Le retour de « La Belle et le Loup »

Dans la continuité des projets artistiques, pédagogiques et musicaux portés par l’Abbaye de Sylvanès, celui de « La Belle et le Loup » refait son come-back après une année de pause. Cette aventure pédagogique va à nouveau permettre la formation et l’implication d’un chœur de jeunes dans une production musicale de grande qualité.
Pour cette année scolaire 2024-2025, le projet repart donc de plus belle, toujours orchestré par la chanteuse et compositrice Cécile Veyrat, avec trois classes de l’école et du collège St Michel de Belmont-sur-Rance, soit au total 70 élèves.

Une série de 9 ateliers de chant sont prévus dans les classes de novembre 2024 à mars 2025. Sous la direction de la chanteuse, les élèves travailleront la polyphonie à deux voix et la mise en scène (signée Silva Ricard). Dans ce spectacle, ils formeront le « chœur de la forêt » qui montera sur scène aux côtés des dix chanteurs et instrumentistes professionnels. A la fois témoin et acteur de l’intrigue, celui-ci est véritablement impliqué dans le spectacle par l’intermédiaire de nombreux dialogues chantés avec les protagonistes de l’histoire.

Les deux derniers ateliers réuniront tous les élèves le jeudi 27 mars et le lundi 7 avril 2025. Ils travailleront en tutti afin de découvrir et d’harmoniser leurs voix.

A l’issue de ces ateliers, deux représentations (une scolaire et une tous publics) seront programmées à la salle des fêtes de Saint-Affrique le mercredi 30 avril 2025.

Sur un texte de Marie-Chloé Pujol-Mohatta, librement inspiré du conte traditionnel « La Belle et la Bête »,  La Belle et le Loup est un « opéra pop » construit sous la forme d’une fable écologique qui vient questionner notre rapport à la nature, aux animaux et plus largement au vivant. Les allégories de l’Homme (La Belle) et de la Nature (Le Loup) invitent les spectateurs (les Humains) à reconsidérer leur rapport au monde. L’œuvre, composée par Cécile Veyrat est caractérisée par une musique actuelle aux accents d’opéra où les sonorités classiques (piano, violoncelle, flûte traversière) se mêlent à d’autres plus contemporaines (saxophone, synthétiseur, vibraphone) dans une ambiance fantastique, poétique et colorée !

« La Belle et le Loup » s’inscrit dans la continuité des projets artistiques et pédagogiques initiés et portés par le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès. Il est co-produit avec Les Oreilles en Eventail (30) et reçoit le soutien de la Ville de Saint-Affrique.

 

Les projets scolaires 2025

CHORALE À L’ÉCOLE (6e année consécutive) : la chanson française résonne dans les classes !
Depuis le 1er octobre, les élèves ont retrouvé le plaisir de chanter ensemble. Jusqu’au mois de juin 2025, chacune des 9 classes participantes (155 élèves) bénéficiera de 15 ateliers de 45’ animés par Virginie Barral, musicienne intervenante rattachée au Conservatoire et d’une rencontre artistique avec l’auteur, compositeur, interprète Hervé Suhubiette. Le projet aboutira comme chaque année au mois de juin 2025 à une restitution publique pour expérimenter en chœur l’exceptionnelle acoustique de l’abbatiale.

Initié par l’Abbaye de Sylvanès, Centre culturel de rencontre, ce projet est mené en partenariat avec la Communauté de Communes Monts Rance et Rougier, le Conservatoire à Rayonnement Départemental de l’Aveyron, le Conseil Départemental de l’Aveyron et le soutien de l’Éducation nationale.

 

LA BELLE ET LE LOUP : le retour de l’opéra pop avec chœur d’enfants !
Repris après une année de pause, ce projet s’inscrit dans la continuité des projets artistiques, pédagogiques et musicaux portés par l’Abbaye de Sylvanès qui permettent la formation et l’implication d’un chœur d’enfants dans des productions musicales. Les élèves des 3 classes participantes – 70 élèves de l’école et du collège St Michel de Belmont – rencontreront donc la chanteuse et compositrice Cécile Veyrat pour une série de 9 ateliers au cours desquels ils travailleront la polyphonie à deux voix et la mise en scène créée par Silva Ricard, chorégraphe professionnelle. A l’issue de ces ateliers, ils monteront sur scène aux côtés de 10 chanteurs et instrumentistes professionnels lors des 2 représentations programmées à la salle des fêtes de Saint-Affrique le mercredi 30 avril 2025.

Représentation du spectacle « La Belle et le Loup » en 2023 à Saint-Affrique

A VOL D’OISEAU : un parcours complet d’éducation artistique, culturelle et environnementale !
Ce projet est développé par La Chapelle Harmonique en partenariat avec la Ligue pour la Protection des oiseaux et avec le soutien des services de l’Education nationale. Trois classes maternelles et élémentaires bénéficieront d’une série de 4 ateliers les jeudi 12 et vendredi 13 juin 2025 : imiter, observer et reconnaître les chants d’oiseaux avec des appeaux ; découvrir comment les oiseaux ont inspiré les compositeurs du Moyen Âge à aujourd’hui ; atelier de chant et apprentissage des œuvres « Les Rossignols » de Ballard » et « Le concert des oyseaux » de Moulinié ; intervention de La Ligue de Protection des oiseaux pour fabriquer une mangeoire ou un nichoir.

 

LA VÉRITABLE PETITE ET GRANDE HISTOIRE DE HANSEL ET GRETEL : un spectacle musical immersif pour Orgues et Univers sonores

Drôle et poétique, ce spectacle musical interactif inspiré du conte des frères Grimm, de l’opéra d’Engelbert Humperdinck et des trouvailles artistiques des Monsieur Max et Mister Mix nous plonge dans un voyage magique.
Avec une part belle à l’orgue, monumentale boîte à musique aux possibilités sonores extraordinaires, ce spectacle illustre un conte classique en lui apportant une touche de modernité par des fantaisies plus contemporaines. Il permet également de sensibiliser les enfants à différentes questions universelles abordées dans l’histoire : l’abandon, la peur, l’amour fraternel, la justice, la punition…

Avec
Monsieur Max – Baptiste Genniaux :
grandes orgues de Sylvanès et organetto « fait maison »
Mister Mix – Vincent Dubus : narration, thérémine, percussions, bruitages, utilisation d’effets sur microphones et transformations électroacoustiques…

Représentation tous publics le dimanche 27 avril à 16:00 dans l’église abbatiale (5 € par élève)
Représentation scolaire le lundi 28 avril à 14h00 dans l’église abbatiale (13 €/8 €/gratuit moins de 8 ans)

 

DES PIEDS ET DES MAINS POUR LA FORÊT : tous à la (re)découverte de la biodiversité forestière !
C’est un rendez-vous annuel bien identifié des écoles de notre secteur : chaque année au mois de juin, l’Abbaye de Sylvanès collabore avec l’association Millefeuilles pour l’organisation d’un rendez-vous inter-écoles. Au cours de cette journée, des intervenants professionnels animeront des ateliers pédagogiques immersifs pour une (re)découverte décoiffante de la nature, de la culture et du patrimoine : recherche et observation d’insectes ou de petites bêtes aquatiques, découverte de la ripisylve, sensibilisation au tri et à la valorisation des déchets, spectacle : qu’elle soit naturaliste, scientifique, sensorielle, ludique ou artistique, l’approche de chaque atelier impliquera chaque élève selon son âge. D’année en année, les élèves affinent leur sens de l’observation, prennent conscience de la biodiversité qui les entoure et deviennent les citoyens éclairés de demain…

 

VISITES ET ATELIERS DE PRATIQUES ARTISTIQUES : l’abbaye de Sylvanès, lieu de patrimoine vivant
Tout au long de l’année scolaire, l’Abbaye de Sylvanès propose diverses formules de visite + atelier pour les groupes scolaires de la maternelle au lycée.
L’ancienne abbaye cistercienne de Sylvanès est un remarquable terrain de découverte balayant les époques médiévale, moderne et contemporaine en lien avec les programmes scolaires. Nos différentes visites proposent une découverte transversale du site, à la fois ludique, participative et sensorielle. Dans cette continuité, nos ateliers artistiques invitent les élèves à faire un pas de côté et changer d’angle de vue par le biais d’une implication à la fois individuelle et collective. Pratiquer le chant, la calligraphie, emprunter le chemin de la création artistique… chaque expérience contribue à libérer la créativité, tout en favorisant l’acquisition de savoirs et de savoirs faire.

Atelier de calligraphie

Ces ateliers sont animés par des artistes et intervenants professionnels reconnus et engagés dans une démarche de transmission adaptée au public jeune. Ils font l’objet d’un référencement sur le Pass Culture qui permet aux établissements scolaires, via l’interface Adage, de bénéficier de financements spécifiques.

 

Rencontre avec Pinky, artiste pluridisciplinaire

Htet Myo Htut Aung, de son nom d’artiste Pinky est une jeune artiste birmane de 32 ans. Autodidacte et issue d’une famille de musiciens, cette artiste pluridisciplinaire exerce dans le domaine des arts visuels (dessin, peinture, design) et de la musique (composition et interprétation).
Suite au coup d’État de l’armée birmane en février 2021, elle a dû fuir son propre pays et a rejoint la France pour repenser son avenir et réaliser son potentiel artistique en sécurité. Pinky a pu étudier pendant un an à l’IESA (Institut d’Etudes supérieures des Arts), année au cours de laquelle elle a longuement développé et mûri son projet artistique. C’est dans le cadre du programme Nora mis en place par l’ACCR que l’Abbaye de Sylvanès l’a accueillie en résidence artistique du 19 août au 1er septembre.
Voici quelques morceaux choisis de son rapport de résidence rédigé à l’issue de son séjour parmi nous.

Sylvanès, ça en vaut la peine !
Se rendre à l’abbaye était aussi difficile que cela en avait l’air sur la carte : 10 heures de voyage au total – mais au fond de moi, je savais que cela en vaudrait la peine. Dès ce premier jour, j’étais ravie d’entendre différents types de musique, les sons de la nature, la forêt et le ruisseau à proximité et d’être dans un lieu historique. Pour quelqu’un comme moi qui puise son inspiration principalement dans la spiritualité, Sylvanès était vraiment un appel.

Sylvanès, un lieu où les différentes religions et les cultures se rencontrent
Ma première semaine de résidence, j’ai pu participer au stage encadrée par Françoise Atlan sur les chants séfarades et arabo-andalous. Je suis fasciné par la culture andalouse depuis que je l’ai découverte à travers la musique en 2018, donc c’était l’occasion parfaite pour moi ! Je me suis fait de nouveaux amis au sein de ce stage.
De nombreux concerts du Festival ont eu lieu pendant mon séjour : un quatuor à cordes talentueux, des polyphonies au féminin d’Occitanie, d’Italie et de Corse, des chants orthodoxes, des chants d’Orient, un récital de chant lyrique et de la musique du Rajasthan. Ici, j’ai l’impression de rêver. C’est si rare d’entendre des musiques de différents religions et pays, de styles divers au même endroit en même temps ! Ce lieu est incroyablement important pour le monde, et j’admire l’équipe, notamment Michel, pour avoir su le maintenir toutes ces années. J’espère que cela continuera encore longtemps !

Un coup de cœur pour l’Orgue de Sylvanès
L’orgue m’a toujours fasciné, car il n’existe pas au Myanmar (ex Birmanie), et j’ai grandi en rêvant de l’entendre en direct, surtout en écoutant beaucoup de Bach. 
J’ai déjà eu l’occasion de jouer cette année sur un orgue d’église et de comprendre son mécanisme. Ici, à Sylvanès, j’ai vraiment apprécié de passer beaucoup plus de temps à jouer et à explorer cet instrument moderne. Certains jours, j’avais l’impression de passer toute la journée à l’intérieur, bien que je ne faisais en réalité que m’entraîner et m’amuser. Un habitant de Sylvanès qui est organiste m’a montré l’utilité des différents registres et claviers, m’expliquant les harmoniques et les sons de résonance.

Sylvanès, un lieu inspirant
Ici, j’ai beaucoup joué du piano, composé des mélodies et une nouvelle pièce sur l’orgue. Malgré mon parcours en musique électroacoustique, je me suis à peine servi de mes instruments électroniques. Les compositions que j’ai créées ici ont été fortement influencées par la musique baroque, loin des styles contemporains. J’ai accepté cette inspiration divine et je me suis permis de créer sans objectif spécifique.
Avant de venir ici, mon rêve  ici était de réaliser mes installations dans des espaces sacrés tels que des églises ou de grandes salles, car je considère que cela correspond parfaitement au concept spirituel qui sous-tend ma pratique. L’idée était de mettre en place une installation immersive, fusionnant la peinture, le son et la musique. Le public pourrait toucher mes peintures, et grâce aux capteurs, leurs touchers manipuleront différents sons, comme si les nuages sur mes peintures chantaient à leurs touchers.
Cependant, durant cette résidence, j’ai saisi l’opportunité d’être attentif et de laisser l’inspiration venir lentement. J’ai décidé de ne pas me fixer d’objectif précis, ce sera pour une autre fois lors d’un prochain séjour à l’abbaye de Sylvanès, je l’espère!

Un séjour magique et guérisseur
En tant qu’exilée, je n’ai pas eu l’occasion de traiter correctement mes traumatismes, de réfléchir à mes progrès ou simplement d’être seule avec mes pensées et mes désirs. Cette résidence, ainsi que celle que j’ai faite en mai, m’a donné du courage et du calme. Les choses restent incertaines, instables, et dangereuses chez moi, avec des mauvaises nouvelles constantes, mais j’ai cessé de vivre dans la peur et le désespoir. Pour cela, je suis profondément reconnaissante de ce que la vie m’offre ici.
Ce que je retiens, ce sont les connexions que j’ai nouées avec toutes les personnes que j’ai croisées, l’histoire passionnante de l’abbaye, son fameux orgue contemporain (le plus grand d’Occitanie), ainsi que les morceaux de musique que j’ai pu composer en ces murs.

 

« Les nuages sont des pensées : exploration des désirs et des prières.
Enfant, j’ai toujours été fasciné par les nuages. Je passais beaucoup de temps à les regarder, alors qu’ils changent de forme, ressemblant parfois à une certaine forme.
Au même moment, des milliers de pensées ont déjà traversé mon esprit. Les nuages sont comme mes pensées, ils ne cessent de passer et se transforment sans cesse. »
Pinky

Site internet de Pinky  : https://pinkyhtutaung.wixsite.com/my-site

L’adieu à André Gouzes (1943-2024)

Notre cher frère André Gouzes nous a quittés dans la nuit du 22 au 23 août dernier nous laissant tous dans une profonde tristesse.

A l’annonce de son décès, des centaines de témoignages, de messages ont afflué par courrier, mail, réseaux sociaux. Nous remercions sincèrement ici toutes les personnes qui ont témoigné leur soutien et se sont associés à notre immense peine.

Ses obsèques ont été célébrées dans l’abbatiale de Sylvanès le mardi 27 août 2024 où la grande famille de Sylvanès s’est réunie en nombre pour lui rendre un dernier hommage.
Ce fut une très belle messe présidée par le Frère dominicain Joël Boudaroua entouré de nombreux frères du Couvent des Dominicains de Toulouse et de Montpellier. Beaucoup de ses ami(e)s chanteurs(es) de toutes les générations étaient également rassemblés pour chanter sa belle Liturgie en présence du frère Daniel Bourgeois co-auteur des textes de « La Liturgie chorale du Peuple de Dieu » avec le frère Jean-Philippe Revel.

TÉLÉCHARGER LE LIVRET DE LA MESSE DES OBSÈQUES

Un temps fort de la célébration a été marqué par la diffusion d’un enregistrement d’une homélie du Père André Gouzes donnée le 27 novembre 1983 en l’abbatiale de Sylvanès. Le moment où la voix si familière d’André a retenti sous les voûtes de l’abbatiale fut chargé en émotions fortes . Il est possible de l’écouter sur le lien ci-dessous :

Beaucoup de fidèles amis, membres adhérents de l’association de l’Abbaye, venus des quatre coins de France, d’Europe, du Canada étaient réunis ce jour là pour ce dernier adieu et de vibrants hommages lui ont été rendus :

• Son ami musicien de longue date, Marcel Bardon a interprété au violoncelle dans le choeur de l’abbatiale la magnifique chanson catalane El Cant dels ocells (Le chant des oiseaux) de Pablo Casals : sublime message de paix et d’espoir…

• Son ami journaliste René Poujol a livré un poignant message d’amitié que vous pouvez retrouver sur son blog en cliquant ici  :  Texte de René Poujol

• A sa suite, c’est Michel Wolkowitsky, son compagnon de route de l’Aventure de la Renaissance de l’abbaye, qui a pris la parole pour lui adresser un émouvant dernier adieu : Télécharger le texte de Michel Wolkowitsky

Le cercueil d’André a quitté l’abbatiale au chant du Salve Regina des bergers du Rouergue jusqu’au parvis de l’abbatiale où l’assistance l’a spontanément applaudi. Ses proches l’ont par la suite accompagné en procession jusqu’au petit cimetière de Sylvanès.

Notre cher André nous laisse un héritage spirituel et musical qui continuera à vivre en chacun de nous et notre reconnaissance est éternelle. Il a désormais retrouvé sa terre du sud Aveyron et repose au chevet de son abbaye, si chère à son cœur et qui demeurera toujours le berceau et le rayonnement de sa création. Merci André et repose en paix !

 

Lire les articles du Progrès Saint-Affricain et du Saint Affricain

 

 

Article du journal Le Progrès Saint-Affricain – paru le jeudi 29 août 2024

 

Article du journal Le Saint-Affricain – paru le 4 septembre 2024

 

 

 

 

 

Nataliia : la joie de chanter ensemble !

Dans le cadre du programme Odyssée de l’ACCR – Association des Centres culturels de rencontre – nous avons eu l’immense plaisir d’accueillir en nos murs Nataliia Zhuravel, artiste ukrainienne pour une résidence du 2 au 15 juillet 2024.
Au cours de son séjour, Nataliia a eu l’opportunité de faire de nombreuses rencontres artistiques, d’animer des ateliers de chant auprès de jeunes enfants, adolescents et adultes et a su transmettre avec un grand enthousiasme son amour de la musique et du chant.  Elle a pu aussi assister au concert d’ouverture du 47e Festival qui a eu lieu le 14 juillet. Rencontre avec cette belle personne,  passionnée par le chant et la musique qui a laissé son empreinte lumineuse au sein de l’abbaye.

Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Nataliia Zhuravel et suis arrivée en France en mars 2022. En Ukraine, je travaillais comme professeur de chant et de musique à l’Institut pédagogique de Kryvyi Rih. J’ai également été coach vocal dans le secteur du théâtre durant plusieurs années.

L’Abbaye de Sylvanès fait partie d’un réseau de CCR (Centres culturels de rencontre). Pourquoi avoir choisi ce lieu plutôt qu’un autre ?
Le programme Odyssée auquel je participe a été mis en place par le Ministère de la Culture et vient spécifiquement en aide aux artistes réfugiés, ce qui explique ma présence ici à Sylvanès. La thématique du Centre culturel de rencontre autour de « Musiques et dialogue des cultures » et toutes les actions de pédagogie du chant, de création musicale qui sont menées ici m’ont motivée à postuler. Je ne regrette aucunement ce choix  ! Cela a été un véritable programme d’intégration pour moi. Le cadre de l’abbaye est favorable à l’exploration des techniques vocales que je pratique comme le yoga vocal, la respiration, la méditation, les sons de la nature. Elles visent, entre autres, à favoriser l’harmonisation des émotions. Ce fut une très belle découverte !

Quel était votre objectif de travail en venant ici ?
J’avais besoin de développer les bases et les principes de mon travail, celui-ci étant d’enseigner le chant à tous ceux qui le souhaitent car chanter peut faire une différence dans votre vie, j’en suis convaincue ! Je suis très contente de passer du temps entre ces murs et j’y rencontre des personnes merveilleuses. Je sais que beaucoup de prières ont été prononcées dans ce lieu et j’y prie tous les jours. Je veux vraiment que cet endroit m’aide à croire en la victoire de mon pays.

Le contexte de la guerre en Ukraine a cruellement affecté votre travail…
La guerre a bouleversé ma vie. Je me suis retrouvée seule en France et je me sentais très mal. J’étais souvent déprimée parce que je ne pouvais rien faire face à la situation. J’ai vécu un an dans une auberge dans la ville de Fos-sur-Mer. L’auberge était isolée, il n’y avait rien d’autre qu’un atelier de préparation de légumes à côté de chez moi et j’y suis allée pour travailler. Je suivais des cours de français trois fois par semaine. Il fallait malgré tout que je me ressaisisse parce que la vie continue. J’ai commencé à chanter avec des femmes et des enfants ukrainiens et nous avons formé ensemble le choeur de chansons ukrainiennes « Kalyna ». On chantait pour le plaisir, on répétait plusieurs fois par semaine et on est montées sur scène au théâtre de Martigues pour l’ouverture de la saison culturelle 2022 et aussi à Fos-sur-Mer. Côté famille, nous communiquons via les réseaux car les frontières sont fermées. J’ai des nouvelles de mon fils qui étudie au Conservatoire d’Odessa et qui, je l’espère, pourra venir jouer en France à l’automne 2024.

Avez-vous pu échanger avec d’autres artistes à l’Abbaye au cours de votre séjour ?
Oui j’ai pu assister dès mon arrivée au travail de Frédéric Gindraux et Jean-Philippe Clerc à l’occasion de leur classe de maître auprès de jeunes professionnels. Frédéric est comme un maître pour moi, il enseigne clairement et très subtilement  : il a une approche individuelle particulière auprès de chaque élève, ce que j’aime tout particulièrement. À ses côtés, j’ai appris de nouvelles choses et confirmé mes connaissances en matière de spécialisation vocale.

J’ai partagé également du temps auprès du Directeur général Michel Wolkowitsky, également chanteur, pédagogue de la voix et metteur en scène. Notre première rencontre autour du chant m’a aidée à retrouver un équilibre psychologique après le stress que je subissais à ce moment là : mon pays était en effet particulièrement meurtri par des violentes attaques dans un hôpital de Kyiv. Michel m’a aidée à orienter le son de ma voix dans une direction calme. Il travaille avec beaucoup de soin et de professionnalisme sur la respiration et la voix et j’ai pu me rendre compte que nos techniques vocales étaient très similaires. Cela me donne encore plus de confiance dans mon développement professionnel, car en fait il n’y a pas de limites, pas de frontières, mais seulement « sa majesté la musique » !

Au cours de mon séjour, j’ai aussi participé au stage « chanter en famille » animé par Béatrice Gaussorgues. Tout le temps passé avec elle et le groupe d’enfants, d’adolescents et parents a été un grand plaisir ! A cette occasion, j’ai pu mettre à profit les techniques que j’utilise avec les stagiaires, des exercices de respiration, des jeux vocaux, c’était très chouette ! Nous avons travaillé ensemble une chanson simple et j’ai été aussi ravi de découvrir le répertoire de musique liturgique, si spécifique au lieu. Il y avait une ambiance conviviale, c’était comme des vacances  !

Avant mon départ, j’ai aussi pu rencontrer les merveilleux musiciens de l’ensemble les Paladins et assister au très beau concert de musique baroque d’ouverture du Festival.

J’ai vraiment apprécié toutes les personnes qui travaillent à Sylvanès pour leur respect, leur aide, leur délicatesse, leur générosité, pour la gourmandise, pour le calme qu’ils créent au sein de l’abbaye. Merci à tous !

Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?
A présent, j’habite Martigues où j’enseigne en tant que cheffe de chœur et professeure de chant. Parmi mes derniers projets en date, j’avais dans l’idée de faire se rencontrer la chorale d’enfants que j’anime à Kryvyi Rih et d’autres chorales d’Ukraine et de France. Pour cela, j’ai mis en place un festival en ligne et j’ai rencontré des chefs de chœur de différentes villes. L’UNESCO nous a rejoint dans le projet pour nous apporter son soutien. La chorale de Kryvyi Rih devrait venir en représentation dans une église de Martigues le jour de la Saint Nicolas en décembre 2024.

Le mot de la fin ?
Chantez, vous le valez bien ! Le chant a un effet harmonieux et global sur le développement de l’individu, il favorise la communication, la socialisation, les amitiés réelles et la camaraderie !  Alors quelque soit votre âge, quelque soit votre état, chantez  !!!

 

Propos recueillis par Vanessa Brisse-Bonnet, saisonnière au service accueil-tourisme de l’abbaye, juillet 2024

Un partenariat engagé entre le Festival et l’APSH 34

Convaincue que l’art et la culture sont de puissants leviers pouvant être utilisés dans une démarche de développement social local, le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès a fait le choix d’élargir son offre culturelle auprès des publics les plus « sensibles », publics empêchés ou en situation de handicap.

C’est dans ce cadre que le 18 juin dernier, une convention de partenariat a été établie entre le Centre culturel de rencontre  et l’APSH34 (Association pour Personnes en Situation de Handicap) – Territoire des Hauts cantons. Monsieur Éric Barraquier, directeur des Foyers et Savs de Plaisance, accompagné de trois bénéficiaires et de leur éducatrice Anissa Méniri se sont déplacés à l’abbaye pour engager officiellement ce partenariat avec Michel Wolkowitsky, directeur général de l’abbaye et fondateur du Festival.

Pour les acteurs de l’APSH34, « La culture nous enrichit, nous rassemble en ouvrant une porte vers de nouvelles expériences. Et parce que l’accès à la culture est l’un des piliers de l’égalité des chances, les Foyers de L’APSH34 des Hauts Cantons se mobilisent en ce sens dans leur proposition de prestation d’accompagnement. L’accès aux évènements culturels reste un défi majeur, que ce soit en raison des barrières financières, physiques ou sociales. C’est pourquoi nos équipes mènent une réflexion continue contribuant à favoriser l’accessibilité pour les personnes accompagnées. Pour qu’elles puissent pleinement bénéficier de la richesse artistique et intellectuelle qu’ils offrent.»

L’abbaye de Sylvanès s’est donc engagée auprès des résidents de l’APSH 34 à faciliter leur accès aux concerts du Festival des Musiques Sacrées et du Monde jusqu’au 1er septembre 2024 en leur faisant bénéficier d’un tarif préférentiel. Un partenariat qui sera certainement reconduit à chaque édition !

« Je connais le lieu parce que je m’y intéresse, je suis vraiment curieux d’y voir un concert.»précise Yoann.


« C’est vraiment super, on va découvrir des musiques qu’on ne connait pas, que l’on n’a jamais entendu, ça va être une découverte !!! et puis c’est des bons moments de partage pour nous tous » renchérit Cécilia.

 

Oui, la musique se partage ensemble à Sylvanès et l’édition 2024 du Festival répondra encore une fois de plus aux objectifs fixés par le centre culturel de rencontre : Expérimenter, partager, transmettre  ! 

 

Samanûr et Canticum Novum en résidence de création !

En ce mois de juin, le Centre culturel de rencontre a eu le grand plaisir d’ accueillir simultanément deux ensembles en résidence de création :  Samanûr formé des artistes Milena Jeliazkova, Georges Camil Abdallah, Iyad Haimour, Amin Al Aiedy et le collectif interculturel Canticum Novum sous la direction d’Emmanuel Bardon.

Ces quelques jours passés à l’abbaye ont été l’occasion de travailler respectivement sur deux programmes qui seront créés cet été dans le cadre du Festival, le 21 juillet à 21h pour « Légendes des mers » avec Samanûr et le 18 août à 21h pour « Canti di Gioia – dans le silence de ce jour naissant » avec Canticum Novum.

Dans « Légendes des mers », le Liban de Georges Camil Abdallah, la Syrie et la Palestine d’Iyad Haimour, et l’Irak d’Amin Al Aiedy ouvrent leurs bras aux multiples racines de Milena Jeliazkova – bulgare, arménienne et macédonienne, à son sang éminemment nourri des musiques des Balkans. La mer Méditerranée, la mer Egée, la mer Noire, la mer Adriatique ne sont qu’une seule et unique au final : cette Mère qui nous permet de renaître, de nous ressourcer, de nous rencontrer, d’oublier peines et tracas, de rêver d’un avenir plus radieux.
Chants et poésies de Syrie, Liban, Palestine, Égypte, Bulgarie, Bosnie, Grèce, Turquie, Irak, chants séfarades d’Espagne et des Balkans dialogueront  dans ce programme incarné par de merveilleux chanteurs et instrumentistes  !

 

 

« Dans le silence de ce jour naissant… » Cette prière de Saint-François d’Assise, précurseur du dialogue interreligieux, a inspiré au collectif interculturel de Canticum Novum, une nouvelle création mettant toujours en valeur la musique comme source de réciprocité et d’écoute, de rencontres et de dialogues. Les traditions sacrées populaires d’Ombrie, de Toscane, de Cilicie et d’Arménie des XIIIe et XIVe siècles seront sublimement mises en lumière par dix incroyables artistes sous la direction d’Emmanuel Bardon.

Clap de fin pour l’École de l’Oralité en juin

L’école de l’oralité est un projet de territoire et de médiation qui a pour objectif d’accompagner les élèves dans un projet de création artistique collective tout au long de l’année scolaire. Développés depuis 2021 par le CCR de l’Abbaye de Sylvanès en partenariat avec le Collège Saint Michel de Belmont-sur-Rance, chacun des projets annuels s’inspire des spécificités de notre territoire sud aveyronnais pour explorer une thématique commune : habitants d’un même monde.

De janvier à mai 2024, deux artistes ont effectué quatre résidences de deux jours au Collège Saint-Michel, soit un total de 55 heures d’ateliers à destination des deux classes de 6e :

Accordéoniste chromatique de formation, Benoît Feugère multiplie les expériences en lien avec le spectacle vivant et la danse contemporaine dans des répertoires aussi variés que les musiques d’Europe de l’est, le jazz ou le rock. Chanteur dans divers ensembles vocaux, notamment durant cinq ans au sein du Chœur National des Jeunes sous la direction de prestigieux chefs, il arpente actuellement les répertoires polyphoniques traditionnels et populaires avec le groupe d’hommes Les Mécanos.

Issu d’une formation classique, Sylvère Décot baigne très jeune dans le milieu des harmonies et des collectifs de musiques de rue. Après un Diplôme d’Etat en trompette et en Formation Musicale, il se tourne vers les musiques actuelles, traditionnelles et polyphoniques qui lui permettent aujourd’hui de proposer un enseignement empreint de multiples approches artistiques et pédagogiques.

Cette année, le projet s’est appuyé sur les spécificités géographiques naturelles du territoire, sur la Nature et sa résonance cyclique avec les saisons. Au cours des ateliers de pratique artistique conduits par Benoît et Sylvère, les élèves ont travaillé le rythme avec des percussions corporelles, ont écrit des haïkus* pour mettre en lumière leur territoire au fil des saisons et ont appris un répertoire totalisant six chants : cinq en occitan et un en français (collecté en Aveyron).
« Nous intervenons dans les classes urbaines et rurales dans différentes régions de France depuis sept ans. C’est la première fois que nous rencontrons des élèves pour qui la langue et la culture occitanes sont si présentes et si vivantes au quotidien ! »

Une restitution publique clôturera le projet le mardi 18 juin à 17 h dans l’église abbatiale : les élèves seront accompagnés par Benoît et Sylvère, rejoints pour l’occasion par un clarinettiste et un chanteur percussionniste.
Entrée libre : venez nombreux !

* un haïku est un poème d’origine japonaise très bref – généralement trois vers – évoquant le plus souvent un paysage ou un état d’âme.

Pons de Léras, un convers pas comme les autres…

On l’a vu précédemment, Pons de Léras, après s’être repenti de ses actes de violence, se tourne vers une carrière de religieux en ce début de XIIe siècle. En 1132, partant de son ermitage de Sainte Marie du Théron, dans l’actuelle vallée de Sylvanès, sur la rive Sud du Cabot, il s’en va vers l’abbaye cistercienne de Mazan située à plusieurs jours de marche au Nord-Est. Là-bas, il va se former à une vie monastique exigeante et très réglementée, mais qui laisse la place à des profils très divers. Cette place au sein de l’ordre de Cîteaux, Pons la trouve parmi les frères convers.

Mais… C’est quoi un frère convers !?
Le statut de frère convers n’est pas une invention cistercienne. Avant le XIIe siècle, dans d’autres ordres religieux, chez les clunisiens par exemple, les convers sont des adultes choisissant de prononcer leurs vœux monastiques et de se mettre au service d’une communauté religieuse. Ils ont connu une vie de laïc qui leur confère, en général, une certaine appétence pour les travaux physiques, dont les moines prieurs sont assez peu friands. Entre autres, ils défrichent, labourent et cultivent des domaines monastiques encore relativement restreints. Souvent, ces convers sont issus de la classe laborieuse, subordonnée au clergé et à la noblesse durant l’époque médiévale. En prenant l’habit religieux, ils espèrent trouver une vie plus paisible au sein d’un monastère, sans pour autant s’élever socialement. Cependant, les places sont rares. Cîteaux change la donne.

Essai de reconstitution des vêtements monastiques : à droite, les moines tonsurés portent une tunique et un scapulaire; à gauche, les convers, hirsutes et barbus, sont vêtus d’une tunique avec scapulaire et capuchon.
Illustration © Denis Poughon, extrait du livre “Vivre dans une abbaye” de Jean-Baptiste Lefèvre

Quoi de neuf pour les convers cisterciens ?
Alors que les cisterciens commencent à essaimer, en fondant de nouvelles abbayes, Étienne Harding, abbé de Cîteaux, commence en 1119 la rédaction de la Charte de charité. Ce document, constitutif de l’Ordre, apporte, entre autres, des précisions sur l’organisation économique cistercienne. On y apprend que les moines doivent exploiter directement l’entièreté de leurs domaines, en refusant le système de la tenure qui fragilise les possessions monastiques.  Or, les domaines cisterciens sont vastes, et les moines doivent se consacrer en priorité à la prière. Les convers, main-d’œuvre gratuite, deviennent alors essentiels. Pour preuve, au XIIe siècle, ils constituent les deux tiers de la population des abbayes affiliées à Cîteaux. On trouve parmi eux des hommes et des femmes issus d’origines sociales variées (ce qui est exceptionnel pour cette époque), soucieux du Salut de leur âme et, pour certains, convaincus par les mots de Bernard de Clairvaux : « Travailler, c’est prier ». Les granges monastiques, parfois éloignées des monastères, font partie de leurs lieux de vie. C’est depuis ces granges qu’ils se chargent du commerce des éventuels excédents de production.

Légende, les frères convers (à gauche) s’occupent du travail manuel tandis que les moines (à droite) prient. Source: enluminure extraite du Commentaire sur l’Apocalypse avec Interpolations d’Alexandre de Brême (fin XIIIe siècle)

 

Et Pons de l’Héras dans tout ça ?
On pourrait voir ces convers comme des religieux « de seconde zone », ne portant même pas le nom de moine, si des cas comme Pons de Léras n’existaient pas. Loin d’être devenu un humble laboureur au service de la communauté monastique, l’ancien chevalier est cité comme témoin dans plusieurs actes de donations faites à l’abbaye de Sylvanès. Il semble donc rester à la manœuvre dans l’accroissement du domaine monastique même après la transformation de son ermitage en monastère cistercien en 1136, dont il n’est théoriquement plus le chef. Ces éléments peuvent créer un doute sur son statut de convers, ou au moins sur le laps de temps durant lequel il le fut. Mettons cela sur le compte d’une période où l’organisation cistercienne est encore balbutiante, en particulier à Sylvanès, au tournant des années 1140. A ce moment, les convers paraissent bénéficier de davantage de responsabilités, pour le bonheur d’anciens seigneurs comme Pons de Léras. En 1188, l’Ordre cistercien finit par interdire au membre de la noblesse de devenir convers, cantonnant pour de bon ces frères à une place inférieure.

 

 

Chorale à l’école : la chanson française à l’honneur !

Grandir et voyager en musique, s’ouvrir à d’autres cultures par l’intermédiaire du langage musical : c’est l’opportunité offerte aux élèves de notre territoire avec le projet Chorale à l’école. Après quatre années à la découverte des chants du monde entier, la chanson française est cette année à l’honneur !

Depuis septembre, c’est Virginie Barral – musicienne intervenante pour le Conservatoire de l’Aveyron – qui assure avec brio, passion et patience les ateliers de chant pour les 12 écoles participantes, soit près de 225 élèves. L’articulation globale du projet reste inchangée :

  • D’octobre à juin, tous les mardis, Virginie sillonne les routes du sud Aveyron d’une école à l’autre. Jeux rythmiques et vocaux, apprentissages de chants : elle s’adapte bien évidemment au nombre et à l’âge des élèves qui varient d’une classe à l’autre !
  • Au printemps, les élèves rencontrent un ou plusieurs artistes professionnels. Cette année, ils ont eu la visite d’Hervé Suhubiette, auteur et compositeur reconnu pour ses projets à destination du jeune public. Après une présentation de son parcours et de son univers musical, ce dernier leur a transmis 2 chansons de son répertoire et leur a proposé d’écrire quelques phrases afin de composer une chanson commune à l’ensemble des écoles.
  • Enfin, en juin, tous les élèves se retrouvent à Sylvanès pour une restitution : sous la conduite de Virginie et accompagnés par Hervé, ils interpréteront les chansons apprises tout au long de l’année, expérimentant ainsi la scène et l’acoustique exceptionnelle de l’église abbatiale !

« Associer les enfants à l’aventure de la création est une manière de faire découvrir et de valoriser une créativité qu’ils ne soupçonnent pas toujours. L’idée est d’écrire dans chaque classe un début de chanson qui, mis bout à bout, constituera une œuvre collective ».
Hervé Suhubiette

« Lorsqu’on chante ensemble, on partage la même mélodie et ça ramène l’amitié ».
Une élève de l’école de Montlaur

Lundi 24 et mardi 25 juin prochains, les élèves vous invitent donc à découvrir le répertoire concocté par Virginie Barral : Y’a d’la joie de Charles Trénet, Le parapluie de Georges Brassens, Clémence en vacances d’Anne Sylvestre, Faut rigoler d’Henri Salvador ou encore La Ballade irlandaise de Bourvil… auquel s’ajouteront 2 compositions originales d’Hervé Suhubiette issues de son spectacle Rosa Lune et les Loups. Un rendez-vous à ne pas manquer !

Initié par l’Abbaye de Sylvanès, Centre culturel de rencontre, le Plan Chorale est mené en partenariat avec la Communauté de Communes Monts Rance et Rougier, le Conservatoire à Rayonnement Départemental de l’Aveyron, le Conseil Départemental, Aveyron Culture-Mission Départementale, la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Aveyron et du soutien de la mutuelle Aesio et du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées.

 

À la rencontre avec Hervé Suhubiette,

Depuis son lancement, un artiste professionnel est désigné pour accompagner le projet Chorale à l’École dans sa mise en oeuvre tout au long de l’année scolaire. Cette année, le projet bénéficie de l’accompagnement de Hervé Suhubiette auteur, compositeur, interprète et pédagogue renommé pour ses projets à destination du jeune public.

Nous avons rencontré Hervé Suhubiette qui a accepté de nous parler de son passionnant métier ainsi que son intervention dans le cadre du projet.