Les résidences d’artistes de juin !

Les résidences d’artistes se poursuivent en ce début d’été  ! Nous recevrons en ce mois de juin près de 30 artistes venus travailler à Sylvanès leur programme de création  !

Scandicus et Mora Vocis (14-16 juin)
Déjà venu en juillet 2020, c’est la deuxième résidence de création à Sylvanès pour ces deux ensembles vocaux (masculin et féminin) de la région Occitanie. Ils uniront leurs 12 voix pour proposer « Et la terre trembla », création spéciale du Festival. Ce programme est construit autour de la missa d’Antoine Brumel (1460 ?-1513 ?). Composée au début du 16e siècle, cette œuvre repose sur des mesures différentes, ce qui est une véritable révolution chez les musiciens de l’époque. Les chanteurs nous préparent un voyage musical dans toute l’Europe, avec ce programme qui sera joué le 14 août 2021 à 17h au Festival de Musiques Sacrées, Musiques du monde à l’Abbaye de Sylvanès.

Estelum et Pascal Caumont (22-24 juin)
Pour sa nouvelle création, Pascal Caumont a choisi 5 chanteuses complices et engagées, dont les parcours servent le répertoire traditionnel occitan depuis de nombreuses années. L’une d’elle, Nadèta Careta, originaire d’un village des Hautes-Pyrénées est l’une des dernières dépositaires d’un répertoire sacré qui se chantait naturellement en polyphonie. Ces harmonisations propres à ce village constituent le cœur du spectacle. Le quintet travaillera également d’autres pièces liées au chant de rite occitan (prières, quête, procession…) comme le magnifique Salve Regina du Rouergue arrangé par le Père André Gouzes. Les artistes proposeront une petite restitution publique dans l’abbatiale le jeudi 24 juin à 16h.

Équipe artistique de « La belle et le loup » (22-24 juin)
Deuxième temps de création pour ce projet co-produit par le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès et Les oreilles en Éventail. Après le succès du conte musical « La vie rêvée d’Alice », Michel Wolkowitsky (le Loup ), Cécile Veyrat (la Belle) et leur équipe nous proposent une comédie musicale jeune public. Le texte original de Marie-Chloé Pujol-Mohatta est librement inspiré du conte traditionnel « La Belle et la Bête ». Il s’agit d’une fable écologique qui invite l’homme à se questionner sur son rapport à la nature, aux animaux et plus largement au vivant. La musique est signée Cécile Veyrat, avec la participation d’un chœur d’enfants de l’Aveyron, qui jouera un rôle essentiel dans ce spectacle mis en scène par la chorégraphe Silva Ricard.

Fin d’étape pour le projet École de l’Oralité

« Genèse », c’est l’aboutissement du projet d’éducation artistique et culturelle développé pour les scolaires par l’Abbaye de Sylvanès en collaboration avec l’Ecole de l’Oralité basée à Saint-Etienne. A partir d’une pédagogie basée sur l’oralité, ce projet invitait les élèves à vivre une nouvelle approche de la pratique artistique en créant des passerelles entre les arts et les cultures.
« Ce projet destiné aux collégiens a séduit toute l’équipe. Après tout ce que l’on a traversé et le contexte sanitaire actuel, c’est une chance d’avoir pu vivre ça ; c’est une grande fierté pour les jeunes d’avoir pu présenter leur travail aux familles. » Guillaume Bessière, chef d’établissement.

De janvier à juin 2021, Emmanuel Bardon, chanteur, Virginie Barjonet, chorégraphe et Ismaïl Mesbahi, percussionniste, sont intervenus dans les deux classes de 6e du collège Saint-Michel de Belmont-sur-Rance pour travailler sur la thématique des chemins, emmenant les élèves à la découverte de la Route de la Soie. Au fil de 55 heures de travail collectif, ils ont mené diverses expériences et explorations autour de la danse, du chant, de percussions et de création de paysages sonores. « Le plus important dans ce type de projet, ce n’est pas la restitution, c’est le chemin que l’on vit et que l’on partage ensemble. » Emmanuel Bardon, chanteur, directeur de l’ensemble Canticum Novum.

Petit reportage sur le projet à découvrir ici  :

Vendredi 4 juin, devant un public exclusivement composé par les familles, les élèves ont présenté le résultat de leurs recherches à travers sept tableaux interculturels et colorés, en lien avec les 7 jours de la Création. Cinq musiciens professionnels de l’ensemble Canticum Novum étaient là pour les accompagner afin de rendre l’expérience encore plus riche :  à la flûte (Isabelle Courroy), au nyckelharpa (Aliocha Regnard), au oud (Philippe Roche), aux percussions ( Ismaïl Mesbahi) et bien sûr le chanteur et directeur artistique Emmanuel Bardon !  Sans oublier la grâce de la chorégraphe-danseuse Virginie Barjonet !

Un grand bravo aux élèves qui, tantôt chanteurs, tantôt danseurs, tantôt instrumentistes, ont livré une belle prestation dans l’acoustique exceptionnelle de l’église abbatiale !

 

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Le printemps à Sylvanès

C’est le printemps à l’abbaye ! Eclosions de fleurs, de bourgeons, de senteurs avec chants d’oiseaux et bourdonnement des abeilles comme ambiance sonore…

Comme vous n’êtes pas là pour en profiter et en attendant la joie de vous retrouver, nous vous partageons quelques pensées fleuries et colorées !

Aménagement de massifs et plantations !

Après un travail du sol et un amendement organique, des plantations d’arbustes fruitiers (groseillers, framboisiers…) associés à des vivaces fleuries ont été réalisées par notre paysagiste Remy Sarivière. Dans les prochaines semaines, des arbustes d’ornements viendront agrémenter les massifs pour le plus grand plaisir des visiteurs !

Diana Baroni Trio en résidence

La flûtiste et chanteuse Diana Baroni accompagnée de ses musiciens complices Rafael Guel et Ronald Martin Alonso sont en résidence d’enregistrement de leur album « Mujeres del nuevo mundo » du 13 au 17 avril à l’Abbaye de Sylvanès.

Un grand bonheur de les accueillir pour ce programme déjà donné dans le cadre du festival le 2 août 2020 : magnifique hommage poétique et musical aux personnalités féminines, mystiques, saintes, guerrières, poétesses selon la tradition des peuples indigènes afro-amérindiens.

Musicienne entre deux mondes, l’Argentine Diana Baroni mène des projets authentiques, en créant des liens entre les sonorités baroques et la tradition orale des colonies du Nouveau Monde. De cette approche, elle invente une musique à la fois riche, émouvante et entraînante, dans laquelle les passions latines se révèlent dans toute leur beauté. Autour d’elle, on retrouve des musiciens complices venant des horizons et traditions ancestrales, comme le mexicain Rafael Guel, sensible instrumentiste touche à tout, qui accompagne Diana de sa voix chaleureuse et le virtuose franco-cubain Ronald Martin Alonso à la viole de gambe.

Des artistes heureux d’être en résidence artistique !

Malgré la crise sanitaire et ses lourdes conséquences dans le secteur du spectacle vivant, l’Abbaye de Sylvanès est heureuse et fière d’avoir pu offrir à de nombreux artistes l’occasion de créer ensemble, de se produire en public, d’enregistrer leur répertoire ou encore de concrétiser de nouveaux projets artistiques … Ils sont 56 à avoir été invités à résider dans les murs de juillet à novembre 2020 !

Retour en images sur la résidence de création artistique des ensembles Scandicus et Mora Vocis qui ont travaillé sur des extraits de leur création commune 2021 :  La Messe Pascale  « Et Ecce Terra Motus » à 12 voix mixtes d’Antoine Brunel.   Cette œuvre constitue une véritable révolution dans l’histoire de la musique, si bien qu’elle sera copiée des décennies plus tard par d’autres compositeurs !

Neuf artistes de la compagnie la Tempête sous la direction de Simon-Pierre Bestion ont également résidé du 14 au 19 juillet dernier. A l’abbaye, ils ont peaufiné leur programme de musique méditerranéenne « Antiphonos ».

Puis à l’automne, ce sont les ensembles Canticum Novum sous la direction d’Emmanuel Bardon et l’ensemble de musique contemporaine Dedalus associé au GMEA d’Albi qui ont investi les murs ! Les premiers pour produire leur prochain album consacré au programme musical  Al-Basma « l’Espagne des 3 cultures »  et les second pour enregistrer des œuvres de Brian Eno, compositeur et producteur britannique né en 1948.

Les résidences artistiques se poursuivront en 2021 et le centre culturel de rencontre continuera plus que jamais à soutenir le travail de recherche et de création d’artistes, instrumentistes, compositeurs ou interprètes  !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rencontre avec Pascal Caumont

Après avoir grandi dans une famille de musiciens populaires, Pascal Caumont obtient le Certificat d’Aptitude à l’enseignement des musiques traditionnelles. Son travail s’axe majoritairement autour des polyphonies pyrénéennes mais ils s’intéressent également aux styles et techniques vocales d’Italie du Nord, de Sardaigne et d’Espagne. Professeur au conservatoire et à l’IFMI-Université de Toulouse Jean-Jaurès, il est régulièrement invité au conservatoire supérieur de Barcelone et dans d’autres structures d’enseignement supérieur (Cefedem, Universités, CFMI…) pour partager sa recherche sur le son de la polyphonie, ses styles et sa fonction sociale. Directeur musical de Vox Bigerri, il donne de nombreux concerts en Europe.

Pour la 3e année consécutive il est à Sylvanès du 18 au 20 août pour partager sa vocation : transmettre les polyphonies pyrénéennes à différents publics, chanteurs amateurs ou professionnels.
Nous l’avons rencontré :

« Depuis quelques années je me rends tous les ans à Sylvanès. C’est un lieu qui m’est cher de par son acoustique exceptionnelle et sa situation géographique, comme isolée du monde. Quel cadre formidable pour la transmission ! La réverbération du son permet un travail de la voix inédit, elle peut s’ouvrir, se développer, elle est comme portée dans l’air, sans parasitage sonore ! »

Ses élèves sont conquis et s’enchantent à la fois de la sonorité de l’église et du répertoire choisi, alternant chants sacrés et chants profanes. La pédagogie originale de Pascal Caumont, sans partition est axée sur la mémoire corporelle : « Travailler avec son corps comme un instrument de musique. »

« Le travail sans partition est motivé par l’objet d’études, les polyphonies traditionnelles ont toujours été transmises par le moyen de l’oralité. Contrairement au chant avec partition, différentes voix sont possibles, j’incite mes élèves à développer la souplesse de leur voix, à chercher dans leur corps différentes zones de résonnance, de vibration. La posture corporelle est fondamentale, elle permet d’optimiser le rayonnement de la voix. »

« Capter la mémoire vive, la sauvegarder, la transmettre et ouvrir sur des créations », tel est l’objectif de Pascal Caumont. « En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Ce célèbre proverbe attribué à l’écrivain, diplomate et ethnologue Peuhl, Ahmadou Hampaté Bâ, lors de son discours du 22 septembre 1960 à l’UNESCO à l’occasion de l’indépendance du Mali, entre en résonance avec le travail de collectage du chanteur.

Il définit son activité comme le fait de voyager avec un enregistreur pour rencontrer des chanteurs porteurs de chants inconnus. Il s’agit pour lui, non seulement de moissonner des chansons inconnues, mais aussi d’écouter comment chaque personne parvient à faire vibrer sa voix. Chaque individu a sa propre identité vocale et cette dernière transmet toujours un message.

« Mon travail consiste aussi à aller chercher le sens que les gens donnent à la musique. Dans le monde, sa fonction n’est pas toujours exclusivement esthétique, elle crée aussi un espace et des liens invisibles entre les personnes. Pour les Pygmées par exemple, le fait de chanter ensemble soude la communauté.
Je me sers beaucoup de mes recherches pour le chant collectif… l’objectif du groupe est de construire un tissu sonore, de réaliser un son collectif. Les chants traditionnels s’habillent chaque jour de nouvelles voix, malgré l’ancienneté de notre répertoire, du XVeau XXe siècle, nous sommes tous des chanteurs contemporains. »

 

Pascal Caumont et ses 20 élèves stagiaires ouvriront une fenêtre sur leur travail lors d’une restitution publique ce jeudi 20 août à 16 h en l’abbatiale.

Ce dimanche 23 août à 17 h  en l’abbatiale, avec ses collègues chanteurs de Vox Bigerri, il partagera la scène avec l’Ensemble Marani dans le cadre du 43 e Festival pour une rencontre polyphonique inédite ! Réservez vos places ICI !

 

 

Intense voyage musical au festival !

Ce dimanche 2 août, dans le cadre du 43e Festival Musiques sacrées – Musiques du monde, les spectateurs de l’abbaye de Sylvanès ont connu un intense périple musical en compagnie de l’Ensemble La Fenice et du trio Diana Baroni, Rafael Guel et Simon Drappier.
La Fenice, nom de l’ensemble dirigé par Jean Tubéry signifie en italien « le phénix ». Sur scène, six talentueux artistes nous ont conduit admirablement « Sur les rives de Babylone » faisant renaître le passé de ses cendres et en particulier le célèbre Psaume de David.

Le public a été séduit par ce riche programme de musique baroque interprété en cinq langues suivant le fil conducteur du psaume d’exil « Super flumina Babylonis ». La flûte virtuose et le cornet au son très aérien de Jean Tubéry se mariait parfaitement avec la voix fluide de Perrine Devillers. Une voix qui suivait son cours tranquille et imperturbable au fil des notes. Cette jeune soprano ne possède aucune limite dans son chant, qui offre la sécurité nécessaire pour se laisser transporter avec confiance. C’était un ensemble envoûtant porteur d’un sentiment intense d’élévation et d’évasion dans lequel chaque instrument y avait son rôle apportant ici ou là le son chatoyant du violon, le timbre chaud du violoncelle baroque, la profondeur du théorbe et la légèreté du clavecin. Le « bis » en anglais choisi par les artistes a fait sourire l’assistance pour la plupart surpris de découvrir que les paroles du tube disco planétaire de 1978 « Rivers of Babylon »étaient directement extraites du Psaume 137 qui commence ainsi  : « Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion. Aux saules des alentours nous avions pendu nos harpes…  »

Suite des réjouissances en soirée avec le spectacle « Femmes du Nouveau Monde ». Par leurs instruments et leurs chants fort atypiques, le trio a enveloppé l’auditoire dans une chaleur afro-amérindienne délicieuse.

Par son chant, la lumineuse Diana Baroni nous permet de faire toute la différence entre une personne qui fait de la musique et une femme qui vit sa musique. La flûtiste baroque et chanteuse partage la scène avec beaucoup de complicité avec ses musiciens : le mexicain Rafael Guel au vihuela et à la voix chaleureuse et Simon Drappier à l’arpeggione. Ce choix musical autour des personnalités féminines, mystiques, saintes guerrières…  enchaine tendresse, caractère, sensualité et tristesse avec l’accent ultime sur une profonde reconnaissance de vivre.

C’est en suivant le déclin du jour au travers des sublimes vitraux de l’Abbaye que le concert s’achève sous une nouvelle pluie d’applaudissements.
La vie est belle et remplie de couleur grâce à tous ces artistes qui continue envers et contre tout d’alimenter le festival cet été.
C’est le cœur plein d’enthousiasme que chacun a quitté l’abbaye, prêt à poursuivre très prochainement (dès ce mercredi 5 août à Millau) le voyage musical !