiques d’été » (1976) ; le journaliste René Poujol avec qui fut écrit Sylvanès, histoire d’une passion (1991), le Père Philipe Baud, le musicologue Frédéric Tavernier-Vellas, l’écrivaine Anne Soupa, tous fidèles des rendez-vous liturgiques annuels de l’abbaye sans oublier Béatrice Gaussorgues qui fait un patient travail de transmission sur le terrain.

 

Si chacun y est allé de son anecdote, il ressort surtout de ce colloque que le frère André, au-delà de son travail de compositeur, fut un passeur, « un conservateur de l’avenir » (A. Soupa), porteur d’une « vision du monde » inspirée, dont la clef serait « la Beauté offerte au plus grand nombre » (R. Poujol).

Ce premier colloque, prélude à d’autres rencontres, s’est achevé par un superbe programme musical Bach-Pergolèse avec les chanteuses Emilie Boudeau et Sophie Hanne accompagnées sur les grandes orgues de l’abbatiale par Henri-Franck Beaupérin. Conférences, ateliers de chant, célébrations ont rythmé cette Toussaint, sans oublier la projection d’un court métrage « Sylvanès, la rayonnante » réalisé en 2005, montrant un André Gouzes à l’enthousiasme toujours communicatif.
Comme celui du poète Guillevic qu’il aimait à citer, son chant ne faiblit pas car

« Le chant Insinue toujours
Qu’il est là
Pour le salut de ceux
Auxquels il se donne »

Frère Joël Boudaroua, o.p

Un recueil des interventions du colloque sera édité et disponible au cours du premier trimestre 2022. 

Les projets scolaires 2021/22 sur les rails !

Sur le site de l’abbaye ou dans les classes, visites, ateliers de découverte, concerts jeune public, projets de création artistique seront menés tout au long de cette nouvelle année scolaire 2021-22. Tour de piste des projets phares… 

 

Chorale à l’école : 175 élèves chantent le monde entier !
Pour cette troisième année, Chorale à l’école réunit 175 élèves de 6 à 10 ans scolarisés sur notre territoire intercommunal. De septembre 2021 à juin 2022, le projet prévoit près de 120h d’ateliers dans les 10 classes participantes, ainsi que deux rencontres d’artistes en résidence et une restitution publique à l’Abbaye de Sylvanès afin d’expérimenter l’acoustique de l’abbatiale.
Musicienne expérimentée, c’est Marine Desola qui anime ces ateliers à raison de 45 minutes tous les 15 jours pour les écoles de Belmont-sur- Rance, Brusque, Camarès (St Michel), Cénomes, Fayet, Montlaur, Murasson, Saint Sernin sur Rance et St Sever du Moustier. Au programme : jeux d’écoute et de rythme, apprentissage de chants en différentes langues et découverte de cultures musicales variées.

Enseignante à l’école Saint Michel, Delphine Bec participe au projet depuis deux ans : « Chaque année est très riche car les chants sont variés. Comme j’ai une classe qui rassemble 4 années de scolarité, les élèves progressent beaucoup. C’est un apprentissage sur le long terme ».

Pour mémoire, ce projet est initié pour trois années consécutives par le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès et est co-construit en partenariat étroit avec la Communauté des Communes Monts, Rance et Rougier, le Conservatoire à Rayonnement Départemental de l’Aveyron, Aveyron Culture, le soutien de l’Education Nationale et de la DRAC Occitanie.

Ecole de l’Oralité : 40 élèves en recherche sur la notion d’Occitanie, Terre d’accueil

A partir d’une pédagogie originale basée sur l’oralité, ce projet propose aux élèves et enseignants de vivre la pratique artistique sous un angle inédit. L’objectif de créer des passerelles entre les arts, les cultures, les générations et de replacer la pratique artistique au cœur du quotidien.

De janvier à juin 2022, trois artistes pluridisciplinaires conduiront 40 élèves de 6e du collège de Belmont-sur-Rance sur le chemin de la création artistique : Emmanuel Bardon, artiste lyrique, directeur artistique de l’Ecole de l’Oralité et de l’ensemble Canticum Novum, Virginie Barjonet, artiste chorégraphique et Ismaïl Mesbahi, percussionniste.

Tâtonner, dialoguer, oser, se tromper… chaque création est unique et pour cette seconde année du projet, les élèves expérimenteront un nouveau processus. En s’appuyant sur l’histoire de l’Occitanie comme terre d’accueil et de rencontre, ils seront amenés à découvrir des répertoires musicaux issus de la langue d’Oc et, par l’intermédiaire des troubadours et voyageurs, tisseront des passerelles avec l’Espagne des trois cultures et le bassin méditerranéen au sens large, dans une recherche fondamentale de dialogue interculturel.

Pour cette deuxième année, le travail sera construit autour de 4 grands axes : le chant, la danse, les percussions et la fabrication instrumentale, questionnant la dualité et la rencontre qu’elle soit culturelle, amoureuse, amicale.

Des contacts sont actuellement en cours afin d’associer aux élèves un groupe de personnes en situation de handicap et à l’issue de l’ensemble des ateliers, les participants seront rejoints par des artistes de l’ensemble Canticum Novum. Leur travail collectif donnera lieu à une restitution publique à l’Abbaye de Sylvanès au mois de juin 2022.

Ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’Abbaye de Sylvanès et l’Ecole de l’Oralité basée à Saint-Etienne (42), soutenu par le Conseil Départemental de l’Aveyron et la DRAC Occitanie.

La Belle et le Loup : un chœur de 50 élèves au cœur d’une comédie musicale inédite !
Après le succès rencontré en 2018 et 2019 par le conte musical jeune public La vie rêvée d’Alice, La Belle et le Loup verra le jour en mai 2022. Librement inspiré du conte traditionnel La Belle et la Bête, c’est une comédie musicale composée par Cécile Veyrat sur un texte original de Marie-Chloé Pujol-Mohatta avec la participation d’un chœur d’enfants aux côtés de 6 acteurs-chanteurs et 4 musiciens professionnels.
Véritables allégories de l’Homme (la Belle) et de la Nature (la Bête), les personnages de cette fable écologique nous invitent à nous questionner sur notre rapport à la nature, aux animaux et plus largement au vivant, afin de réinventer notre rapport au monde.

L’objectif est d’associer deux classes au processus de création artistique et musicale. De novembre à mai, une cinquantaine d’élèves de cycle 3 et 4 d’Onet le Château bénéficieront de 9 ateliers de pratique vocale afin de constituer le chœur d’enfants qui montera sur scène aux côtés des dix artistes professionnels. Jouant un rôle à part entière dans le spectacle, ce chœur vivant, mouvant, représentant tour à tour les rats de la ville ou les animaux de la forêt. Une représentation scolaire et une représentation publique clôtureront ce projet le mardi 10 mai 2022.

Commande de l’Abbaye de Sylvanès, ce projet est co-produit avec Les Oreilles en Eventail en partenariat avec Aveyron Culture dans le cadre de ses itinéraires d’éducation artistique. Il reçoit le soutien de l’Education Nationale et de la DRAC Occitanie.

Mais aussi et toujours… les visites pédagogiques et les ateliers de découverte sur le site !

Ludique, participative, acoustique ou sensorielle, nos visites pour les groupes scolaires proposent une découverte transversale du site pour un enrichissement des connaissances et de l’imaginaire des enfants.

Plaisir, curiosité, implication, nos ateliers de découverte et de pratique artistique s’appuient sur une participation active où la manipulation et la fabrication libèrent la créativité tout en favorisant l’acquisition de savoirs et de savoirs faire. Ces ateliers sont animés par des artistes et intervenants professionnels reconnus et engagés dans une démarche de transmission adaptée au public jeune.

Visites et ateliers disponibles toute l’année sur réservation, pour les élèves de la maternelle au lycée. Livret complet à télécharger sur www.sylvanes.com

Marc Loopuyt, explorateur et créateur en musiques traditionnelles

Marc Loopuyt, est-ce que vous pouvez vous présenter ?
On rougit toujours quand on doit se présenter soi-même ! (rires…) C’ est un peu difficile de trouver les mots pour résumer une saga musicale et humaine qui dure depuis plus de 50 ans ! En fait, j’ai toujours eu la chance d’avoir des éléments qui m’ont mis sur le chemin des musiques traditionnelles : instruments, voyages, séjours… et même tranches de vie.
Le premier élément mis sur ma route a été le flamenco, grâce à des immigrés andalous connus à Strasbourg et avec qui j’ai commencé la guitare. J’ai fait de multiples séjours en Andalousie pendant plus de 5 ans puis j’ai franchi le détroit de Gibraltar et j’ai passé 9 ans au Maroc : d’abord dans les montagnes chez les berbères, et ensuite à Fès, berceau de la musique arabo-andalouse.
Après le Maroc, je suis reparti en Turquie, où j’ai retrouvé la trace d’un grand maitre de luth oriental. J’y ai passé plusieurs années jusqu’à ce qu’il décède. Ensuite, je suis retourné en Orient, en Syrie et en Azerbaïdjan, dans le Caucase, pour travailler avec les gens dont la musique est la plus proche du chant des oiseaux.
Après tout ça, j’ai eu un poste de musique traditionnelle au conservatoire de Villeurbanne et j’ai continué parallèlement tous mes voyages et mes concerts. Désormais en retraite de ce poste de conservatoire, je suis dans un autre aspect de la musique universelle, dont les caractères correspondent d’ailleurs à la musique orientale : c’est le chant des oiseaux.
Ce qu’il faut souligner, c’est que tous les enseignements que j’ai reçus, en Espagne, au Maroc, en Turquie, en Azerbaïdjan etc se sont faits dans l’oralité ; c’est le passage direct de la musique, de celui qui connait à celui qui ne connait pas. Et donc tout ce que j’essaie de restituer passe également par l’oralité.

 

Le stage que vous animez du 10 au 13 août s’intitule « Chants de la Méditerranée : Danser et rythmer le chant », en quoi consiste-t-il ?
Il s’agit de faire fonctionner cette concomitance entre le chant et le rythme, qui manque souvent aux musiciens occidentaux qui sont passés par les conservatoires et donc essentiellement par l’écriture. Ils ont une conception du rythme pointilliste et géométrique, alors que pour les orientaux, le rythme est en phase avec la respiration profonde.
Pour apprendre les musiques de la Méditerranée, on doit apprendre le rythme en passant par la danse, par la respiration, par le corps… C’est cette conjonction-là entre le rythme profond qui soutient le chant que j’enseigne. Ça concerne des pièces du flamenco léger, les musiques de l’Afrique du Nord, de Turquie, certaines musiques arabes du Proche-Orient, de l’Azerbaïdjan, etc… et chaque fois c’est le même principe.


En plus, il y a un autre aspect qui est important dans le stage, c’est le fait que c’est un enseignement collectif : cela donne une force et une incrustation dans la mémoire qui est très particulière. On travaille toujours en cercle, parce qu’il y a quelque chose de magique dans la transmission. Dans ce cercle on est tour à tour assis, en train de chanter, debout, en train de danser et de chanter. Il y a aussi l’enseignement du tambourin et tout cet apprentissage débouche sur l’improvisation.
En résumé, le contenu du stage c’est : oralité collective, rythme et improvisation. C’est l’idée de renforcer l’équilibre rythmique dans la pratique des chanteurs.

Quel est le profil des stagiaires ?
Dans les profils, il y a des gens qui ont fait de la musique en conservatoire, des gens qui n’en ont pas fait, des gens qui chantonnent comme un oiseau sur leur branche, ou des gens qui ont une technique instrumentale.
Les points communs des stagiaires, c’est leur détermination et leur recherche de retour au naturel.
La détermination existe chez des personnes qui ont des profils très différents. J’ai des élèves qui viennent de l’académie, des conservatoires et qui manquent quelquefois de continuité, de souffle et de fluidité. Dans mon stage, on n’utilise pas l’écriture, ni la lecture du solfège : la musique traditionnelle s’enseigne comme vous-même avez appris à parler le français. Quand vous étiez bébé, on ne vous a pas assommé avec l’alphabet écrit, vous avez appris à parler par imprégnation. Cette idée fait partie de l’enseignement des musiques traditionnelles et ça concerne tout le monde. Il y a un aspect d’enfance. L’enfant a une réceptivité et quand il est heureux il danse, il a un sens rythmique. Donc le second point du profil, c’est un retour au naturel.

Quel est l’âge des stagiaires que vous avez déjà eu à Sylvanès ?
On a déjà eu des personnes de 20 à 75 ans ! Cela m’est déjà arrivé de faire travailler des générations différentes en même temps et ça ne pose aucun problème. Parce que quelque part, par exemple pour de jeunes enfants ou adolescents, on peut faire ressurgir une spontanéité qui rafraîchit complètement la psychologie d’un groupe.

Plus de renseignements sur ce stage du 10 au 13 août à Sylvanès.

 

Un mot sur ce lieu  : l’abbaye de Sylvanès que vous connaissez bien ?

Il y a 2 endroits qui sont déterminants pour moi :
• le scriptorium, quand je peux y travailler, on est tellement bien que les élèves ne veulent pas le quitter le soir ; on fait des fois 6-7h de musique dans la journée alors qu’il y en avait 5 d’annoncées ! Dans l’architecture du scriptorium, il y a vraiment quelque chose de merveilleux !
l’église abbatiale où j’ai fait plusieurs concerts avec des formules variées, qui vont de 1 à 8 ou 9 musiciens. Un spectacle qui a beaucoup compté pour moi, c’était il y a quelques années déjà, « Les deux Andalousies », sur les musiques des deux rives du détroit de Gibraltar, puisque j’ai vécu des deux côtés.

Les deux Andalousies , juillet 2017, Festival de l’Abbaye de Sylvanès © Orlane Fougeroux

 

Interview réalisé par Chloé Avoiron, stagiaire au service communication

Des pieds et des mains pour la forêt !

Une soixantaine d’enfants de l’école publique de Camarès et de l’école privée de Saint-Sernin ont pris un bol d’air à Sylvanès le jeudi 17 juin. L’abbaye de Sylvanès et l’association d’éducation à l’environnement Millefeuilles avaient élaboré un copieux programme d’activités scientifiques, naturalistes, artistiques et ludiques sur le thème de l’arbre et de la forêt. Tout au long de la journée, les enfants de 3 à 11 ans ont pu alterner par petits groupes sur les différentes animations proposées.

Jeanne et Marie-Paule de la Bibliothèque de Camarès avaient installé un « tapis de lecture » dans la prairie et racontaient des histoires aux plus petits. Un jeu de piste autour du patrimoine historique, architectural et naturel était proposé par Marjolaine et Maëlyse du Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès. Grâce à Agnès du CPIE du Rouergue, les apprentis entomologistes sont partis à la recherche des petites bêtes à 4, 6 et 8 pattes, et ont appris à les identifier en les observant au moyen de boîtes-loupes.

Fabien Bringuier de l’association Millefeuilles invitait quant à lui les élèves autour de la « Malle Polli », avec divers jeux autour des insectes pollinisateurs (puzzles anatomiques, memory…) Pour terminer en beauté la journée, la conteuse Joëlle Anglade avait sélectionné des contes pour tous avec des histoires de serpents, de bûcherons, de sapins et de trolls…

 

Une journée interdisciplinaire pour la découverte de la biodiversité forestière très réussie !

Un reportage audio réalisé par Chloé Avoiron, stagiaire au service communication est à découvrir ci-dessous  ! 

 

 

Rendez-vous pris du 17 au 19 septembre prochains pour les 10 ans de l’événement grand-public « Forêt en Fête » !