Des Héroïnes à Combret

Le 44 e Festival de l’abbaye de Sylvanès a exporté le temps d’un soir, le mercredi 18 août dernier, quelques-uns de ses talentueux artistes vers l’église de Combret-sur-Rance. Ou peut être devrions nous dire quelques-unes, puisque, même si l’on retrouvait Eric Laur au clavecin, dont le talent n’est plus à prouver, ce sont ces dames qui ont été mises à l’honneur au travers du répertoire interprété.

Les sœurs Delphine et Shani Mégret, respectivement chanteuse et violoncelliste, s’en sont données à cœur joie pour nous dresser musicalement les portraits de personnages féminins, issues de conditions sociales diverses mais aux histoires et aux tempéraments toujours exceptionnelles, présents dans les opéras de Haendel et de Mozart. D’Alcina à Susanna, de Ginevra à Despina, la jeune soprano a magnifiquement incarné ces héroïnes, un vrai délice !

L’église de Combret, même si plus modeste que l’abbatiale de Sylvanès, a offert un cadre très charmant à un trio qui l’était tout autant. Nul doute que cette prestation de qualité restera dans les mémoires du public et que la collaboration avec la municipalité de cette petite cité de caractère et la dynamique Association musicale qui y est implanté sera reconduite !

Guillaume Sisiak

Le Festival marqué de l’empreinte « Al-Bașmá » !

Canticum Novum est venu apporter une ambiance chaleureuse, en cette fraîche soirée du 8 août, en nous transportant dans l’Espagne médiévale qui, du VIIIe au XVe siècle, fut un espace de brassage important entre les cultures chrétiennes, juives et arabo-musulmane.
Le répertoire interprété ce soir là, basé sur des chants et des poèmes de l’époque, nous rappelle cette interculturalité qui, encore aujourd’hui, résonne dans notre esprit lorsqu’on pense aux musiques hispaniques.

Les quinze musiciens, munies d’instruments traditionnels variés, sont pour la plupart des habitués de l’abbaye de Sylvanès. Le chanteur et directeur musicale du groupe, Emmanuel Bardon, y vient depuis son plus jeune âge. Il lui tenait donc à cœur, au cours de quelques apartés présentant son travail au public, de nous raconter ses aventures d’enfance au côté de son père Marcel Bardon, d’André Gouzes et de Michel Wolkowitsky, qui ont influencé son parcours de musicien.
Al-Basma, l’empreinte, trouve alors tout son sens à être jouer dans un centre culturel de rencontre comme notre abbaye !

Guillaume Sisiak

Marc Loopuyt, explorateur et créateur en musiques traditionnelles

Marc Loopuyt, est-ce que vous pouvez vous présenter ?
On rougit toujours quand on doit se présenter soi-même ! (rires…) C’ est un peu difficile de trouver les mots pour résumer une saga musicale et humaine qui dure depuis plus de 50 ans ! En fait, j’ai toujours eu la chance d’avoir des éléments qui m’ont mis sur le chemin des musiques traditionnelles : instruments, voyages, séjours… et même tranches de vie.
Le premier élément mis sur ma route a été le flamenco, grâce à des immigrés andalous connus à Strasbourg et avec qui j’ai commencé la guitare. J’ai fait de multiples séjours en Andalousie pendant plus de 5 ans puis j’ai franchi le détroit de Gibraltar et j’ai passé 9 ans au Maroc : d’abord dans les montagnes chez les berbères, et ensuite à Fès, berceau de la musique arabo-andalouse.
Après le Maroc, je suis reparti en Turquie, où j’ai retrouvé la trace d’un grand maitre de luth oriental. J’y ai passé plusieurs années jusqu’à ce qu’il décède. Ensuite, je suis retourné en Orient, en Syrie et en Azerbaïdjan, dans le Caucase, pour travailler avec les gens dont la musique est la plus proche du chant des oiseaux.
Après tout ça, j’ai eu un poste de musique traditionnelle au conservatoire de Villeurbanne et j’ai continué parallèlement tous mes voyages et mes concerts. Désormais en retraite de ce poste de conservatoire, je suis dans un autre aspect de la musique universelle, dont les caractères correspondent d’ailleurs à la musique orientale : c’est le chant des oiseaux.
Ce qu’il faut souligner, c’est que tous les enseignements que j’ai reçus, en Espagne, au Maroc, en Turquie, en Azerbaïdjan etc se sont faits dans l’oralité ; c’est le passage direct de la musique, de celui qui connait à celui qui ne connait pas. Et donc tout ce que j’essaie de restituer passe également par l’oralité.

 

Le stage que vous animez du 10 au 13 août s’intitule « Chants de la Méditerranée : Danser et rythmer le chant », en quoi consiste-t-il ?
Il s’agit de faire fonctionner cette concomitance entre le chant et le rythme, qui manque souvent aux musiciens occidentaux qui sont passés par les conservatoires et donc essentiellement par l’écriture. Ils ont une conception du rythme pointilliste et géométrique, alors que pour les orientaux, le rythme est en phase avec la respiration profonde.
Pour apprendre les musiques de la Méditerranée, on doit apprendre le rythme en passant par la danse, par la respiration, par le corps… C’est cette conjonction-là entre le rythme profond qui soutient le chant que j’enseigne. Ça concerne des pièces du flamenco léger, les musiques de l’Afrique du Nord, de Turquie, certaines musiques arabes du Proche-Orient, de l’Azerbaïdjan, etc… et chaque fois c’est le même principe.


En plus, il y a un autre aspect qui est important dans le stage, c’est le fait que c’est un enseignement collectif : cela donne une force et une incrustation dans la mémoire qui est très particulière. On travaille toujours en cercle, parce qu’il y a quelque chose de magique dans la transmission. Dans ce cercle on est tour à tour assis, en train de chanter, debout, en train de danser et de chanter. Il y a aussi l’enseignement du tambourin et tout cet apprentissage débouche sur l’improvisation.
En résumé, le contenu du stage c’est : oralité collective, rythme et improvisation. C’est l’idée de renforcer l’équilibre rythmique dans la pratique des chanteurs.

Quel est le profil des stagiaires ?
Dans les profils, il y a des gens qui ont fait de la musique en conservatoire, des gens qui n’en ont pas fait, des gens qui chantonnent comme un oiseau sur leur branche, ou des gens qui ont une technique instrumentale.
Les points communs des stagiaires, c’est leur détermination et leur recherche de retour au naturel.
La détermination existe chez des personnes qui ont des profils très différents. J’ai des élèves qui viennent de l’académie, des conservatoires et qui manquent quelquefois de continuité, de souffle et de fluidité. Dans mon stage, on n’utilise pas l’écriture, ni la lecture du solfège : la musique traditionnelle s’enseigne comme vous-même avez appris à parler le français. Quand vous étiez bébé, on ne vous a pas assommé avec l’alphabet écrit, vous avez appris à parler par imprégnation. Cette idée fait partie de l’enseignement des musiques traditionnelles et ça concerne tout le monde. Il y a un aspect d’enfance. L’enfant a une réceptivité et quand il est heureux il danse, il a un sens rythmique. Donc le second point du profil, c’est un retour au naturel.

Quel est l’âge des stagiaires que vous avez déjà eu à Sylvanès ?
On a déjà eu des personnes de 20 à 75 ans ! Cela m’est déjà arrivé de faire travailler des générations différentes en même temps et ça ne pose aucun problème. Parce que quelque part, par exemple pour de jeunes enfants ou adolescents, on peut faire ressurgir une spontanéité qui rafraîchit complètement la psychologie d’un groupe.

Plus de renseignements sur ce stage du 10 au 13 août à Sylvanès.

 

Un mot sur ce lieu  : l’abbaye de Sylvanès que vous connaissez bien ?

Il y a 2 endroits qui sont déterminants pour moi :
• le scriptorium, quand je peux y travailler, on est tellement bien que les élèves ne veulent pas le quitter le soir ; on fait des fois 6-7h de musique dans la journée alors qu’il y en avait 5 d’annoncées ! Dans l’architecture du scriptorium, il y a vraiment quelque chose de merveilleux !
l’église abbatiale où j’ai fait plusieurs concerts avec des formules variées, qui vont de 1 à 8 ou 9 musiciens. Un spectacle qui a beaucoup compté pour moi, c’était il y a quelques années déjà, « Les deux Andalousies », sur les musiques des deux rives du détroit de Gibraltar, puisque j’ai vécu des deux côtés.

Les deux Andalousies , juillet 2017, Festival de l’Abbaye de Sylvanès © Orlane Fougeroux

 

Interview réalisé par Chloé Avoiron, stagiaire au service communication

Une ovation pour les Curious Bards !

« C’est comme les Marvel, il faut rester jusqu’au bout » remarque le jeune Enzo alors que les Curious Bard remontent une troisième fois sur scène sous les applaudissements d’un public, conquis par leur prestation et qui en redemande…

Cette deuxième soirée musicale, de la 44e édition du festival de l’abbaye de Sylvanès, s’est achevée dimanche 18 juillet après une longue ovation des Curious Bards qui ont, grâce à leur passion et leur soif de transmettre, su remporter l’adhésion du public.
La complicité entre artistes et spectateurs s’est installée dès la fin du premier morceau, une suite de trois airs irlandais. Pour ce faire, le violoniste du groupe, Alix Boivert, par des interventions ponctuelles lors du concert, a fait preuve de pédagogie pour expliquer le travail du groupe, qui interprète un répertoire issu de la musique gaélique du XVIIIe siècle, et conter les petites histoires autour des musiques d’Irlande et d’Écosse.

Dans un soucis de respect de l’époque d’origine des airs et chansons de ce répertoire, auxquelles s’est jointe à certaines occasions la voix de la pétillante Ilektra Platiopoulou, des instruments atypiques sont utilisés. Ainsi, harpe triple, viole de gambe, flûte traversière en bois, « penny whistle » et cistre se répondent et s’accordent en parfaite harmonie, en profitant de l’acoustique exceptionnelle de l’église abbatiale.
Dans un contexte sanitaire qui tend à nous replier sur nous-même, il est rafraîchissant d’entendre ces musiques d’ailleurs qui nous permettent de nous évader un instant et nous transportent dans le temps et le monde.

Guillaume Sisiak

Voyage autour du monde en chansons pour 120 scolaires !

C’était le thème du spectacle choral proposé par 120 élèves du territoire sous la conduite de Marine Desola mardi 29 juin 2021 en l’abbatiale de Sylvanès. Un grand moment pour ces jeunes choristes en herbe, leurs enseignantes et la centaine de parents, heureux d’être enfin réunis en cette fin d’année pour la restitution finale du projet « Chorale à l’école ».

Initié en 2019 par le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès, ce projet marquait l’aboutissement d’un travail mené tout au long de l’année dans 9 écoles primaires du territoire intercommunal : Montlaur, Belmont, Fayet, Brusque, Montagnol, Saint-Sernin-sur-Rance, Murasson, Camarès (école privée Saint-Michel) et Saint-Sever-du-Moustier.

Un reportage sonore à écouter ici par Chloé Avoiron, stagiaire au service communication.

 

Ainsi deux fois par mois, chaque classe a bénéficié d’un atelier de chant dirigé par la musicienne Dumiste pour apprendre des chants dans différentes langues. Embarqués à bord du vol « Air Choral », les passagers-spectateurs ont fait escale au Japon, en Angleterre, en Amérique et en Afrique, pour finalement atterrir en Aveyron avec des chants traditionnels en occitan.

Un dépaysement garanti et une traversée sonore réussie, pour les voyageurs et l’équipage, qui a su garder le cap malgré les fortes perturbations liées aux contraintes sanitaires du Covid 19 et en particulier la difficulté de chanter en portant le masque, pour les enfants de plus de 6 ans.

Ce projet soutenu par la Communauté de Communes Monts, Rance et Rougier, Aveyron culture, le Conservatoire de l’Aveyron, la DSDEN de l’Aveyron et la DRAC Occitanie sera reconduit dès la rentrée scolaire prochaine !

Fin d’étape pour le projet École de l’Oralité

« Genèse », c’est l’aboutissement du projet d’éducation artistique et culturelle développé pour les scolaires par l’Abbaye de Sylvanès en collaboration avec l’Ecole de l’Oralité basée à Saint-Etienne. A partir d’une pédagogie basée sur l’oralité, ce projet invitait les élèves à vivre une nouvelle approche de la pratique artistique en créant des passerelles entre les arts et les cultures.
« Ce projet destiné aux collégiens a séduit toute l’équipe. Après tout ce que l’on a traversé et le contexte sanitaire actuel, c’est une chance d’avoir pu vivre ça ; c’est une grande fierté pour les jeunes d’avoir pu présenter leur travail aux familles. » Guillaume Bessière, chef d’établissement.

De janvier à juin 2021, Emmanuel Bardon, chanteur, Virginie Barjonet, chorégraphe et Ismaïl Mesbahi, percussionniste, sont intervenus dans les deux classes de 6e du collège Saint-Michel de Belmont-sur-Rance pour travailler sur la thématique des chemins, emmenant les élèves à la découverte de la Route de la Soie. Au fil de 55 heures de travail collectif, ils ont mené diverses expériences et explorations autour de la danse, du chant, de percussions et de création de paysages sonores. « Le plus important dans ce type de projet, ce n’est pas la restitution, c’est le chemin que l’on vit et que l’on partage ensemble. » Emmanuel Bardon, chanteur, directeur de l’ensemble Canticum Novum.

Petit reportage sur le projet à découvrir ici  :

Vendredi 4 juin, devant un public exclusivement composé par les familles, les élèves ont présenté le résultat de leurs recherches à travers sept tableaux interculturels et colorés, en lien avec les 7 jours de la Création. Cinq musiciens professionnels de l’ensemble Canticum Novum étaient là pour les accompagner afin de rendre l’expérience encore plus riche :  à la flûte (Isabelle Courroy), au nyckelharpa (Aliocha Regnard), au oud (Philippe Roche), aux percussions ( Ismaïl Mesbahi) et bien sûr le chanteur et directeur artistique Emmanuel Bardon !  Sans oublier la grâce de la chorégraphe-danseuse Virginie Barjonet !

Un grand bravo aux élèves qui, tantôt chanteurs, tantôt danseurs, tantôt instrumentistes, ont livré une belle prestation dans l’acoustique exceptionnelle de l’église abbatiale !

 

Christ sol Oriens, une création mondiale

« Lorsqu’on rêve d’une création musicale pendant de nombreuses années, lorsque tout un parcours artistique nous y prépare, il est extrêmement gratifiant et fort de voir ce rêve se concrétiser. Nous y sommes. » Voilà comment Milena Jeliazkova introduit cette résidence artistique à Sylvanès, aux côtés de Milena Roudeva, Martine Sarazin et Diana Barzeva, toutes les quatre chanteuses de Balkanes associées à Georges Camil Abdallah, chanteur libanais de confession grecque-catholique melkite.

 

Du 24 au 29 mai, les cinq artistes ont rejoint l’abbaye pour travailler leur dernière création « Christ Sol Oriens », commande du 44e Festival Musiques Sacrées-Musiques du Monde, œuvre qu’ils dévoileront au public le 20 août prochain dans la superbe abbatiale de Sylvanès.

Ce répertoire entièrement dédié au Christ est un programme en plusieurs langues croisant les différentes cultures et origines des artistes; Les voix féminines du quatuor Balkanes unies à celle de Georges Camil Abdallah se répondent, s’unissent pour faire résonner, a capella, louanges profanes et sacrées d’Orient et d’Occident : des chants en bulgare, slavon, arabe, latin, syriaque, araméen, arménien et grec.

Georges Camil Abdallah résume ce beau projet en quelques mots : « C’est au final une rencontre, un lien et un lieu. Une rencontre entre Balkanes et moi même, un lien que nous avons tissé d’une part entre nos différents programmes et nos cultures diverses et un lieu magique qui nous inspire tous à la paix ». Milena Jeliazkova le rejoint sur le cadre exceptionnel et propice à la création qu’est l’abbaye : « Quel écrin pouvait accueillir cette création ? L’Abbaye de Sylvanès, évidemment : soutien indéfectible aux artistes de tous horizons et de toutes confessions, antre de la Foi sincère.»

Rendez-vous pris pour la première de ce spectacle le 20 août prochain à 21h sous les voûtes de l’abbatiale. Réservations via notre billetterie en ligne  ! 

Voyage musical en Bulgarie pour 175 scolaires

Du 17 au 21 mai, deux chanteuses du quatuor Balkanes sont intervenues dans neuf écoles du Sud-Aveyron : Montlaur, Belmont, Fayet, Brusque, Montagnol, Saint-Sernin-sur-Rance, Murasson, Camarès (école privée Saint-Michel) et Saint-Sever-du-Moustier.

Cette semaine s’inscrit dans le cadre du programme « Chorale à l’école », initié par l’Abbaye de Sylvanès, en partenariat avec la Communauté de Communes Monts Rance et Rougier, le Conservatoire de l’Aveyron, l’Éducation Nationale et Aveyron Culture. Grâce à ce dispositif, tout au long de l’année scolaire, dix classes suivent des ateliers de chant avec Marine Desola intervenante-musicienne. En plus de ces séances bimensuelles, des rencontres sont organisées avec des artistes professionnels dans le but de favoriser l’ouverture et le dialogue des cultures.

Au programme ce printemps : des ateliers de découverte autour des chants bulgares et de la polyphonie. Les élèves ont appris des chansons populaires dans la langue du pays et ont même pu s’initier à quelques pas de danse. Ils se sont montrés très curieux, notamment envers l’écriture bulgare, qui utilise l’alphabet cyrillique.

Parmi les réactions, la chanteuse Martine Sarazin, évoque également le rire et la surprise des enfants lors de l’écoute de certains rythmes « boiteux », ou de styles de voix « tremblées », typiques de la musique populaire des Balkans. Elle chante depuis plus de vingt ans avec Milena Roudeva, d’origine bulgare. Pour cette dernière, « C’est magnifique d’essayer d’allumer des petites étincelles et de faire connaître ma culture au-delà des frontières ! ».

Delphine Bec, enseignante à l’école Saint Michel de Camarès, participe depuis deux ans au projet : « Chaque année est très riche car les chants sont variés. Comme j’ai une classe qui rassemble 4 années de scolarité, les élèves progressent beaucoup. C’est un apprentissage sur le long terme ».

Afin de mieux plonger dans cette séance scolaire, écoutez ce petit reportage réalisé dans les écoles Saint-Michel de Camarès et de Fayet  !

Une restitution publique du projet devrait avoir lieu à l’Abbaye de Sylvanès avant la fin de l’année scolaire, dont les modalités sont encore en cours de réflexion.
A travers ce projet inédit de « Chorale à l’école », c’est une fenêtre ouverte sur les musiques du monde qui est proposé aux 175 enfants de notre territoire intercommunal !

« Mujeres del nuevo mundo » enregistré à Sylvanès !

Du 13 au 17 avril dernier, nous avons eu l’immense plaisir de recevoir la flûtiste et chanteuse Diana Baroni accompagnée de ses musiciens complices Rafael Guel et Ronald Martin Alonso. Au programme de leur résidence artistique : l’enregistrement de leur album  « Mujeres del nuevo mundo » , un magnifique hommage poétique et musical aux personnalités féminines, mystiques, saintes, guerrières, poétesses selon la tradition des peuples indigènes afro-amérindiens.

Retour en images sur ces quelques jours magiques passés en nos murs avec les superbes photographies d’Erol Gum  !  

« Une petite semaine de bonheur, créativité, inspiration, musique et beaucoup de joie !
Merci infiniment à tout l’équipe de Sylvanès pour son soutien inconditionnel et son accueil chaleureux !
Avec vous tous, l’enregistrement de notre nouvel album Mujeres del Nuevo Mundo est devenu possible !
Gracias enormes a todos !!! » 
Diana Baroni

Petit interview des artistes réalisé au cours de la résidence à l’abbaye : 

En attendant les captations vidéo faites à Sylvanès, un extrait de ce nouvel album  ! Vivement la sortie  !

La Camera delle Lacrime en résidence à l’abbaye

Du 10 au 12 mai, Bruno Bonhoure et son ensemble La Camera delle Lacrime sont de retour à l’Abbaye de Sylvanès, avec une nouvelle création musicale les Noces de Saba. Habitué des lieux, le ténor originaire d’Aurillac, est déjà venu à cinq reprises depuis 2008, pour nous faire voyager dans le temps et l’espace, à la (re)découverte de chants et de textes anciens ; De l’Auvergne à la Chine en passant par la Mongolie ou encore l’Espagne, cet ensemble fait coexister des cultures différentes à travers des adaptations originales. Fidèle à sa démarche, sa particularité réside dans le dialogue simple et moderne qu’il entretient avec son public.

 

L’histoire de la Reine de Saba et du Roi Salomon
En 2014, dans le Livre Vermeil de Montserrat, à partir des dix chants de dévotion à la Vierge noire de Montserrat, les musiciens de La Camera delle Lacrime accompagnés du choeur des pèlerins, invitaient le public à vivre un « pèlerinage vu de l’intérieur ». En 2021, avec les Noces de Saba, Bruno Bonhoure et Khaï-Dong Luong inventeront l’événement qui unit la reine de Saba au roi Salomon, fils du roi David pour proposer au spectateur d’assister à une fête où la musique et le rythme seront au centre de l’écriture dramatique. Dans le style propre à La Camera delle Lacrime, les lignes mélodiques de la Missa Luba seront exécutées par des chanteurs solistes accompagnés d’un chœur d’enfants.

La restitution de ce travail est prévue le samedi 19 juin 2021 à l’Opéra de Clermont-Ferrand.

L’équipe artistique présente du 10 au 12 mai à l’abbaye  :

Bruno Bonhoure, direction musicale, chant, harpe, bombo legüero
Khaï-Dong Luong, mise en scène
Stéphanie Petibon, luth, viola d’arco
Mokrane Adlani, violon oriental, oud, chant
Luanda Siqueira, chant, daf yéyé
Oua-Anou Diarra, Chant, flûte mandingue, tamani, djéli n’goni, calebasse
Senny Camara, chant, kora
Pierre Binard, régisseur, son, lumière