Un émouvant concert de clôture

« Nous vivons un moment très difficile. Mais nous voulons continuer à chanter pour la paix » déclarait dimanche 28 août, à l’issue du concert de clôture du Festival, Yulia Khutoretskaya, les yeux embués de larmes. La jeune chef de chœur russe et son ensemble Khutoretskaya Vocal Consort se produisaient avec deux solistes ukrainiens et aux côtés du chœur d’hommes basques Anaiki. Pendant près de deux heures, ils ont partagé la scène avec une belle complicité et un équilibre parfait livrant de magnifiques et émouvants chants, issus du répertoire sacré et traditionnel de Russie, d’Ukraine et du Pays basque.

Cette rencontre polyphonique inédite, empreinte d’une intense émotion, restera un moment fort de cette édition :  le témoin d’un respect mutuel entre ces différentes cultures musicales mais aussi d’une fidèle et fraternelle amitié entre Jean-Marie Guezala, les chanteurs russes, ukrainiens et Michel Wolkowitsky.

Pour notre directeur artistique « les artistes ne doivent être les otages de la guerre »… Le public du festival ne s’y est pas trompé et les 600 personnes présentes dans l’abbatiale pour cet ultime rendez-vous musical de l’été ont offert aux trente artistes réunis sur scène une longue standing ovation !

Encore une fois, le Festival de l’Abbaye de Sylvanès a offert des espaces de liberté, d’émotions partagées et a permis, à travers la musique, de nourrir les esprits et d’apaiser les cœurs !

Vivement l’année prochaine pour une nouvelle édition !

Carnet de résidence d’Eliya Francis

Nous avons eu l’immense plaisir d’accueillir l’artiste libanais Eliya Francis à l’Abbaye de Sylvanès du 5 au 25 juillet 2022 dans le cadre d’une résidence artistique organisée dans le cadre du programme NAFAS mis en place par l’Association des Centres culturels de rencontre.

L’objectif de ce programme NAFAS est de répondre à la crise qui frappe la scène culturelle libanaise et de permettre à des artistes libanais de résider dans un Centre culturel de rencontre afin d’expérimenter, créer et enrichir leur pratique.

Eliya Francis est un ténor libanais. Il a étudié la musicologie et le chant d’opéra classique à l’Université Saint-Esprit de Kaslik et a participé à plusieurs masterclasses internationales en France, en Italie, en Russie et en Allemagne. En 2012, il a remporté le prix Murex D’or du meilleur chanteur d’opéra du Moyen-Orient.

Eliya devant l’abbatiale de Sylvanès

Eliya a beaucoup apprécié son séjour parmi nous et a eu la gentillesse de rédiger quelques lignes sur son ressenti et son vécu de résidence. Nous avons l’immense plaisir de partager ci-dessous son chaleureux témoignage :

« J’écris cette lettre assis sur la rive de la timide rivière qui s’assèche presque et les brises du vent d’été soufflent de temps en temps. J’écris sur la fin de ma résidence à l’Abbaye de Sylvanès.
Que puis-je dire de cet endroit merveilleux ? Comment décrire la beauté et le charme de cette abbaye entourée d’arbres, d’eau, d’oiseaux, d’air frais et surtout de belles personnes.
Ici, on oublie les soucis de la vie, nous revenons aux racines où ni la télévision ni les réseaux sociaux ne nous détournent de la beauté de la nature.

Cette Abbaye, labellisée Centre culturel de rencontre reçoit des artistes du monde entier et les rassemble au nom de l’art, de la culture et de l’échange d’expériences. À chaque fois que je rencontre quelqu’un, il me dit que ce n’est pas la première fois qu’il participe à des stages dans ce lieu. Bien sûr, je connais très bien la raison de tous ceux qui viennent ici plus d’une fois, c’est Sylvanès le village charmant qui nous fascine sans qu’on s’en rende compte, alors on ressent le besoin de revenir une deuxième, une troisième… puis une dixième fois.

Je viens du Liban, le pays de la paix, de l’amour et de la beauté, du «SETTEDDONIA» la dame du monde BEIRUT, qui par jalousie de sa beauté, voulait qu’elle soit détruite. Ce fut la troisième plus grande explosion au monde qui a secoué toute l’humanité. Mais ils ont oublié que le Liban et les libanais sont du pays du phénix, qui se consume et renait de ses cendres. Alors je suis venu ici pour retrouver ma vie musicale.

L’atmosphère que procure cette abbaye convient très bien à quiconque veut se concentrer pour créer et produire de l’art. J’ai commencé à travailler sur un projet de fusionnement de la musique arabe orientale et occidentale, je me voyais participer à la masterclass de chant lyrique dirigées par Frédéric Gindraux, comme au stage « Chanter en Famille » dirigé par Béatrice Gaussorgues. Et avec mon grand amour pour ces familles qui viennent de toute la France louer Dieu avec leurs voix merveilleuses, j’ai eu l’occasion de leur apprendre un hymne en langue libanaise, et la grande surprise qu’ils l’ont chantée dans la messe du dimanche.

Aussi j’ai eu la chance de faire connaissance avec Bernard Tétu, chef de chœur modeste, très bon et au sourire affectueux. J’ai partagé beaucoup de discussions avec lui et les membres de l’Atelier-Choral qu’il encadrait durant une semaine à Sylvanès.  J’ai senti leur intérêt et la conscience de tout ce qui se passe au Liban, et à quel point ils sont solidaires avec les libanais.

À tout le personnel de l’Abbaye de Sylvanès, administrateurs, cuisiniers, agents d’entretien, techniciens et stagiaires, je vous remercie du fond du cœur pour votre travail, votre passion et votre esprit de famille, qui se reflètent sur nous. Alors on se sent chez soi.

Enfin, je fais comme aux noces de Cana de Galilée, je laisse le bon vin pour la fin, pour parler d’un leader, pédagogue, père, frère, ami… L’évocation de toutes ces qualités ne me suffit pas pour remercier Michel WOLKOWITSKY, pour son attention et sa présence dans les moindres détails lors de ma résidence à l’Abbaye.

Eliya et Michel Wolkowitsky, juillet 2022, Abbaye de Sylvanès

  •  Merci de m’avoir accordé de ton temps pour travailler sur ma voix.
  • Merci pour tout le temps de qualité qu’on a passé ensemble à Sylvanès et aux alentours
  • Merci de m’avoir donné l’opportunité de rencontrer des artistes du monde entier et de découvrir cette belle région
  • Merci de m’avoir offert la chance d’assister aux concerts du 45e Festival prévus durant ma résidence.
  • Merci pour le cadeau que tu m’as offert le jour de ma fête.

Comme j’aurais aimé que cette résidence dure plus longtemps.
Mais, je finis comme j’ai commencé : tout a une fin, je n’oublierai jamais les moments précieux et la chance que j’ai eue d’être ici, je remercie Dieu pour la fin de cette heureuse histoire.

Eliya FRANCIS, Sylvanès, 24 juillet 2022

 

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PULAK HALDER

ELIE CHOUFANI

SAJAN SANKARAN

Traverser le Monde grâce au Festival !

Ce dimanche 17 juillet, à Sylvanès, tandis que s’échappaient les dernières lueurs d’une chaude journée, l’ensemble Constantinople, dirigé par Kiya Tabassian, s’est associé au chanteur et joueur de kora Ablaye Cissoko pour nous transporter d’un bout à l’autre des mers et des océans, au-delà desquels les quatre musiciens présents sur scène puisent leurs inspirations.

© Marie Lamour

De la complicité présente entre les artistes naquit une musique originale, pleine de poésie et de délicatesse. Face à nous, contrebasse, jouée par Leonardo Terrugi, sétar, joué par Kiya Tabassian, et kora se sont retrouvées. Cordes et voix se sont alors entremêlées, au rythme des percussions de Patrick Graham, dans des pièces revisitées, issues de répertoires baroques et traditionnels cosmopolites, des compositions mais aussi des passages improvisés, offrant ainsi au public une performance unique.

Une fois la nuit tombée, le concert s’est achevé sous les longs applaudissements d’un public conquis par ces musiques d’ailleurs. Une première semaine de festival pleine d’émotions, qui laisse présager un été riche en découverte et en émerveillement !

Guillaume Sisiak

Sylvanès célèbre la nature !

L’abbaye de Sylvanès a accueilli, les 17, 18 et 19 juin derniers, la onzième édition de l’événement Forêt en Fête. L’objectif : découvrir ou redécouvrir, en famille, les merveilles de la biodiversité de nos forêts.

Les festivités ont commencé le vendredi soir, au cinéma de Camarès, par la diffusion du film “Le Chêne” en présence du réalisateur Laurent Charbonnier. Un passionnant récit tout en poésie de la vie animale autour d’un arbre centenaire, et qui n’a pas manqué d’émouvoir les 80 spectateurs réunis.

Le week-end s’est poursuivi dans les alentours de Sylvanès par des balades et randonnées forestières, accompagnées par des guides naturalistes ayant à cœur de valoriser le patrimoine naturel local. De quoi s’être dégourdi les jambes tout en admirant les richesses de la nature !

Le dimanche, des ateliers et activités créatifs et participatifs ont occupé petits et grands. Un public nombreux est venu assister aux animations familiales proposées par les associations Millefeuilles et Kermit, ainsi que la MFR de Saint-Sernin-sur-Rance. Elles ont permis d’observer les insectes et autres reptiles qui peuplent nos régions, et de comprendre comment fonctionne tout cet écosystème fascinant.

Inédit cette année, l’animation « grimpe d’arbres » encadrée par Rémi Josserand a remporté un grand succès !
Le public a également pu profiter des multiples stands d’artistes et d’artisans présents sous le cloître, des expositions photos et de la “bibliothèque forestière” de la Bibliothèque intercommunale de Camarès, mise à la disposition des enfants et des parents !

Ce week-end de célébration de la nature n’aurait pas pu se finir sans un spectacle burlesque hilarant de la Cie Mungo, sur le thème du réchauffement climatique. Un moment plein de légèreté et de pédagogie pour initier les enfants et leurs parents aux transformations positives.

Spectacle burlesque de Isabelle Bach de la Cie Mungo

A défaut du feu du solstice d’été auquel il a fallu renoncer pour cause de sécheresse, le groupe Brick à Drac a enflammé le parvis de l’église avec sa musique aux influences folk, rock et celtiques alors qu’Aurélie et son équipe du Lieu-dit ont régalé les papilles du public !

Bilan très positif pour cette édition qui a réuni près de 400 personnes sur le week-end : un avant-goût de la saison à venir, qui se poursuit à Sylvanès dès le 14 juillet avec le 45e Festival de musiques sacrées, musiques du monde !

 

Chloé Paveau

Les résidences du printemps à l’abbaye !

 

Après le chœur de chambre Dulci Jubilo et l’équipe artistique de la Belle et le Loup, c’était au tour du trompettiste Fabien Norbert et de l’organiste Jean-Baptiste Monnot d’investir les murs de l’abbaye.

Fabien Norbert est trompette solo de l’orchestre des Siècles et joue également dans l’Orchestre national de Jazz. Jean-Baptiste Monnot est organiste titulaire du grand orgue Aristide Cavaillé-Coll de l’abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Il est également le concepteur et l’interprète principal de l’Orgue du voyage, un instrument à tuyaux unique transportable et modulable, il permet de rendre l’orgue et son répertoire ouvertement accessibles, dans des lieux divers et inattendus.

 

Du 16 au 18 mai inclus, ils étaient à l’abbaye pour une résidence de création autour de leur programme « The New Wave of Trumpet & Organ » qui sera donné le vendredi 5 août à 21 h dans le cadre du 45 e Festival  !

Au programme  :  séance de travail et d’enregistrement de l’œuvre « Trois moments « pour trompette et orgue commandée pour l’occasion au  compositeur Frédéric Maurin. Ce dernier est venu à la rencontre des deux artistes et de Michel Wolkowitsky pour apporter toutes les précisions et conseils d’interprétation de sa pièce qui fait la part belle aux expérimentations rythmiques et harmoniques.

Les deux artistes ont également profité de cette résidence de création pour tourner un teaser qui donne un avant-goût du concert du 5 août en l’abbatiale  !  A découvrir le 11 juillet !

Les 25 et 26 mai, leur succèderont Clara Cernat, Delphine Mégret, Thierry Huillet pour une nouvelle résidence de création autour du programme  » Musiques et Spiritualité » qu’il interpréteront le 21 juillet à 21h, toujours dans le cadre du Festival  !

En création mondiale, sera dévoilée l’œuvre «  Trois poèmes mystiques » pour soprano, violon alto et piano de Thierry Huillet.

Nous reviendrons en détails sur ces deux résidences  et ces fabuleux programmes musicaux en perspective  !

 

 

 

 

 

 

 

Beau succès de l’opéra pop « La Belle et le Loup »

Le rideau se ferme tandis que la note finale résonne encore dans la salle de spectacle. Un tonnerre d’applaudissements remplace alors les derniers échos et les lumières se rallument sur une foule d’auditeurs enchantés. C’est l’aboutissement de toute une année scolaire de travail : Mardi 10 mai, 45 élèves de l’école Cardaillac et du collège Jean Moulin de Rodez sont montés sur les planches du théâtre La Baleine d’Onet-Le-Château, pour deux représentations (une scolaire et une tous publics) aux côtés de dix musiciens et chanteurs professionnels.

La Belle et le Loup, conte poétique co-produit par l’Abbaye de Sylvanès et les Oreilles en Eventail, revisite librement la Belle et la Bête sur un texte de Marie-Chloé Pujol-Mohatta et la musique de Cécile Veyrat. Jouant sur des sonorités tant contemporaines que classiques, la performance permet de dévoiler le talent de ces jeunes apprentis chanteurs, rehaussé par la mise en scène de Silva Ricard et la prestation admirable de toute l’équipe artistique. Sous la direction énergique de Cécile Filloux, le chœur d’enfants, à la fois témoin et acteur de l’intrigue, se mêle habilement aux accents d’opéra des artistes pour devenir part intégrante du récit.

A leur côté, Cécile Veyrat et Michel Wolkowitsky campent une Belle et un Loup aux voix puissantes et au destin semé d’embuches.
Au fil du spectacle, sous les mots de la louve conteuse (magnifiquement incarnée par Aimée de La Salle) et dans le cadre envoûtant d’une forêt d’ombres et de lumières, la légende prend des airs de fable écologique. Elle nous invite à nous questionner sur notre manière d’habiter la terre et, renversant les codes du conte originel, nous propose un ultime retournement au cours duquel c’est la Belle, en harmonie avec la forêt, qui devient louve.

La musique mêlée à l’histoire sobre et poétique composent un ensemble enchanteur porté par de formidables instrumentistes (Veronika Soboljevski, Stéphane Dano, Yves Dupuis, Bernard Jean) et d’autres solistes chanteurs, tous excellents dans leurs rôles, comme taillé sur mesure pour le Père (Stéphane Roux) et les deux truculentes et odieuses soeurs de Belle interprétées par Delphine Mégret et Domitille Maillet.

Un opéra pop entraînant qui n’a pas manqué de charmer un public venu nombreux à la Baleine ce soir là ! Cette expérience artistique et pédagogique réussie aura permis à des jeunes de 9 à 15 ans de se produire pour la première fois sur la scène d’un théâtre … et, dans peu de temps (le 10 juin), elle se renouvellera à Nîmes (SMAC Paloma), cette fois-ci avec plus d’une centaine d’enfants du Gard mobilisés !

 

Blandine Bousquet & Chloé Paveau

 

 

Commande de l’Abbaye de Sylvanès, « La Belle et le Loup » est un projet d’éducation artistique et culturelle développé en partenariat avec Aveyron Culture – Mission Départementale, le Département de l’Aveyron, le Département du Gard, la Région Occitanie, la DRAC Occitanie, le soutien de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Aveyron  et du Gard, et de la Ville d’Onet-le-Château.

Avec le soutien de la Sacem et de Aesio Mutuelle

Visionner le reportage de France 3  (journal télévisé Quercy Rouergue  du 10/05)

Eva Vlavianos nous a quittés

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de notre amie Eva Marava Vlavianos survenu en mars dernier.
Très attachée à l’abbaye de Sylvanès, elle y a encadré de nombreux stages d’iconographie byzantine pendant plus de 20 ans.
De nationalité grecque, Eva était diplômée d’Etat en iconographie et restauration d’icônes.
Les cours, les stages, les conférences ainsi que sa production personnelle lui ont permis d’acquérir une grande expérience sur les sujets religieux, ainsi que la technique et surtout la transmission de son art à celles et ceux en quête de spiritualité.

« L’échange crée entre les croyants de profonds liens oecuméniques, solides et amicaux. La technique, rigoureuse demande discipline et précision. Le choix du bois et sa préparation avec un mélange chaud composé de colle et de craie, l’or, les couleurs en poudre, le vernis nécessitent un travail appliqué et sérieux. Le symbolisme embellit la mise en couleur de paroles des Evangiles. Les témoignages de personnes, aussi bien de clercs que de laïcs, sont unanimes : en réalisant une icône, on dessine ce que Dieu dessine en nous : Amour, Partage, Joie. L’apprentissage est long car on interprète le sacré dans toute sa splendeur et il faut arriver à l’honorer avec respect et humilité. » 

Eva Vlavianos

Nous gardons précieusement  le souvenir de ton sourire, de ta gentillesse, de ton talent que tu savais transmettre avec passion !  Au revoir Eva  ! 

 

 

 

Dulci Jubilo en résidence de création

Du 7 au 9 avril 2022, le jeune chœur de chambre Dulci Jubilo, la soprano Delphine Mégret, la harpiste Cécile Barutaut, l’organiste Thomas Ospital et le percussionniste Raphaël Lucas étaient réunis à l’abbaye de Sylvanès autour de Christopher Gibert pour une résidence de création artistique.

Originaire de Rocamadour, ce jeune organiste, chef de chœur et compositeur s’est produit l’été dernier dans le cadre du festival avec son chœur de chambre Dulci Jubilo. Le public avait découvert avec beaucoup d’émotion son poignant Stabat Mater associé au Requiem de Duruflé.

Tous ces artistes seront de retour  le dimanche 7 août à 17 h dans le cadre du 45e Festival pour dévoiler « Ode à l’enfant lumière » de Christopher Gibert, commande du directeur artistique du Festival Michel Wolkowitsky à la mémoire de son fils Pierre-Alexandre.

Le fil conducteur  de cette cantate spirituelle sont les textes lumineux de la messe des morts. Ils sont mis en regard avec des poèmes, des textes hébreux et orthodoxes. Le tout aboutira à un Requiem imaginaire d’une trentaine de minutes, une œuvre pour chœur mixte, orgue, harpe, percussions, soprano et enfant solistes.

Cette fresque aux nombreuses couleurs de lumière sera mise en regard avec le fameux Requiem de Fauré, magnifique berceuse de la mort aux si tendres lignes et harmonies.

 

« Mon idée est de construire à partir de cette source littéraire très riche un discours musical qui parle d’abord au cœur et à l’âme. Le chœur sera soutenu par l’orgue, percussions et harpe. Il y aura deux solistes, une voix de femme et une voix d’enfant, plus fragile, plus pure encore. Malgré la thématique aux apprêts tristes, je gage que ce programme et cette création seront marqués par l’espoir, la quiétude, la confiance et l’espérance. »

Christopher Gibert

La Belle et le Loup, opéra pop inédit !

Après le succès rencontré en 2018 et 2019 par le conte musical jeune public « La vie rêvée d’Alice », le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès est à nouveau investi dans une aventure artistique et pédagogique inédite ! Le projet « La Belle et le Loup » co-produit avec  l’association  » Les Oreilles en éventail «  verra le jour en mai 2022.

Librement inspiré du conte traditionnel La Belle et la Bête, cet opéra pop composée par Cécile Veyrat sur un texte original de Marie-Chloé Pujol-Mohatta mettra en scène un chœur d’enfants aux côtés de 6 acteurs-chanteurs et 4 musiciens professionnels.

Véritables allégories de l’Homme (la Belle) et de la Nature (la Bête), les personnages de cette fable écologique nous invitent à nous questionner sur notre rapport à la nature, aux animaux et plus largement au vivant, afin de réinventer notre rapport au monde.

Dans l’Aveyron, deux classes de cycle 3 et 4 de Rodez (École élémentaire Cardaillac et Collège Jean Moulin) ont donc été associés au processus de création artistique et musicale.

Depuis novembre dernier, cette cinquantaine d’élèves bénéficient dans leurs établissements d’ ateliers de pratique vocale sous la direction de Cécile Veyrat. Jouant un rôle à part entière dans le spectacle, ce chœur vivant, mouvant, représentent tour à tour les rats de la ville ou les animaux de la forêt.

Le 8 février prochain, avec leurs enseignantes, ils rejoindront Sylvanès pour rencontrer toute l’équipe artistique en résidence dans les murs. L’occasion pour eux de répéter en live aux côtés des artistes professionnels les chansons apprises en classe et de travailler la mise en scène du spectacle avec la chorégraphe Silva Ricard.

Parmi les acteurs-chanteurs, on retrouve  :  Aimée de la Salle (la louve conteuse), Cécile Veyrat (la Belle), Delphine Mégret (la sœur cadette), Domitille Maillet (la sœur ainée), Michel Wolkowitsky (Le Loup), Stéphane Roux (le Père).

Et les musiciens Veronika Soboljevski (violoncelle, thérémine), Stéphane Dano (saxophone, flûte traversière), Yves Dupuis (piano), Bernard Jean (percussions).

Une représentation scolaire et une représentation publique clôtureront ce beau projet le mardi 10 mai 2022 à la Baleine à Onet-le-Château.

 

Commande de l’Abbaye de Sylvanès, ce projet est co-produit avec Les Oreilles en Eventail en partenariat avec Aveyron Culture dans le cadre de ses itinéraires d’éducation artistique. Il reçoit le soutien de l’Education Nationale et de la DRAC Occitanie. Ce projet est aussi mené en parallèle dans le Gard en co-production avec Paloma/SMAC de Nîmes Métropole et un chœur d’enfants de Nîmes et Quissac. Représentations scolaire et publique prévues le 10 juin 2022. 

Les projets scolaires 2021/22 sur les rails !

Sur le site de l’abbaye ou dans les classes, visites, ateliers de découverte, concerts jeune public, projets de création artistique seront menés tout au long de cette nouvelle année scolaire 2021-22. Tour de piste des projets phares… 

 

Chorale à l’école : 175 élèves chantent le monde entier !
Pour cette troisième année, Chorale à l’école réunit 175 élèves de 6 à 10 ans scolarisés sur notre territoire intercommunal. De septembre 2021 à juin 2022, le projet prévoit près de 120h d’ateliers dans les 10 classes participantes, ainsi que deux rencontres d’artistes en résidence et une restitution publique à l’Abbaye de Sylvanès afin d’expérimenter l’acoustique de l’abbatiale.
Musicienne expérimentée, c’est Marine Desola qui anime ces ateliers à raison de 45 minutes tous les 15 jours pour les écoles de Belmont-sur- Rance, Brusque, Camarès (St Michel), Cénomes, Fayet, Montlaur, Murasson, Saint Sernin sur Rance et St Sever du Moustier. Au programme : jeux d’écoute et de rythme, apprentissage de chants en différentes langues et découverte de cultures musicales variées.

Enseignante à l’école Saint Michel, Delphine Bec participe au projet depuis deux ans : « Chaque année est très riche car les chants sont variés. Comme j’ai une classe qui rassemble 4 années de scolarité, les élèves progressent beaucoup. C’est un apprentissage sur le long terme ».

Pour mémoire, ce projet est initié pour trois années consécutives par le Centre culturel de rencontre de l’Abbaye de Sylvanès et est co-construit en partenariat étroit avec la Communauté des Communes Monts, Rance et Rougier, le Conservatoire à Rayonnement Départemental de l’Aveyron, Aveyron Culture, le soutien de l’Education Nationale et de la DRAC Occitanie.

Ecole de l’Oralité : 40 élèves en recherche sur la notion d’Occitanie, Terre d’accueil

A partir d’une pédagogie originale basée sur l’oralité, ce projet propose aux élèves et enseignants de vivre la pratique artistique sous un angle inédit. L’objectif de créer des passerelles entre les arts, les cultures, les générations et de replacer la pratique artistique au cœur du quotidien.

De janvier à juin 2022, trois artistes pluridisciplinaires conduiront 40 élèves de 6e du collège de Belmont-sur-Rance sur le chemin de la création artistique : Emmanuel Bardon, artiste lyrique, directeur artistique de l’Ecole de l’Oralité et de l’ensemble Canticum Novum, Virginie Barjonet, artiste chorégraphique et Ismaïl Mesbahi, percussionniste.

Tâtonner, dialoguer, oser, se tromper… chaque création est unique et pour cette seconde année du projet, les élèves expérimenteront un nouveau processus. En s’appuyant sur l’histoire de l’Occitanie comme terre d’accueil et de rencontre, ils seront amenés à découvrir des répertoires musicaux issus de la langue d’Oc et, par l’intermédiaire des troubadours et voyageurs, tisseront des passerelles avec l’Espagne des trois cultures et le bassin méditerranéen au sens large, dans une recherche fondamentale de dialogue interculturel.

Pour cette deuxième année, le travail sera construit autour de 4 grands axes : le chant, la danse, les percussions et la fabrication instrumentale, questionnant la dualité et la rencontre qu’elle soit culturelle, amoureuse, amicale.

Des contacts sont actuellement en cours afin d’associer aux élèves un groupe de personnes en situation de handicap et à l’issue de l’ensemble des ateliers, les participants seront rejoints par des artistes de l’ensemble Canticum Novum. Leur travail collectif donnera lieu à une restitution publique à l’Abbaye de Sylvanès au mois de juin 2022.

Ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’Abbaye de Sylvanès et l’Ecole de l’Oralité basée à Saint-Etienne (42), soutenu par le Conseil Départemental de l’Aveyron et la DRAC Occitanie.

La Belle et le Loup : un chœur de 50 élèves au cœur d’une comédie musicale inédite !
Après le succès rencontré en 2018 et 2019 par le conte musical jeune public La vie rêvée d’Alice, La Belle et le Loup verra le jour en mai 2022. Librement inspiré du conte traditionnel La Belle et la Bête, c’est une comédie musicale composée par Cécile Veyrat sur un texte original de Marie-Chloé Pujol-Mohatta avec la participation d’un chœur d’enfants aux côtés de 6 acteurs-chanteurs et 4 musiciens professionnels.
Véritables allégories de l’Homme (la Belle) et de la Nature (la Bête), les personnages de cette fable écologique nous invitent à nous questionner sur notre rapport à la nature, aux animaux et plus largement au vivant, afin de réinventer notre rapport au monde.

L’objectif est d’associer deux classes au processus de création artistique et musicale. De novembre à mai, une cinquantaine d’élèves de cycle 3 et 4 d’Onet le Château bénéficieront de 9 ateliers de pratique vocale afin de constituer le chœur d’enfants qui montera sur scène aux côtés des dix artistes professionnels. Jouant un rôle à part entière dans le spectacle, ce chœur vivant, mouvant, représentant tour à tour les rats de la ville ou les animaux de la forêt. Une représentation scolaire et une représentation publique clôtureront ce projet le mardi 10 mai 2022.

Commande de l’Abbaye de Sylvanès, ce projet est co-produit avec Les Oreilles en Eventail en partenariat avec Aveyron Culture dans le cadre de ses itinéraires d’éducation artistique. Il reçoit le soutien de l’Education Nationale et de la DRAC Occitanie.

Mais aussi et toujours… les visites pédagogiques et les ateliers de découverte sur le site !

Ludique, participative, acoustique ou sensorielle, nos visites pour les groupes scolaires proposent une découverte transversale du site pour un enrichissement des connaissances et de l’imaginaire des enfants.

Plaisir, curiosité, implication, nos ateliers de découverte et de pratique artistique s’appuient sur une participation active où la manipulation et la fabrication libèrent la créativité tout en favorisant l’acquisition de savoirs et de savoirs faire. Ces ateliers sont animés par des artistes et intervenants professionnels reconnus et engagés dans une démarche de transmission adaptée au public jeune.

Visites et ateliers disponibles toute l’année sur réservation, pour les élèves de la maternelle au lycée. Livret complet à télécharger sur www.sylvanes.com