Un nouveau projet théâtral inspiré à Sylvanès

Après le succès de la représentation du spectacle « Vacarmes » en janvier 2024, centré sur la vie des agriculteurs, la collaboration avec Thomas Pouget, à la tête de la compagnie de théâtre lozérienne « La Joie Errante » et le CCR de l’Abbaye de Sylvanès s’est plus que consolidée. Ensemble, ils entreprennent un nouveau projet théâtral centré sur la vie des villages, explorant le thème Identité(s) Ruralité(s).

François Pérache et Thomas Pouget à Sylvanès © Abbaye de Sylvanès

En janvier et avril 2024, l’abbaye a accueilli Thomas Pouget pour deux résidences d’une semaine. Durant ses deux séjours, le comédien a recueilli les témoignages de nombreux habitants de la commune, notamment un prêtre, un employé de la MSA, un directeur d’institution, un maire, une employée d’institution culturelle, ainsi que des habitants de longue date, des « néo-ruraux », des retraités et des paysans…

Du 3 au 8 novembre derniers, une nouvelle semaine de résidence a été organisée à Sylvanès. Thomas Pouget et l’auteur – comédien François Pérache ont entamé la phase de conception et d’écriture de la future pièce. Sur la base des témoignages recueillis et de leurs réflexions, ils ont esquissé la trame, les enjeux et les personnages de cette nouvelle création provisoirement intitulée « Ici, on travaille à vivre bien ». Une pièce qui explorera la dualité du lien et de l’attachement …

Elle racontera le retour (forcé) au pays d’un jeune couple de néo-ruraux qui va découvrir les difficultés et les joies de la vie villageoise mais aussi une richesse humaine et une qualité de vie insoupçonnées. C’est paradoxalement leur arrivée qui va renforcer les liens, un peu endormis, des habitants du village : bousculés par leur présence, leurs demandes, leur attitudes, leurs enthousiasmes et leurs maladresses, les habitants vont réapprendre à faire « cause commune »…

On ne va pas en dévoiler davantage parce qu’il faudra venir découvrir sans faute le spectacle, hommage vibrant à une ruralité vivante, ancrée dans son passé et tournée vers l’avenir.

 

En terme de calendrier pour ce projet, la création de cette pièce « Ici, on travaille à vivre bien » se poursuivra sur la période 2025-2027 à l’occasion d’autres périodes de résidence d’écriture et de collecte jusqu’à l’aboutissement et sa représentation en 2027.

Elle réunit, outre le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès, de nombreux partenaires dont La Scène Nationale d’Aubusson, La Scène Nationale de Foix, Le Théâtre d’Aurillac, scène conventionnée d’intérêt national, Le département de la Lozère et La communauté de communes des Terres d’Apcher Margeride Aubrac.

Paris, Berlin, Broadway : l’aventure continue !

Depuis son lancement en septembre 2022 sur une idée originale de Michel Wolkowitsky et un scénario d’Axel Mattei, le projet de spectacle musical « Paris, Berlin, Broadway » continue de prendre forme cet automne à l’abbaye de Sylvanès. C’est l’histoire fascinante d’un cabaret réunissant six artistes pour mettre en scène trois villes, trois périodes, trois phases autour de Paris des années 1925-1930, le Berlin des années 1930-1940 et le Broadway des années 1950-1960. 

Cet automne, les artistes se sont réunis pour deux résidences à l’abbaye, leur permettant de peaufiner le projet et d’explorer les mises en scène qui donneront vie à ce futur théâtre musical. Après de nombreuses heures de répétitions, ils sont désormais prêts à partager avec le public des ébauches prometteuses comme le précise Michel Wolkowitsky qui co-signe la mise en scène de ce spectacle avec Axel Mattei : « Nous suivrons le montage de la revue de la première à la dernière répétition, offrant ainsi au public une expérience unique, bien au-delà d’un simple spectacle musical. Ils partageront avec nous les doutes, les crises et les joies qui jalonnent les répétitions, jusqu’à un final explosif qui conclura l’intrigue ». 

Le spectacle, digne d’un polar, se déroule dans les coulisses d’un théâtre genevois au début des années 70… Il promet d’immerger le public dans ces trois époques par le chant, la danse, la mise en scène et un magnifique répertoire qui va de Satie à John Kander, de Schönberg à Franz Lehar avec une grande présence de Kurt Weill, un clin d’œil à Verdi et un salut respectueux à Georges Gershwin… Des choix musicaux savamment établis par Michel Wolkowitsky en collaboration avec Axel Mattei. A noter la participation également à ce projet de l’artiste pluridisciplinaire Olivia-Manissa Panatte pour tout le travail des chorégraphies du spectacle.

Nous retrouverons sur scène les trois charmantes chanteuses : Emilie Boudeau (Jacqueline, la chanteuse française), Sophie Hanne (Hannah, la chanteuse allemande), Delphine Mégret, (Lisbeth, la chanteuse américaine). Dans le rôle de Viktor, le directeur et metteur en scène, nous reconnaîtrons Michel Wolkowitsky. A leurs côtés, Yves Dupuis incarnera Sacha, le pianiste chef d’orchestre.

Cette équipe talentueuse nous promet une aventure créative originale.

Rendez-vous en octobre 2025 pour découvrir ce nouveau bijou concocté à Sylvanès et produit par le Centre culturel de rencontre !

Rencontre avec Pinky, artiste pluridisciplinaire

Htet Myo Htut Aung, de son nom d’artiste Pinky est une jeune artiste birmane de 32 ans. Autodidacte et issue d’une famille de musiciens, cette artiste pluridisciplinaire exerce dans le domaine des arts visuels (dessin, peinture, design) et de la musique (composition et interprétation).
Suite au coup d’État de l’armée birmane en février 2021, elle a dû fuir son propre pays et a rejoint la France pour repenser son avenir et réaliser son potentiel artistique en sécurité. Pinky a pu étudier pendant un an à l’IESA (Institut d’Etudes supérieures des Arts), année au cours de laquelle elle a longuement développé et mûri son projet artistique. C’est dans le cadre du programme Nora mis en place par l’ACCR que l’Abbaye de Sylvanès l’a accueillie en résidence artistique du 19 août au 1er septembre.
Voici quelques morceaux choisis de son rapport de résidence rédigé à l’issue de son séjour parmi nous.

Sylvanès, ça en vaut la peine !
Se rendre à l’abbaye était aussi difficile que cela en avait l’air sur la carte : 10 heures de voyage au total – mais au fond de moi, je savais que cela en vaudrait la peine. Dès ce premier jour, j’étais ravie d’entendre différents types de musique, les sons de la nature, la forêt et le ruisseau à proximité et d’être dans un lieu historique. Pour quelqu’un comme moi qui puise son inspiration principalement dans la spiritualité, Sylvanès était vraiment un appel.

Sylvanès, un lieu où les différentes religions et les cultures se rencontrent
Ma première semaine de résidence, j’ai pu participer au stage encadrée par Françoise Atlan sur les chants séfarades et arabo-andalous. Je suis fasciné par la culture andalouse depuis que je l’ai découverte à travers la musique en 2018, donc c’était l’occasion parfaite pour moi ! Je me suis fait de nouveaux amis au sein de ce stage.
De nombreux concerts du Festival ont eu lieu pendant mon séjour : un quatuor à cordes talentueux, des polyphonies au féminin d’Occitanie, d’Italie et de Corse, des chants orthodoxes, des chants d’Orient, un récital de chant lyrique et de la musique du Rajasthan. Ici, j’ai l’impression de rêver. C’est si rare d’entendre des musiques de différents religions et pays, de styles divers au même endroit en même temps ! Ce lieu est incroyablement important pour le monde, et j’admire l’équipe, notamment Michel, pour avoir su le maintenir toutes ces années. J’espère que cela continuera encore longtemps !

Un coup de cœur pour l’Orgue de Sylvanès
L’orgue m’a toujours fasciné, car il n’existe pas au Myanmar (ex Birmanie), et j’ai grandi en rêvant de l’entendre en direct, surtout en écoutant beaucoup de Bach. 
J’ai déjà eu l’occasion de jouer cette année sur un orgue d’église et de comprendre son mécanisme. Ici, à Sylvanès, j’ai vraiment apprécié de passer beaucoup plus de temps à jouer et à explorer cet instrument moderne. Certains jours, j’avais l’impression de passer toute la journée à l’intérieur, bien que je ne faisais en réalité que m’entraîner et m’amuser. Un habitant de Sylvanès qui est organiste m’a montré l’utilité des différents registres et claviers, m’expliquant les harmoniques et les sons de résonance.

Sylvanès, un lieu inspirant
Ici, j’ai beaucoup joué du piano, composé des mélodies et une nouvelle pièce sur l’orgue. Malgré mon parcours en musique électroacoustique, je me suis à peine servi de mes instruments électroniques. Les compositions que j’ai créées ici ont été fortement influencées par la musique baroque, loin des styles contemporains. J’ai accepté cette inspiration divine et je me suis permis de créer sans objectif spécifique.
Avant de venir ici, mon rêve  ici était de réaliser mes installations dans des espaces sacrés tels que des églises ou de grandes salles, car je considère que cela correspond parfaitement au concept spirituel qui sous-tend ma pratique. L’idée était de mettre en place une installation immersive, fusionnant la peinture, le son et la musique. Le public pourrait toucher mes peintures, et grâce aux capteurs, leurs touchers manipuleront différents sons, comme si les nuages sur mes peintures chantaient à leurs touchers.
Cependant, durant cette résidence, j’ai saisi l’opportunité d’être attentif et de laisser l’inspiration venir lentement. J’ai décidé de ne pas me fixer d’objectif précis, ce sera pour une autre fois lors d’un prochain séjour à l’abbaye de Sylvanès, je l’espère!

Un séjour magique et guérisseur
En tant qu’exilée, je n’ai pas eu l’occasion de traiter correctement mes traumatismes, de réfléchir à mes progrès ou simplement d’être seule avec mes pensées et mes désirs. Cette résidence, ainsi que celle que j’ai faite en mai, m’a donné du courage et du calme. Les choses restent incertaines, instables, et dangereuses chez moi, avec des mauvaises nouvelles constantes, mais j’ai cessé de vivre dans la peur et le désespoir. Pour cela, je suis profondément reconnaissante de ce que la vie m’offre ici.
Ce que je retiens, ce sont les connexions que j’ai nouées avec toutes les personnes que j’ai croisées, l’histoire passionnante de l’abbaye, son fameux orgue contemporain (le plus grand d’Occitanie), ainsi que les morceaux de musique que j’ai pu composer en ces murs.

 

« Les nuages sont des pensées : exploration des désirs et des prières.
Enfant, j’ai toujours été fasciné par les nuages. Je passais beaucoup de temps à les regarder, alors qu’ils changent de forme, ressemblant parfois à une certaine forme.
Au même moment, des milliers de pensées ont déjà traversé mon esprit. Les nuages sont comme mes pensées, ils ne cessent de passer et se transforment sans cesse. »
Pinky

Site internet de Pinky  : https://pinkyhtutaung.wixsite.com/my-site

Nataliia : la joie de chanter ensemble !

Dans le cadre du programme Odyssée de l’ACCR – Association des Centres culturels de rencontre – nous avons eu l’immense plaisir d’accueillir en nos murs Nataliia Zhuravel, artiste ukrainienne pour une résidence du 2 au 15 juillet 2024.
Au cours de son séjour, Nataliia a eu l’opportunité de faire de nombreuses rencontres artistiques, d’animer des ateliers de chant auprès de jeunes enfants, adolescents et adultes et a su transmettre avec un grand enthousiasme son amour de la musique et du chant.  Elle a pu aussi assister au concert d’ouverture du 47e Festival qui a eu lieu le 14 juillet. Rencontre avec cette belle personne,  passionnée par le chant et la musique qui a laissé son empreinte lumineuse au sein de l’abbaye.

Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Nataliia Zhuravel et suis arrivée en France en mars 2022. En Ukraine, je travaillais comme professeur de chant et de musique à l’Institut pédagogique de Kryvyi Rih. J’ai également été coach vocal dans le secteur du théâtre durant plusieurs années.

L’Abbaye de Sylvanès fait partie d’un réseau de CCR (Centres culturels de rencontre). Pourquoi avoir choisi ce lieu plutôt qu’un autre ?
Le programme Odyssée auquel je participe a été mis en place par le Ministère de la Culture et vient spécifiquement en aide aux artistes réfugiés, ce qui explique ma présence ici à Sylvanès. La thématique du Centre culturel de rencontre autour de « Musiques et dialogue des cultures » et toutes les actions de pédagogie du chant, de création musicale qui sont menées ici m’ont motivée à postuler. Je ne regrette aucunement ce choix  ! Cela a été un véritable programme d’intégration pour moi. Le cadre de l’abbaye est favorable à l’exploration des techniques vocales que je pratique comme le yoga vocal, la respiration, la méditation, les sons de la nature. Elles visent, entre autres, à favoriser l’harmonisation des émotions. Ce fut une très belle découverte !

Quel était votre objectif de travail en venant ici ?
J’avais besoin de développer les bases et les principes de mon travail, celui-ci étant d’enseigner le chant à tous ceux qui le souhaitent car chanter peut faire une différence dans votre vie, j’en suis convaincue ! Je suis très contente de passer du temps entre ces murs et j’y rencontre des personnes merveilleuses. Je sais que beaucoup de prières ont été prononcées dans ce lieu et j’y prie tous les jours. Je veux vraiment que cet endroit m’aide à croire en la victoire de mon pays.

Le contexte de la guerre en Ukraine a cruellement affecté votre travail…
La guerre a bouleversé ma vie. Je me suis retrouvée seule en France et je me sentais très mal. J’étais souvent déprimée parce que je ne pouvais rien faire face à la situation. J’ai vécu un an dans une auberge dans la ville de Fos-sur-Mer. L’auberge était isolée, il n’y avait rien d’autre qu’un atelier de préparation de légumes à côté de chez moi et j’y suis allée pour travailler. Je suivais des cours de français trois fois par semaine. Il fallait malgré tout que je me ressaisisse parce que la vie continue. J’ai commencé à chanter avec des femmes et des enfants ukrainiens et nous avons formé ensemble le choeur de chansons ukrainiennes « Kalyna ». On chantait pour le plaisir, on répétait plusieurs fois par semaine et on est montées sur scène au théâtre de Martigues pour l’ouverture de la saison culturelle 2022 et aussi à Fos-sur-Mer. Côté famille, nous communiquons via les réseaux car les frontières sont fermées. J’ai des nouvelles de mon fils qui étudie au Conservatoire d’Odessa et qui, je l’espère, pourra venir jouer en France à l’automne 2024.

Avez-vous pu échanger avec d’autres artistes à l’Abbaye au cours de votre séjour ?
Oui j’ai pu assister dès mon arrivée au travail de Frédéric Gindraux et Jean-Philippe Clerc à l’occasion de leur classe de maître auprès de jeunes professionnels. Frédéric est comme un maître pour moi, il enseigne clairement et très subtilement  : il a une approche individuelle particulière auprès de chaque élève, ce que j’aime tout particulièrement. À ses côtés, j’ai appris de nouvelles choses et confirmé mes connaissances en matière de spécialisation vocale.

J’ai partagé également du temps auprès du Directeur général Michel Wolkowitsky, également chanteur, pédagogue de la voix et metteur en scène. Notre première rencontre autour du chant m’a aidée à retrouver un équilibre psychologique après le stress que je subissais à ce moment là : mon pays était en effet particulièrement meurtri par des violentes attaques dans un hôpital de Kyiv. Michel m’a aidée à orienter le son de ma voix dans une direction calme. Il travaille avec beaucoup de soin et de professionnalisme sur la respiration et la voix et j’ai pu me rendre compte que nos techniques vocales étaient très similaires. Cela me donne encore plus de confiance dans mon développement professionnel, car en fait il n’y a pas de limites, pas de frontières, mais seulement « sa majesté la musique » !

Au cours de mon séjour, j’ai aussi participé au stage « chanter en famille » animé par Béatrice Gaussorgues. Tout le temps passé avec elle et le groupe d’enfants, d’adolescents et parents a été un grand plaisir ! A cette occasion, j’ai pu mettre à profit les techniques que j’utilise avec les stagiaires, des exercices de respiration, des jeux vocaux, c’était très chouette ! Nous avons travaillé ensemble une chanson simple et j’ai été aussi ravi de découvrir le répertoire de musique liturgique, si spécifique au lieu. Il y avait une ambiance conviviale, c’était comme des vacances  !

Avant mon départ, j’ai aussi pu rencontrer les merveilleux musiciens de l’ensemble les Paladins et assister au très beau concert de musique baroque d’ouverture du Festival.

J’ai vraiment apprécié toutes les personnes qui travaillent à Sylvanès pour leur respect, leur aide, leur délicatesse, leur générosité, pour la gourmandise, pour le calme qu’ils créent au sein de l’abbaye. Merci à tous !

Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?
A présent, j’habite Martigues où j’enseigne en tant que cheffe de chœur et professeure de chant. Parmi mes derniers projets en date, j’avais dans l’idée de faire se rencontrer la chorale d’enfants que j’anime à Kryvyi Rih et d’autres chorales d’Ukraine et de France. Pour cela, j’ai mis en place un festival en ligne et j’ai rencontré des chefs de chœur de différentes villes. L’UNESCO nous a rejoint dans le projet pour nous apporter son soutien. La chorale de Kryvyi Rih devrait venir en représentation dans une église de Martigues le jour de la Saint Nicolas en décembre 2024.

Le mot de la fin ?
Chantez, vous le valez bien ! Le chant a un effet harmonieux et global sur le développement de l’individu, il favorise la communication, la socialisation, les amitiés réelles et la camaraderie !  Alors quelque soit votre âge, quelque soit votre état, chantez  !!!

 

Propos recueillis par Vanessa Brisse-Bonnet, saisonnière au service accueil-tourisme de l’abbaye, juillet 2024

Samanûr et Canticum Novum en résidence de création !

En ce mois de juin, le Centre culturel de rencontre a eu le grand plaisir d’ accueillir simultanément deux ensembles en résidence de création :  Samanûr formé des artistes Milena Jeliazkova, Georges Camil Abdallah, Iyad Haimour, Amin Al Aiedy et le collectif interculturel Canticum Novum sous la direction d’Emmanuel Bardon.

Ces quelques jours passés à l’abbaye ont été l’occasion de travailler respectivement sur deux programmes qui seront créés cet été dans le cadre du Festival, le 21 juillet à 21h pour « Légendes des mers » avec Samanûr et le 18 août à 21h pour « Canti di Gioia – dans le silence de ce jour naissant » avec Canticum Novum.

Dans « Légendes des mers », le Liban de Georges Camil Abdallah, la Syrie et la Palestine d’Iyad Haimour, et l’Irak d’Amin Al Aiedy ouvrent leurs bras aux multiples racines de Milena Jeliazkova – bulgare, arménienne et macédonienne, à son sang éminemment nourri des musiques des Balkans. La mer Méditerranée, la mer Egée, la mer Noire, la mer Adriatique ne sont qu’une seule et unique au final : cette Mère qui nous permet de renaître, de nous ressourcer, de nous rencontrer, d’oublier peines et tracas, de rêver d’un avenir plus radieux.
Chants et poésies de Syrie, Liban, Palestine, Égypte, Bulgarie, Bosnie, Grèce, Turquie, Irak, chants séfarades d’Espagne et des Balkans dialogueront  dans ce programme incarné par de merveilleux chanteurs et instrumentistes  !

 

 

« Dans le silence de ce jour naissant… » Cette prière de Saint-François d’Assise, précurseur du dialogue interreligieux, a inspiré au collectif interculturel de Canticum Novum, une nouvelle création mettant toujours en valeur la musique comme source de réciprocité et d’écoute, de rencontres et de dialogues. Les traditions sacrées populaires d’Ombrie, de Toscane, de Cilicie et d’Arménie des XIIIe et XIVe siècles seront sublimement mises en lumière par dix incroyables artistes sous la direction d’Emmanuel Bardon.

En 2024, le théâtre s’invite en résidence

VACARME(S) : quand le théâtre dresse un portrait poignant du monde paysan

Dimanche 14 janvier, la neige encore généreuse dans les accotements, les fossés et les paysages du sud Aveyron n’a pas découragé le public : une centaine de personnes sont venues découvrir « Vacarme(s) », un spectacle présenté par la Cie La Joie Errante (48) dans la salle des fêtes de Montlaur transformée en petit théâtre pour l’occasion.

À partir d’un magnifique texte écrit par François Perache servi par la mise en scène sobre et épurée de Thomas Pouget, la pièce de théâtre racontait la vie de Pierre, un paysan au portrait complexe qui a fait le choix (mais en était-ce vraiment un ?) de reprendre l’exploitation familiale. Sur scène, Thomas Pouget, Sylvain Lecomte et Grégoire Le Stradic ont alternativement donné vie et voix à 16 personnages dans diverses situations quotidiennes d’une famille d’agriculteurs : le père, la mère, le fils, le petit-fils, mais aussi le voisin, le banquier, le vétérinaire, la maîtresse d’école, l’élu communal et encore bien d’autres !

Véritable « histoire vraie inventée », la pièce a balayé le cheminement d’une vie rurale, abordant de nombreux thèmes universels comme la transmission, le patriarcat, l’évolution des modèles de production et de consommation ou encore la place de l’Homme dans la Nature. Avec leur talent et leur conviction chevillée au corps, les trois comédiens ont questionnés les problématiques collectives qui traversent notre société contemporaine.

« Ne vous laissez pas faire ! L’émotion tue la réflexion. Il ne s’agit pas d’opposer émotion et réflexion ! Surtout ici ! Mais l’absence de réflexion amalgame les émotions en un bloc. On ne réfléchit plus, on est « en colère ». Et on ne va pas chercher plus loin. On se laisse faire. On se laisse embarquer par l’émotion. Il faut réfléchir, non pas pour remplacer l’émotion mais parce que plus on réfléchit, plus on a matière à sentir. Et la colère trouve son objet. Ne vous laissez pas faire. » (extrait de la pièce)

Le texte a résonné fort dans le public et les émotions étaient palpables. Écrit à partir de 150 témoignages de professionnels du monde agricole, d’élus et d’habitants, magnifiquement interprété par les comédiens, il a su faire vibrer nos émotions sans pour autant nous défaire de notre réflexion. Au final, l’œuvre constitue une critique sincère et juste du monde rural, mettant en lumière ses mérites tout autant que ses limites.

Et après ? Une résidence de territoire pour explorer notre rapport à la campagne et mettre en résonance l’agriculture avec la culture 

Dans le prolongement du spectacle, Thomas Pouget sera en résidence à l’Abbaye de Sylvanès et plus globalement sur le territoire intercommunal. Son but sera d’aller à la rencontre des habitant(e)s pour collecter des témoignages portant sur la ruralité : anecdotes et souvenirs liés au travail, à la famille, à la nature, à la transmission…

Aucune connaissance ni compétence artistique n’est requise et le projet s’adresse aux volontaires de tous âges, des « natifs aux nouveaux arrivants, en passant par les résidents de longue date » : exploitants agricoles, chasseurs, commerçants, retraités, résidents d’EHPAD, enseignants, écoliers, collégiens, lycéens, sans emploi… (liste non exhaustive !) Les seuls attendus sont la curiosité, l’envie d’échanger et le fait de résider ou travailler sur le territoire Monts Rance et Rougier !

À partir de la matière vivante récoltée, il s’agira ensuite d’« inventer une histoire vraie » et de la mettre en scène. L’idée est d’inclure les habitant(e)s volontaires dans le processus de création à travers un travail d’écriture et de mise en scène. Au final, une restitution publique valorisera à la fois le travail effectué et le territoire.

Si vous souhaitez échanger avec Thomas Pouget et ce, quel que soit votre âge, votre genre, votre profession… n’hésitez pas à vous manifester ! Ce projet est une opportunité extraordinaire pour « faire parler » notre territoire !

Renseignements pratiques : Thomas Pouget sera en résidence à Sylvanès du dimanche 21 au vendredi 26 janvier, effectuera une lecture publique le dimanche 17 mars à Sylvanès puis reviendra en résidence du 1er au 5 mai, laquelle sera clôturée par une restitution ouverte au public.

Pour prendre RDV avec Thomas Pouget, contacter l’abbaye de Sylvanès au 05 65 98 20 24 ou par email à marjolaine@sylvanes.com

 

TRIBU[T] : une création danse et musique live en 2024

C’est dans le cadre d’un projet inédit de coopération internationale entre le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès, le Centre culturel de rencontre international John Smith (Bénin) et la Cie Empreintes (Occitanie), que le projet Tribu[T] verra le jour au printemps 2024.

Tribu[T] : une épopée mi disco, mi vaudou pour explorer la force et la puissance des rituels
TRIBU[T] qu’es acquo ? C’est un projet de création chorégraphique imaginé et porté par Clémence Baubant, danseuse, chorégraphe et pédagogue puisant une large part de son inspiration dans ses origines caribéennes. Avec Tribu[T], elle explorera les rituels collectifs et questionnera nos représentations face au groupe ou à ce que l’on en perçoit.

Tribu[T] : un dialogue entre tradition et modernité
Partant du postulat que le groupe se réinvente quelles que soient les situations traversées par les communautés humaines, Tribu[T] traitera de la manifestation du corps collectif et de ses métamorphoses. De la manifestation au rituel, du rituel à la horde : le projet questionnera les divers attributs de la « tribu ».

Pour mener à bien cette nouvelle création, Clémence Baubant axera ses recherches sur la pratique des rituels Vaudou au Bénin, sur la philosophie du Bigidi en Guadeloupe et sur l’étude d’iconographies des manifestations occidentales telles que celles de mai 1968 en France.

La Cie Empreintes , Fondation Royaumont ©Laurent Paillier

Des élèves danseurs et spectateurs : un itinéraire d’éducation artistique pour les scolaires
A l’Abbaye de Sylvanès, il n’est pas rare qu’un projet naisse dans le projet ! C’est le cas pour Tribu[T] qui se voit enrichi d’un volet de médiation artistique pour les scolaires développé par le Département de l’Aveyron.

>> Quatre classes d’école élémentaire bénéficieront chacune d’un atelier de 2h de pratique artistique durant lequel elles exploreront la danse, les percussions corporelles et la découverte de rituels traditionnels caribéens.

>> Deux classes de collège bénéficieront de trois ateliers de 2h de pratique et de création chorégraphique pour expérimenter les fondamentaux de la danse à travers les thèmes du rituel, de la coopération, du groupe et de la liesse collective.

Au total, Clémence Baubant animera 10 ateliers de pratique artistique (soit 20 heures) auprès de six classes qui seront toutes invitées à participer à la création du spectacle fin avril 2024 à l’Abbaye de Sylvanès aux côtés des danseurs professionnels de la Cie Empreintes et des musiciens professionnels du Bénin.

L’artiste Wang Yong en résidence à l’abbaye

Dans le cadre d’une résidence artistique coordonnée par l’ACCR, l’abbaye accueille depuis le 28 août Wang Yong, un artiste peintre chinois de 31 ans. Jusqu’au 4 septembre, il profite de cette résidence pour explorer l’intime, à partir de ses rêves et de ses émotions, dans un cadre très différent de celui qu’il a connu jusqu’à présent, en se confrontant à des paysages nouveaux et aux sites historiques occidentaux anciens des Centres culturels de rencontre français. Il a échangé avec nous sur son séjour à Sylvanès.

Peux-tu te présenter et nous parler de ton projet artistique ici à l’abbaye ?
W : Je m’appelle Wang Yong, j’ai 31 ans et je suis peintre. Je suis devenu fasciné par la peinture à l’âge de 7 ans lorsque j’ai découvert l’illustration du roman « au bord de l’eau », l’un des quatre plus célèbres romans classiques chinois. En copiant ces dessins j’ai pu développer mes premières techniques de peinture. Ensuite au collège j’ai intégré une formation périscolaire du dessin et de la gouache, où j’ai pu explorer des nouveaux sujets. En 2010, j’ai été admis à l’Institut d’art de Nanjing, où j’ai commencé des formations professionnelles sur la gravure et la peinture à l’huile, et j’ai choisi la peinture en cuivre comme domaine d’art principal. Ici j’ai utilisé de la peinture acrylique pour créer un paysage de Camarès. La raison pour laquelle j’utilise autant de rose est que cette petite ville du sud de la France me donne une telle impression, tant les gens que le paysage sont beaux et charmants.

Comment pourrais-tu décrire ton art en quelques mots ?
W : Mon concept artistique est ma vie, je veux sentir ma vie, enregistrer la vie, j’aime dessiner les scènes intéressantes et belles de la vie, parce que je veux atteindre l’objectif de capturer la beauté, ce qui me pousse à chercher la beauté au quotidien. D’autre part, j’aime beaucoup la création imaginative, où des scènes imaginaires sont combinées à la réalité pour créer des images intéressantes et narratives, qui sont généralement exprimées dans mes gravures.

Qu’est ce qui t’as amené à Sylvanès ?
W : J’ai participé au programme de résidence artistique de l’ACCR il y a trois ans. Lorsque je travaillais, j’étais membre de l’ACCR en Chine. Bien que le processus ait été très compliqué (à cause de la pandémie), nous n’avons pas abandonné, le destin m’a permis d’être ici aujourd’hui, et j’en suis très reconnaissant.

Comment se passe ton séjour ici, quelles sont tes impressions de l’abbaye ?
W : J’aime beaucoup cet endroit, en pleine nature, plein d’histoire et d’art, j’aime aussi la nourriture, je suis très heureux d’être venu à Sylvanès, où le calme me permet d’être plus créatif et de mieux réfléchir.
Je trouve l’abbaye très sacrée, le sens de l’histoire apporté par le bâtiment en pierre est solennel, et lorsque je pénètre dans le vieux bâtiment, c’est effectivement très solennel. Mais cela ne me dérange pas, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que les gens ici sont détendus, dans le scriptorium, de jeunes chanteurs pratiquent le chant lyrique,
le soleil brille à travers les fenêtres voûtées, j’ai commencé à imaginer des moines en train de créer des chants.

As-tu eu l’occasion d’assister à quelques concerts, écouter de la musique ?
W : C’est la première fois que je visite une abbaye, j’ai vu de nombreux musiciens s’exercer au chant, et j’ai pensé que ce devait être une expérience sacrée et merveilleuse que d’assister à un concert classique dans une vieille abbaye fondée au 12e siècle.

As-tu fait de belles rencontres ?
W : Bien que mon séjour en France soit court, j’ai rencontré beaucoup de personnes et de choses intéressantes. Je vais vous raconter ma plus belle rencontre. L’autre jour, je me promenais dans la petite ville de Camarès, prenant des photos en marchant, lorsqu’une porte s’est ouverte dans la rue, un homme est sorti et m’a demandé ce que je faisais. Puis il m’a invité à prendre des photos sur le balcon où la vue était si belle, pour être honnête, j’ai commencé à avoir un peu peur, et j’ai réfléchi un moment, mais je l’ai quand même suivi jusqu’au balcon. J’ai effectivement eu une vue magnifique, puis il m’a invité à prendre un café, et j’ai appris que ce n’était pas sa maison, c’était un décorateur d’une autre ville qui travaillait ici pour une semaine. Nous avons parlé de beaucoup de choses, de la vie, l’idéal, le mariage et ainsi de suite. Comme mon anglais était médiocre et que le sien était encore pire, nous avons utilisé un logiciel de traduction pour communiquer. Cela n’aurait jamais pu m’arriver en Chine.

 

Propos recueillis par Loane, stagiaire au service communication

Mohammad Reza Rahesh en résidence à l’abbaye

Dans le cadre d’une résidence artistique au travers du programme NORA coordonné par l’ACCR,  l’abbaye accueille depuis le 24 juillet Mohammad Reza Rahesh, musicien et chanteur afghan hazara qui a émigré en France. Jusqu’au 7 août, il travaille sur son projet de recherches ethnomusicologiques sur la musique hazara. Il a échangé avec nous sur son séjour à Sylvanès.

Tu peux te présenter et nous dire ce qui t’a amené à Sylvanès ?
R: « Je m’appelle Reza, j’ai 27 ans et je viens d’Afghanistan, de Kaboul plus précisément, mais je suis né à Bâmiyân, au centre de l’Afghanistan. Je suis en France depuis août 2021, quand les Talibans se sont installés dans le pays. Donc j’ai quitté l’Afghanistan dans des conditions très difficiles, j’ai pu être accueilli ici grâce à l’ambassade de France, comme tous les artistes dans mon cas. J’habite à Dijon depuis, j’étudie la langue française et je travaille avec un atelier à Paris, l’atelier des artistes en exil. L’année dernière, j’ai parlé avec le directeur de cet atelier, et j’ai proposé un projet dans lequel je voulais travailler sur le style de musique Hazara, une musique traditionnelle d’Afghanistan. Hazara *, c’est une nationalité en Afghanistan, alors que la nationalité afghane est imposée. Je suis moi-même Hazara. Mon projet a été accepté et je suis venu ici. »

Comment se passent tes journées à l’abbaye ?
R : « Je fais des répétitions, je joue du Damboura, un instrument de musique traditionnelle afghan. Je prends des cours de chant avec Michel Wolkowitsky, le directeur et nous préparons un concert qui sera donné ce jeudi 3 août à 14h30 à l’abbaye. Je choisis de faire découvrir cinq styles de musique traditionnelle de chaque région d’Afghanistan, puis je les adapte à ma façon. »

Tu as pu assister à des concerts du festival et des récitals, qu’en as-tu pensé ?
R : « Oui c’était génial, j’ai déjà pu assister à quelques concerts à l’opéra de Dijon, ça m’a beaucoup plu. J’ai pu rencontrer des musiciens et chanteurs ici, ils sont très professionnels et très doués. »

Une rencontre en particulier qui t’a marqué ?
R : « Oui, la professeur de piano Charlotte Bonneu et la professeur de chant Élène Golgevit, j’ai pu échanger avec elles pendant le stage de chant lyrique. »

Quels sont tes futurs projets ?
R : « Je vais me réinscrire à l’université de Dijon pour continuer d’apprendre le français, puis continuer des études de musicologie et m’inscrire au conservatoire. »

 

Propos recueillis par Loane, stagiaire au service communication

 

Mohammad Reza Rahesh ouvrira une fenêtre sur son univers artistique à l’occasion d’un petit concert public ce jeudi 3 août à 14h30 à l’abbaye. 

* Les Hazaras sont une des ethnies afghanes persanophones issues de diverses cultures d’Asie centrale. Le peuple Hazara subit des persécutions depuis des siècles et leur culture est interdite depuis le retour des Talibans.

Le Jeune Orchestre baroque européen (Jobe) en résidence à l’abbaye

L’Abbaye de Sylvanès est fière de compter le Jeune Orchestre baroque européen (JOBE) parmi ses résidents artistiques.

Du 1er au 5 mai, la promotion 2023 du JOBE (Jeune Orchestre baroque européen) s’est réunie pour une première session de formation au CCR (Centre Culturel de Rencontre) de l’abbaye de Sylvanès, en compagnie de la directrice musicale Margaux Blanchard, assistée par Sylvain Sartre et Brice Sailly, et accompagnés de 5 chanteur talentueux: Heleen BONGENAAR (soprano), Eunice AGUIAR (soprano), Gaël LEFEVRE (alto), Paul BELMONTE (ténor), Jorge MARTINEZ ESCUTIA (baryton), et Lucien MOISSONNIER-BENERT (basse).

Le projet musical de cette résidence de formation professionnelle vise à produire un concert le 28 juillet à l’abbaye ainsi qu’une petite tournée. Les stagiaires travaillent sur l’opéra sacré « La Suzanna » d’Alessandro Stradella, un oratorio du XVIIe siècle qui requiert dynamisme et théâtralité dans l’interprétation. La dramaturgie est donc un élément important du travail, ainsi que la diction lyrique italienne, pour laquelle l’experte Floriana Pezzolo intervient. La Suzanna est l’histoire biblique d’une femme mariée qui refuse les avances de deux juges, qui décident alors de la juger en mentant. Heureusement, un justicier rétablit la vérité et prouve son innocence. Cette histoire riche en émotions permet aux stagiaires de développer leur interprétation musicale et théâtrale.

La particularité du JOBE est d’être la seule académie menée par un ensemble. Cela permet aux jeunes diplômés de bénéficier de l’expérience pratique de professionnels confirmés et de se confronter à la réalité du métier. La résidence de formation professionnelle est une initiative de l’ensemble Les Ombres, créée après la période du Covid pour aider les jeunes diplômés à accéder à un projet professionnel. La nouveauté cette année est que la promotion inclut des chanteurs, ce qui a tout de suite correspondu avec le CCR de Sylvanès, qui a une longue tradition de mise en valeur du chant.

Fondé en 1985 par le célèbre chef d’orchestre et claveciniste français, Jean-Christophe Frisch, le JOBE est un ensemble de musique baroque composé de jeunes musiciens professionnels européens âgés de 18 à 30 ans, sélectionnés parmi les meilleures écoles de musique du continent.

Le répertoire du JOBE est riche et varié, allant des œuvres les plus connues de compositeurs tels que Bach et Vivaldi aux pièces moins connues de compositeurs moins célèbres. Les membres du JOBE bénéficient d’une formation approfondie en musique baroque, travaillant avec des experts de renommée mondiale dans le domaine pour développer leurs compétences et leur technique. En plus de ses concerts à l’Abbaye de Sylvanès, le JOBE se produit dans des salles de concert et des festivals dans toute l’Europe.

Retrouvez le reportage en intégralité sur Youtube ici:

La deuxième session de formation se tiendra du 17 au 22 juillet et réunira l’ensemble de l’effectif (chanteurs et instrumentistes) à Uzès (Gard-France).

Hâte de les retrouver pour un concert le 28 juillet à l’abbaye, réservez vos billets dès maintenant !

Avec le soutien de la Fondation Orange